Un véto chez les pompiers

Un véto chez les pompiers
24 août 2017

Manuel M., commandant au SDIS 95, possède une double casquette : l’officier de sapeur-pompier a en effet la particularité d’être vétérinaire dans le civil et d’exercer ce métier au SDIS comme sapeur-pompier volontaire. « En tant que vétérinaire commandant, mon rôle est multiple au sein du SDIS. L’une de mes missions est d’intervenir ou de proposer des méthodes d’intervention pour neutraliser les animaux présentant un danger pour les sapeurs-pompiers. Très régulièrement, je reçois des photos d’animaux, de serpents notamment, pour que je les identifie ».

Auprès des chiens de l’unité cynotechnique, le vétérinaire commandant intervient en tant que soutien sanitaire opérationnel : « Je peux être engagé sur les opérations de secours auprès des chiens pour leur apporter les premiers soins si nécessaire ».

Mais Manuel M. est également conseiller technique cynotechnique départemental : « J’interviens à ce titre dans les engagements opérationnels, la formation des chiens et des conducteurs cynotechniques, ainsi que dans les contrôles d’aptitude opérationnelle des binômes cynotechniques, que nous organisons au niveau zonal ».

En Île-de-France en effet, les unités cynotechniques des SDIS 77, 78, 91, 95 et de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris sont engagés dans un large processus de mutualisation.

« Nous mutualisons les contrôles, mais également les formations et les entraînements. Nous allons encore plus loin, puisque si une entité de la zone a besoin de renforts, nous intervenons immédiatement ».

Franck Canton

Les races de chiens du ministère

« Il n’y a pas de mauvaise race, tout dépend du sujet », s’accordent à dire les spécialistes cyno-techniciens des différents services du ministère de l’Intérieur. Les chiens, provenant de la SPA, de particuliers, d’éleveurs ou de rabatteurs, sont donnés ou achetés, après avoir subi des tests dans les services du ministère, permettant de définir l’intérêt de l’animal, ses capacités et son potentiel.

Si 80 % des chiens utilisés en recherche, secours et patrouille sont des bergers belges malinois, d’une manière générale, les bergers belges (groenendaels, tervuerens, malinois), les bergers allemands, les borders collies ou la famille des retrievers (labradors, goldens, flat-coated), sont considérés comme de bons « chiens de travail ». Les bull-terriers, beaucerons ou encore bergers hollandais présentent également des intérêts appréciés des forces de l’ordre.

Certaines races sont retenues pour des aptitudes particulières : le springer spaniel, jack-russell ou fox-terrier, par leur petite taille, ont l’avantage de pouvoir accéder aux endroits étroits. Le saint-hubert se distingue par son flair hors-pair en pistage ; le rouge-de-Hanovre est apprécié dans la recherche d’explosifs. D’autres sont plus rares comme le drahthaar, chien d’arrêt choisi notamment pour ses qualités athlétiques en domaine d’avalanche.

Floriane Boillot

Drahtharr

Le drahthaar, ou braque allemand, allie endurance, rapidité et souplesse.

Son poil rustique et dense offre une très bonne protection contre les intempéries.

Malinois

Le berger belge malinois est intelligent, protecteur et d'une grande vitalité. 

Ses exceptionnelles qualités d'apprentissage lui valent d'être couramment utilisé par les forces de l'ordre du monde entier.

Springer-spaniel

Chien de chasse, le springer spaniel est capable de se faufiler dans les endroits les plus inaccessibles pour y déloger le gibier.

Staffordshire Bull-terrier

Le staffordshire bull terrier est très musclé, d'une grande puissance par rapport à sa taille, et remarquablement agile.