Le préfet Lieutaud coordonnateur délégué de la task-force Ebola

Le préfet Lieutaud coordonnateur délégué de la task-force Ebola ® MI - SG - DICOM - J.Groisard
16 décembre 2014

La "task-force interministérielle Ebola" est une force opérationnelle temporaire organisée pour piloter les actions de lutte contre le virus Ebola.


Elle a été mise en place à la demande du Président de la République et du Premier Ministre dans une circulaire du 28 octobre 2014, et est coordonnée par le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS). Le préfet Pierre Lieutaud, l’un des coordonnateurs délégués, est chargé de l’action interministérielle et du dispositif de réponse nationale.

Pierre Lieutaud explique son rôle :

« En tant que coordonateur délégué de la task-force Ebola, j’ai la responsabilité d’assurer la préparation et la mobilisation de l’ensemble des acteurs sur le territoire national, et de renforcer la coopération des acteurs concernés en Guinée.

Le dispositif de réponse nationale que nous mettons en place comporte trois volets. Sur le territoire national, trois circulaires ont été adressées par le ministère de l’Intérieur et le ministère des Affaires sociales, de la Santé et du Droit des femmes, aux préfets de zone de défense et de sécurité et préfets de départements. Ce sont eux qui ont la charge de mettre en œuvre localement les mesures décidées au niveau national. La circulaire du 11 octobre porte sur les conduites à tenir au regard du risque Ebola sur le territoire national, la circulaire du 28 octobre indique la création de la "task-force interministérielle Ebola" et celle du 25 novembre est relative à la prise en charge de malades à bord d’avions ou de bateaux.

De plus, nous avons créé à Nogent-le-Rotrou un centre de formation pour le traitement des cas Ebola, pris en charge par la sécurité civile. Le but est d’enseigner toutes les procédures au personnel soignant qui va être projeté dans les zones de crise. Ce centre est ouvert aux services de l’État mais également aux ONG (Croix-Rouge, MSF) et aux partenaires européens.

Le troisième volet est notre action sur le territoire guinéen : nous avons décidé de créer en Guinée trois centres de soins, mis en œuvre par la sécurité civile et des ONG. Deux concernent la population, le troisième est un centre de traitement des soignants pour lequel des médecins du service de santé des armés vont partir début janvier. Si l’on arrive à reprendre le contrôle de l’épidémie dans ces territoires, nous préserverons d’autant mieux la propagation du virus en France et en Europe. »

Floriane Boillot - Magazine Civique