Le 6 novembre dernier, les 29 skippers de la 8e édition du Vendée Globe ont pris le large depuis les Sables-d’Olonne. 350 000 spectateurs étaient présents sur terre et plus de 10 000 sur mer pour leur rendre hommage avant un tour du monde sans escale et sans assistance. Dans le contexte actuel d’état d’urgence, la mobilisation de plus de 500 agents de l’État, pour un dispositif de sécurité et de secours d’envergure, a permis un départ sans vague…
13h02, le 6 novembre 2016. Le prince Albert de Monaco libère les 29 skippers engagés pour la 8e édition du Vendée Globe d’un affalage de pavillon, synonyme de départ pour plus de 40 000 km par trois caps mythiques : Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn. Les spectateurs enthousiastes sont alors loin d’imaginer l’ampleur du travail réalisé en amont pour parvenir à une partition parfaitement jouée.
« C’est un grand événement qui nous occupe depuis début 2016, annonce Jean-Benoît Albertini, préfet de Vendée. En lien étroit avec le préfet maritime, nous avons organisé sept groupes de travail qui ont réfléchi, tiré les leçons des éditions précédentes et, surtout, pris en compte le contexte d’état d’urgence. Une évaluation très approfondie de la menace avec les services de renseignement a permis d’évaluer les risques et de durcir notre dispositif en conséquence. Avec les renforts obtenus, nous doublons les moyens par rapport à 2012. »
Au poste de commandement opérationnel (PCO), le soulagement était de mise. Activé depuis 5h du matin le jour de la course, il réunissait une dizaine de services de l’État en un lieu unique pour coordonner la manoeuvre, le sous-préfet des Sables-d’Olonne, Jacky Hautier à la barre : « Les voilà partis ! Au-delà de l’aide apportée à l’organisateur de la course pour gérer le départ, nous avons dû gérer une foule de près de 350 000 spectateurs dans le contexte d’état d’urgence. Cela imposait des contraintes très fortes aux organisateurs, au public, à la collectivité des Sables-d’Olonne et aux communes voisines. Il nous a fallu expliquer et détailler de manière précise notre dispositif auprès de la population pour que tout le monde y adhère. »
Reportage : Richard Wawrzyniak
Photographe MI/Dicom : J.Groisard