L’État en sa maison

L’État en sa maison
25 juillet 2016

Cinq services sont aujourd’hui rassemblés dans la maison de l’État de Bayonne, en attendant le regroupement d’autres unités dans l’ancienne base navale d’Anglet.


Le 28 aout 2015, lors d’une visite dans le sud-ouest, Bernard Cazeneuve faisait escale à la maison de l’État de Bayonne qu’il qualifiait alors de « modèle d’excellence et de qualité du service public dans les territoires ». Si, pour le préfet du département, Pierre-André Durand, la visite du ministre de l’Intérieur officialisait cette réalisation importante pour l’arrondissement, l’origine du projet remonte à 2010.

A l’issue de travaux réalisés en 2011 et en 2014, cinq services ont été regroupés sur un même site : la sous-préfecture de Bayonne (43 agents), le service territorial de l’architecture et du patrimoine de la DRAC (4 agents) ainsi que des antennes du service départemental du renseignement territorial (9 agents), de la direction départementale de la cohésion sociale (6 agents) et de l’agence régionale de santé (12 agents). « L’opération permet de réaliser une véritable plus-value économique mais également opérationnelle, quand notamment les services ont à traiter un dossier en commun », explique Pierre-André Durand.

« La maison de l’État est indéniablement source de rationalisation et d’économie, poursuit Catherine Seguin, la sous-préfète de Bayonne, mais nous pouvons toujours aller plus loin. En cette période de sobriété budgétaire, il nous faudra faire preuve d’innovation et mutualiser d’avantage afin de réaliser des économies d’échelle importantes, et pas seulement en matière de foncier et d’entretien. Les maisons de l’État représentent selon moi l’avenir de l’administration territoriale, et même si elles ne constituent pas l’unique réponse aux défis auxquels elle devra répondre, elles représentent une étape importante de la modernisation et de la rationalisation de nos services.

L’autre aspect, essentiel à mes yeux, d’un tel regroupement est l’image que nous renvoyons au public, celle d’une administration unie et donc plus forte ». Le projet va bientôt connaître une nouvelle étape avec l’ouverture programmée d’un deuxième site de la maison de l’État . « La base navale de l’Adour à Anglet ayant été fermée l’année dernière, explique Pierre-André Durand, nous récupérerons une partie des locaux pour y installer des services administratifs dispersés dans Bayonne et poursuivre ainsi le regroupement des administrations ».

Le ministère de la Défense conservera les deux tiers du site pour y maintenir certaines activités. Le tiers restant sera réservé aux services civils : le ministère de la Défense maintiendra sur le site certaines activités de la direction générale de l’armement, une unité de la gendarmerie maritime et y construira un hangar à bateaux pour le 1er RPIMA. L’unité des douanes maritimes de Bayonne et l’unité navale de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) déjà présentes seront rejointes par près d’une soixantaine d’agents de la DDTM, dix agents de la direction interrégionale de la mer, cinq agents des douanes et cinq contrôleurs des transports de la DREAL.
« L’opération constituera à n’en point douter une réussite exemplaire de reconversion d’une base navale. Elle permettra également de réaliser d’importantes économies et de libérer plusieurs emprises en location ou en pleine propriété dans Bayonne ».

FC