De deux CAR à un CAR

De deux CAR à un CAR
28 octobre 2016

Instance de pilotage des politiques publiques, le comité de l’administration régionale (CAR) réunit autour de la préfète de région Normandie, les préfets de départements et les directeurs régionaux des services de l’État.


Ce 5 septembre, comme chaque premier lundi du mois, l’ensemble des préfets de département de la région et des directeurs régionaux des services de l’État, ainsi que le recteur de région académique, le secrétaire général de  la préfecture de Seine-Maritime, le SGAR et ses adjoints sont réunis autour de Nicole Klein, préfète de la région Normandie pour le comité de l’administration régionale (CAR). « Il s’agit d’un organe important, explique Nicole Klein. Le CAR, qui représente la collégialité des services de l’État en région, est le lieu privilégié où sont examinées les orientations stratégiques de l’État en région, la coordination de l’action de l’ensemble des services et la répartition des moyens nécessaires à la mise en œuvre des politiques de l’État ».

Si un CAR existait bien entendu dans les deux régions avant la fusion, quelques ajustements ont néanmoins été nécessaires. « Il a fallu fusionner les deux CAR, précise Alain Auger, adjoint au SGAR en charge du pôle modernisation et moyens, mais il n’y a guère eu de changement fondamental dans les modalités pratiques de fonctionnement. La seule petite évolution concerne la réunion préparatoire, dite pré-CAR, qui se tient une dizaine de jours avant ».

Si en Basse-Normandie, le pré-CAR se réunissait régulièrement avant chaque CAR, en Haute-Normandie, « le principe d’un pré-CAR n’était pas forcément justifié puisque la région ne comptait que deux départements. Une fois tous les deux mois, une réunion entre secrétaires généraux des différentes directions permettait de faire le point sur les dossiers ».

Aujourd’hui le pré-CAR en région Normandie se rapproche du modèle bas-normand. Il regroupe les secrétaires généraux de chaque préfecture, les directeurs régionaux adjoints et poursuit un double objectif : celui bien entendu de préparer la réunion du CAR et de vérifier que les sujets à l’ordre du jour sont bien bouclés et celui de rendre un certain nombre d’arbitrages sur des sujets dont l’importance ne justifie pas un passage en CAR.

Retour au comité de l’administration régionale du 5 septembre : après un tour de table permettant de faire le point sur la situation économique et sociale de la région, le dossier des mutualisations des moyens de fonctionnement des administrations est à l’ordre du jour. « Le Premier ministre a envoyé en juin dernier une circulaire sur la mise en œuvre des mutualisations. Le sujet est donc mis à l’ordre du jour pour mettre en place le dispositif et organiser le travail des services sur cette thématique ».

Après avoir fait le point sur la déclinaison territoriale des mesures en faveur de l’égalité et de la citoyenneté, le CAR valide ensuite le projet de stratégie de l’État en région. « C’est un dossier sur lequel nous avons été mobilisés au cours du premier semestre. Le comité examine le document définitif pour une validation finale avant sa diffusion ». La réunion s’achève par des questions diverses ou d’actualité soulevées par les préfets ou les directeurs régionaux.

« Il arrive assez régulièrement que des responsables d’établissements ou de services ne faisant pas partie du CAR y soient conviés sur des thématiques particulières ». La prochaine séance qui se tiendra le 3 octobre sera justement élargie à des établissements publics, comme la Banque de France, la Caisse des dépôts et consignations, Bpifrance, l’ADEME, l’agence de l’eau Seine -Normandie, Pôle Emploi et l’INSEE, puisqu’elle sera consacrée à la présentation du troisième volet du programme des investissements d’avenir. « En définitive, conclut Alain Auger, si le CAR est une instance de décision, il est également un outil qui permet à tous les services d’avoir le même niveau d’information sur l’ensemble des sujets régionaux ».

F.C.