Le physique mis à l'épreuve

Le physique mis à l'épreuve
25 août 2016

Les candidats ayant passé avec succès les écrits sont loin d’en avoir fini avec les tests. L’échéance suivante consiste à évaluer leurs capacités physiques au travers de deux épreuves sportives : le parcours d’habilité motrice et le test cardio-police.


Le policier exerce ses missions dans la rue, sur le terrain : une condition physique minimale est donc requise pour intervenir efficacement. « Il peut être amené à porter un collègue, courir après un délinquant, évoluer dans un milieu urbain… l’épreuve des tests physiques reproduit donc une certaine réalité du terrain, prévient Francis G. Il n’y a aucune restriction de taille ou de  poids pour devenir gardien de la paix, c’est la seule condition physique qui est jugée lors de ce test. » Pour les candidats franciliens, le test se déroule dans l’antre du sport français, l’INSEP.

Six moniteurs d’activités physiques et sportives (APP) de la Police nationale évaluent les candidats, chronomètrent le parcours de chacun et fixent les éventuelles pénalités.

Avant le passage des candidats, les moniteurs APP expliquent dans le détail chaque atelier, répondent à toutes les interrogations. « Chaque plot, chaque détail a son importance, appuie Bruno R., conseiller technique régional pour l’Ile-de-France. Ces tests font appel à l’endurance, la mobilité ou encore l’adresse. Cela nous permet de voir leur façon de se mouvoir de manière intelligente. »

Les notes éliminatoires dans le parcours d’habilité ont été fixées à 1mn37 pour les hommes et 1mn50 pour les femmes. À l’issue des tests cet après-midi là, cinq candidats sur les 50 présents seront écartés.

Première épreuve, lever sur une distance de 20 mètres un sac lesté de 25kg pour les femmes et 40kg pour les hommes. « On leur fait monter le cardio dès le départ », sourit le major R.

La seconde épreuve est le test appelé « Luc Léger », soit des allers-retours sur une distance de 20 mètres. À chaque bip retenti, le candidat doit avoir franchi la ligne blanche tracée au sol. Pour les femmes, cinq minutes de course ininterrompues sont requises et 7mn30 pour les hommes.

Après 15 secondes de récupération, le moniteur lance le chronomètre à la  première pompe effectuée (trois pour les femmes, cinq pour les hommes). La poitrine du candidat doit obligatoirement toucher le coussin au sol. Le  moniteur annonce haut et fort le nombre de flexions réussies.

Les candidats doivent ensuite franchir deux chevaux d’arçon, sans les faire tomber. En cas de chute, soit ils continuent et prennent dix secondes de pénalité, soit ils le replacent, le franchissent, et effacent la pénalité.

« L’échelle est l’obstacle le plus difficile », selon le major R. En cas d’échec, le candidat se voit pénaliser de 20 secondes.

Concours GPX épreuve sportive échelle