« À délinquance numérique, police et gendarmerie numériques ! ». C’est dans ces termes que Gérard Collomb imagine les forces de l’ordre de demain.
L’outil numérique doit répondre à la menace numérique. Mais il s’introduit aussi dans toutes les formes de la lutte contre l’insécurité et la délinquance : de la gestion d’une inondation à la description d’une scène de crime. Le numérique s’est emparé tant des moyens d’action des services de sécurité que de la relation à l’usager. Civique s’est plongé dans les grandes mutations du ministère dans son nouvel univers cyber.
Un reportage de Franck Canton et Richard Wawrzyniak
Le numérique et ses nouveaux usages font dorénavant partie intégrante du quotidien des gendarmes, des policiers et des sapeurs-pompiers. Utilisation de smartphones et tablettes pour accéder directement aux fichiers de recherches, modélisation de scènes de crimes, stand de tir virtuel, gestion RH, cartographie opérationnelle, etc. Le point sur les applications et les outils récemment déployés dans les services.
Les trois forces d’intervention du ministère de l’Intérieur, GIGN, RAID et BRI, travaillent sur l’anticipation opérationnelle pour améliorer leurs interventions. Cartographie, réalisation de dossiers d’objectifs, partage d’informations renseignées, les outils et les interfaces numériques vont bouleverser le travail des policiers et des gendarmes d’élite.
Le plan préfecture nouvelle génération (PPNG), l’explosion des réseaux sociaux ou encore l’apparition d’une brigade numérique de la Gendarmerie nationale, ont transformé la relation entre le ministère et les usagers. Les services se modernisent, s’adaptent aux nouveaux enjeux numériques, notamment avec la prochaine création d’un délégué à la protection des données ou l’application AliceM, certifiant d’une identité dans une transaction privée.
Le bureau du fonctionnaire du ministère de l’Intérieur ne cesse d’évoluer pour intégrer les dernières avancées technologiques. Les développements à venir rendront le poste de travail toujours plus accessible, ouvert aux applications et surtout plus sécurisé. Il s’agit d’une réelle nécessité face aux cybers menaces externes, de plus en plus importantes et dont le ministère doit savoir se protéger.