Bureau du futur : il sera sécurisé, nomade et numérique !

Bureau du futur : il sera sécurisé, nomade et numérique !
17 mai 2018

Le bureau du fonctionnaire du ministère de l’Intérieur ne cesse d’évoluer pour intégrer les dernières avancées technologiques. Les développements à venir rendront le poste de travail toujours plus accessible, ouvert aux applications et surtout plus sécurisé. Il s’agit d’une réelle nécessité face aux cybers menaces externes, de plus en plus importantes et dont le ministère doit savoir se protéger.


En 2017, le « pin-pad », un lecteur de carte à puces, a fait son apparition sur notre bureau. Celui-ci est destiné à accueillir la carte agent dont les usages sont déjà nombreux et ancrés dans notre quotidien : déverrouillage du poste de travail, authentification unique pour l’ensemble des applications numériques du ministère (Passage 2), badgeuse (Casper), accès physique aux différents sites du ministère, accès à des applications métier, pièce d’identité professionnelle pour les policiers...

Selon Thierry Markwitz, sous-directeur des infrastructures à la DSIC, cette carte permet surtout de « prolonger l’identité de l’agent dans le système d’information ».

La carte, qui déchiffre la donnée, peut en effet être utilisée pour accéder à certains documents chiffrés mais aussi pour dématérialiser des procédures internes et les rendre plus fluides.

Par exemple, la carte permettra prochainement d'effectuer la signature électronique d’un parapheur. Le déploiement de la carte à puces et du chiffrement entrent dans la stratégie du ministère de l’Intérieur visant à renforcer la sécurité de l’ensemble de son patrimoine bureautique.

La sécurité informatique demeure au cœur des réflexions pour les usages futurs : « Nous avons pour objectif que l’agent de demain puisse travailler sur son ordinateur professionnel sans se rendre compte des impératifs de sécurité. Notre défi majeur est de faire en sorte que ces mesures de haute sécurité, qui accompagnent le développement du nomadisme, n’impactent pas la facilité d’accès des utilisateurs à leurs postes de travail ». La DSIC doit ainsi relever le challenge de déployer des outils sur une échelle telle que celle du ministère de l’Intérieur qui compte 300 000 agents.

La sécurité est également de rigueur concernant la téléphonie mobile. La solution Call MI, installée sur les smartphones professionnels du ministère, offre un haut niveau de sécurité. Il s’agit de la même technologie que celle utilisée pour la téléphonie présidentielle (projet SMS).

Grâce au chiffrement des données, qui sont effaçables à distance en cas de perte ou de vol du smartphone, elle sécurise les échanges de SMS et d’appels. « À ce jour, nous avons équipé 200 smartphones de la solution Call MI. D’ici fin 2018, tous les membres de cabinet, les directeurs centraux et les préfets en seront équipés. »

Un autre ouvrage d’envergure pour nos métiers : le déploiement du nomadisme. Il s’agit de « l’une des priorités du ministère et de l’administration. On considère aujourd’hui qu’un agent de l’État doit, en fonction de ses besoins, pouvoir travailler de façon nomade ». Le SPAN (Sécurisation du Poste d’Accès Nomade) mis en place par la DSIC permet d’accéder à distance et de façon sécurisée à son poste de travail comme, par exemple, dans le cadre de déplacements, d’astreintes ou encore du télétravail.

La DSIC a mis en œuvre d’autres projets comme celui de la web-conférence sécurisée, ComU, accessible depuis n’importe quel poste de travail. Dans la continuité, elle avance sur de nombreuses autres pistes pour faire évoluer l’environnement de travail des agents du ministère : mise en place d’outils collaboratifs, utilisation de l’intelligence artificielle, développement de l’utilisation de services numériques...

« Dans un futur proche, chaque agent sera numérique : il l’est déjà en tant que citoyen ! », conclut Thierry Markwitz.

La brigade numérique : une gendarmerie connectée !

Gérard Collomb, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, a inauguré le 27 février dernier la brigade numérique de la Gendarmerie nationale qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la police de sécurité du quotidien.

Démarche innovante, elle propose un contact simplifié et rénové aux usagers qui disposent de moins de temps pour se rendre dans une unité territoriale. Elle complète ainsi les capacités d’accueil de la Gendarmerie nationale.

Accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, cette plateforme permet de contacter les forces de gendarmerie depuis un ordinateur, un téléphone ou une tablette sur toutes les questions du quotidien en se rendant sur le site internet de la Gendarmerie nationale ou sur ses comptes Facebook ou Twitter.

Composée de gendarmes spécialement formés à l’accueil à distance, la brigade numérique est accessible en plusieurs langues. L’opérateur évalue la demande et propose soit une assistance en ligne, soit un rendez-vous avec un gendarme dans le lieu de son choix.

Elle ne traite cependant pas les situations d’urgence pour lesquelles il convient toujours d’appeler le 17 ou le 112 (ou d’envoyer un SMS au 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes).