Sur terre…

Sur terre…
18 janvier 2017

Le directeur départemental de la sécurité publique de Vendée, Christophe Poras, appuie : « Nous avons dû revoir toute notre organisation par rapport à 2012 en prenant en compte à la fois le contrôle des spectateurs et les enseignements tirés des attentats de Nice. Les berges et les quais ont été sanctuarisés pour éviter toute intrusion de véhicule,  neutralisés par des barrières en béton et par des véhicules « tiroirs » de la sécurité publique. Toute la DDSP était sur le pont : les 120 effectifs qui la composent, mais aussi des renforts extérieurs de la zone Ouest : maîtres-chiens, motards, équipages de la BAC… »

Même constat du côté des CRS : « Nous avons été mobilisés sur tous les fronts ! », indique Philippe C., directeur zonal des CRS Ouest. Une demi-compagnie de Poitiers et une compagnie de La Rochelle assuraient le service général en matière de surveillance de voie publique et de prévention anti-attentat, renforcées par 25 motocyclistes et la mise en  place d’un dispositif Sarise avec sept caméras installées trois semaines avant le départ de la course, notamment pour sécuriser le village du Vendée Globe où près de 700 000 passionnés sont venus admirer les Formule 1 des mers. « Nous préparons la gestion des flux depuis de nombreux mois, continue le directeur, en coordination avec les policiers municipaux, nationaux, et la gendarmerie. Nous avons l’habitude de traiter des grands événements, mais chacun doit s’appréhender individuellement par une réflexion commune et une préparation minutieuse. »

La Gendarmerie nationale apportait également son con cours au dispositif global. A terre tout d’abord, pour « une action depuis l’ouverture du village et une montée en puissance le jour du départ, avec de la recherche de renseignements, des contrôles de flux et la mise en place d’une réserve d’intervention », développe le colonel Olivier C., commandant du groupement de Vendée. Mais aussi dans les airs, « avec la gendarmerie des transports aériens qui a été mise à contribution avec la mobilisation de deux hélicoptères, notamment pour permettre le renvoi d’images vers le PCO, apportant ainsi une aide à la décision précieuse. »

En appui des forces de sécurité intérieure, un escadron de l’opération Sentinelle mobilisait 60 militaires. « Nous avons sécurisé la population des Sables et participé à la sécurité du village et des festivités du Vendée Globe, explique le capitaine Jean Arnaud, commandant d’un escadron de combat de Poitiers. Nous avons adapté nos patrouilles en fonction des flux de personnes, concentrées sur les extérieurs de la foule pour être le plus visibles possible de la population et prévenir une incursion éventuelle d’une personne hostile. »

Même approche du côté des secours sensibilisés au contexte actuel : « Comme il y a quatre ans, nous avons mis en place sept postes de secours médicalisés avec des sapeurs-pompiers, le SAMU 85 et des associations de protection civile, détaille le colonel Noël Stock, directeur départemental des services d’incendie et de secours de la Vendée. Pour répondre à un événement majeur plus important, un dispositif a été prépositionné avec des renforts des SDIS voisins pour une réactivité sur le volet attentat et NRBC. »

Les effectifs en chiffres

  • 2 compagnies de CRS.
  • 120 agents de la Police nationale.
  • 12 CRS maîtres-nageurs sauveteurs.
  • 100 gendarmes.
  • 20 unités motorisées zonales.
  • 2 sections militaires de l’opération Sentinelle.
  • 87 agents de sécurité privée.
  • 200 sapeurs-pompiers (dont 14 médecins).
  • 6 médecins et infirmiers du SAMU.
  • 70 secouristes de l’ADPC85.