L'engagement de la Police nationale : de l'équipe au match

L'engagement de la Police nationale : de l'équipe au match
25 mai 2016

La protection des joueurs

L'officier de liaison et de sécurité au cœur de l'accompagnement des équipes

17 officiers de liaison et de sécurité ont été sélectionnés parmi 124 candidats, pour assurer le lien avec les équipes et les arbitres. Des officiers de toutes les directions de la police nationale :

  • 2 officiers de la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (DCCRS) (N°35 Troyes, N°43 Chalon-sur-Saône) 

  • 1 officier de la Direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) 

  • 1 officier de la Direction des ressources et des compétences de la police nationale (DRCPN)/formation 

  • 2 officiers de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) (Lyon, Strasbourg) 

  • 1 officier du Service de la protection (SDLP) 

  • 3 officiers de la préfecture de Police 

  • 1 officier de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) (Bordeaux) 

  • 6 officiers de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) (Châtellerault, Lyon, Marseille, Montpellier, Saint-Brieuc, Valenciennes)

Affecté de manière permanente auprès de la sélection durant son séjour en France, l’officier de liaison et de sécurité (TSLO : Team Security and Liaison Officer) est le point de contact privilégié de l’officier de sécurité national (TSO) et de l’officier de liaison affecté par EURO 2016 SAS auprès de chaque équipe (Team Liaison Officer).

Il assure l’interface entre la délégation étrangère, les agents d’accompagnement de sécurité et les autorités de police ou de gendarmerie territorialement compétentes, ainsi que le dispositif de sécurité privée mis en place par les organisateurs et placé sous leur responsabilité.

Il communique régulièrement les informations utiles à EURO 2016 SAS à travers le système de remontée d’informations et l’avertit sans délai des incidents ou difficultés sérieuses rencontrées.

Il relaie les mesures préventives demandées par le chef de l’équipe d’accompagnement de sécurité afin d’empêcher tout risque susceptible de troubler le séjour de la délégation dans son camp de base et lors de ses transferts.

Sa mission prend fin au départ de la délégation vers son pays d’origine.

Match France-Russie au Stade de France le 29 mars 2016

Match France-Russie au Stade de France le 29 mars 2016


Le RAID : le protection rapprochée des sélections

2 policiers du RAID seront affectés à chaque équipe a minima. Pour les équipes plus exposées, un dispositif de sécurité de niveau supérieur sera engagé. Ces effectifs seront équipés de tenues adaptées et de moyens de communication de haute technicité.

Affectés de manière permanente auprès de la sélection durant son séjour en France, ils en assurent sa protection rapprochée partout où elle séjourne ou se déplace. Leurs interlocuteurs pour chaque sélection sont les officiers de liaison et de sécurité.

Le chef de l’équipe d’accompagnement de sécurité évalue et propose les mesures de sécurité à prendre, en lien direct avec sa hiérarchie et en accord avec l’organisateur.

En cas d’attaque menaçant gravement l’intégrité de la délégation, il assure le commandement de la gestion de l’intervention jusqu’à l’arrivée des forces de sécurité intérieure compétentes.

Il accompagne l’équipe et son staff d’affectation durant tout leur séjour en France, de leur arrivée à leur départ du territoire.

Dans le cadre de leurs missions, la préservation de l’anonymat des membres de l’équipe d’accompagnement de sécurité est nécessaire, conformément à l’arrêté du ministre de l’Intérieur du 7 avril 2011.

Les policiers de terrain dédiés à la sécurisation du camp de base

3 500 policiers de la sécurité publique vont être engagés pour sécuriser les camps de base du ressort de la DGPN.
Les policiers de terrain assureront la sécurisation et la protection des périmètres extérieurs des résidences hôtelières, le contrôle des accès des hôtels et la surveillance des véhicules dédiés aux déplacements officiels des sélections.

Le camp de base se compose d’une résidence hôtelière et d’un terrain d’entraînement situé à proximité. Afin de faciliter les déplacements pour rejoindre les lieux de match, un aéroport voire une gare SNCF, il doit pouvoir être accessible dans des délais convenables. Le site est choisi par la fédération nationale de l’équipe après sa qualification pour la phase finale de la compétition.

Chaque sélection arrivera sur son camp de base au moins cinq jours avant son premier match. Elle quittera les lieux le lendemain ou le surlendemain de son élimination, pour repartir vers son pays.

L'escorte motocycliste en protection des déplacements de l'équipe

Les déplacements officiels des sélections nationales justifient un accompagnement par les forces de l’ordre.

DP-euro2016-8

Les escortes, sont composées d’agents de la Formation motocycliste urbaine (FMU), des Directions départementales de la sécurité publique (DDSP), de la CRS 1, d’équipes moto des CRS, etc.

Le cortège est sécurisé en fonction de la taille du déplacement et du niveau de la menace.

Les policiers aux frontières mobilisés dans la sécurité des transferts

5 000 policiers de la police aux frontières assurent la sécurisation des aéroports, des gares et des frontières :

  • accès réservé pour les vols dédiés au seul transport de la sélection
  • mesures de sûreté aéroportuaires en vigueur intégralement appliquées pour les autres vols 
embarquement des personnes composant la sélection au point d’inspection-filtrage après accréditation
  • bagages et effets personnels feront l’objet d’une inspection avec les moyens réglementaires

Le Service national de police ferroviaire (SNPF)

La circulaire du 28 septembre 2006 confie au Service national de la police ferroviaire la charge d’assurer la sécurité sur le réseau ferré national. En cas de troubles à la sécurité et à l’ordre public, de commissions d’infractions ou de colis suspects découverts dans un train, le poste de commandement opérationnel national coordonne le dispositif avec les états-majors zonaux de la police aux frontières, ceux des directions départementales de la sécurité publique, des groupements de gendarmerie compétents ou celui du service régional de la police des transports en lien avec le PC national sûreté SNCF.

Pendant l’Euro, le SNPF sera pleinement mobilisé pour la gestion des flux de supporters. 


Le SNPF assure par ailleurs une mission de circulation de l’information. Grâce à son poste de commandement national activé 24/24, il reçoit et diffuse les informations des services français de police et de gendarmerie, de la SNCF mais aussi des polices étrangères.


Le réseau « RAILPOL » est actif durant l’Euro afin d’assurer une transmission de l’information en temps réel et permettre l’échange d’information à vocation opérationnelle entre la France et ses partenaires européens. Ainsi, dès que des supporters à risques seront détectés à bord d’un train international, le pays d’origine informera le PC du service national de la police ferroviaire. Ces informations seront ensuite retransmises immédiatement à l’échelon supérieur dédié à la gestion de crise de l’Euro 2016, afin de prévoir une sécurisation renforcée dès leur arrivée sur le territoire national.


Toutes les rames et wagons seront inspectés. La mise en sécurité des trains sera assurée grâce aux policiers du déminage.

Les policiers de sécurité publique affectés aux hôtels, terrains d'entraînement et villes de transfert

1 500 policiers de la sécurité publique sont engagés pour sécuriser les 15 hôtels de transfert du ressort de la DGPN et les 76 opérations de protection.
Au plus tard 24 heures avant le coup d’envoi du match, qu’elles joueront dans l’un des dix stades officiels de la compétition, les deux sélections adversaires s’installeront dans le site-hôte du tournoi et y achèveront leur mise en condition avec l’entraînement officiel la veille du match.

Dès le match terminé, les deux sélections quitteront le site. Elles auront toutefois la possibilité de rester jusqu’au lendemain si le retour vers le camp de base s’avère trop délicat (heures tardives).

Les mesures de sécurité s’appliquent aux hôtels de transfert, terrains d’entraînement de transfert et dans le cadre des déplacements des équipes dans la ville-hôte. À chaque hôtel de transfert est associé un terrain d’entraînement (de transfert). Ce terrain sera utilisé par les équipes si les terrains des stades ne sont pas disponibles ou si les équipes souhaitent organiser un entraînement supplémentaire.

La sécurisation des lieux de match et des festivités

La lutte contre le hooliganisme

Dans le cadre de l’Euro 2016, un important dispositif en matière de coopération internationale est mis en place par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) et dans lequel près de 200 policiers étrangers renforcent les effectifs de la sécurité publique.

Ce dispositif est caractérisé par le déploiement d’équipes mobiles dans les villes-hôtes et par l’activation d’un Centre de coopération policière international (CCPI), composé principalement d’officiers de liaison originaires de pays participants au tournoi. Deux fonctionnaires étrangers par équipe siègent au CCPI afin d’assurer en temps réel la liaison avec les effectifs sur le terrain.

Chaque équipe mobile est composée de six policiers étrangers, patrouillant en uniforme, aux abords et dans les stades, fan zones, aéroports, gares, et sont chargés de suivre leurs supporters à travers le territoire et tout au long du parcours de leur équipe.

Au-delà de l’aspect dissuasif, les policiers de la DNLH ont pour vocation d’aider, d’orienter et d’accompagner les supporters, mais surtout de détecter les éléments à risque, susceptibles d’être à l’origine de troubles à l’ordre public.

Cette assistance extérieure est un maillon essentiel dans la stratégie sécuritaire globale et apporte une aide substantielle pour l’autorité préfectorale.

DP-euro2016-9

En complément des dispositifs policiers d’identification et de prévention, il est à noter l’activation des sections d’intervention rapide dans les stades. Ces policiers, vêtus d’une tenue de sport et sans arme, constituent une des composantes de l’action policière visant à l’identification et à l’interpellation de potentiels fauteurs de troubles, en intervenant rapidement pour éviter une réaction en chaîne.

Dans le stade

  • Le poste de commandement

La police nationale occupe une place stratégique au sein du poste de commandement opérationnel (PCO), qui constitue le point névralgique du service d’ordre mis en place lors d’une rencontre de football.

DP-euro2016-10

La configuration et l’organisation du PCO répondent à des exigences primordiales et garantissent son efficacité.

Le PCO assure une communication efficace entre les différents services présents en son sein, qu’il s’agisse du responsable de la sécurité le l’EURO 2016 SAS, du responsable du service d’ordre, du responsable du dispositif médical-secouriste et ambulancier, de l’autorité préfectorale et du parquet local.

Disposant de caméras de vidéoprotection dans l’enceinte sportive et à ses abords, le responsable du service d’ordre a, grâce au PCO, une visibilité complète du dispositif.

Cette approche intégrée de l’événement est un vecteur d’information et de prise de décision rapide et fluide.

  • Le commissariat

Le commissariat du stade est un service judiciaire avancé dont la première mission est le traitement des infractions liées aux événements sportifs et culturels du ressort de la sécurité publique.

Sa seconde mission est le suivi des interdits de stade et l’établissement de l’ensemble des actes aboutissant à la notification d’une interdiction.

Les policiers réalisent les procédures judiciaires et en assurent le suivi auprès du tribunal territorialement compétent.

  • Le RAID

Présent lors de chaque match de la compétition, le RAID se tiendra prêt à intervenir.

  • Le détachement central interministériel d'intervention technique

Créé le 6 mars 1995, le Détachement central interministériel d’intervention technique (DCI-IT) est un détachement stratégique à vocation d’intervention opérationnelle tactique, placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur auprès du cabinet du directeur général de la police nationale. Il a pour mission toute intervention sur les engins de type nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC).

Il effectue une assistance technique des services de l’État lors des menaces et enquêtes de type NRBC. Il a un rôle de prévention d’actes de terrorisme NRBC, notamment lors de la sécurisation des grands événements, nationaux ou internationaux.

Dans le cadre de l’Euro 2016, le DCI-IT a pour mission principale la sécurisation des stades, des équipes et des fan zones. Pour prévenir toute menace liée au risque NRBC, le DCI-IT assure une permanence d’intervention.

Le DCI-IT peut procéder pour l’ensemble des sites à des levées de doute, intervention, localisation et confinement, neutralisation et confinement d’engin, analyse et diagnostic. Le DCI-IT appuie l’intervention du RAID sur une crise majeure terroriste à composante NRBC.

  • Le Service de la protection (SDLP)
Tribune officielle lors du match France-Russie au Stade de France

Tribune officielle lors du match France-Russie au Stade de France


Durant l’Euro 2016, le SDLP aura pour mission d’assurer l’accompagnement et la sécurité des personnalités françaises ou étrangères qui participeront à l’événement.

Dans la ville

  • Les compagnies républicaines de sécurité

Jusqu'à 24 compagnies républicaines de sécurité sont engagées partout en France, soit 2 000 policiers.

  • La sécurité publique

Les policiers de sécurité publique assurent la sécurisation des fan walks, des fan zones, des fan embassy, et des fan camps et des retransmissions sur grands écrans dans les principales métropoles.

  • La police judiciaire dans la lutte contre la contrefaçon, la vente illégale de billets et les paris truqués

Durant l’Euro 2016, la Division des affaires judiciaires du service central des courses et jeux, au sein de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), aura pour mission de mener les investigations en lien avec les manipulations de compétitions sportives (match truqués).

Par ailleurs, cette division participera en prévision de l’application de la convention de Macolin (convention du Conseil de l’Europe sur la manipulation des compétitions sportives), autant que besoin, à la plateforme réunissant des représentants du ministère de la Justice, du Service central de prévention de la corruption, de trafic, de l’autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), de la Française des jeux et des fédérations sportives.

  • La cellule d'analyses des risques Euro 2016

Afin d’anticiper les troubles de toute nature, il a été décidé de mettre en place une cellule d’analyse des risques dédiée à l’Euro 2016.

Ses synthèses et analyses quotidiennes permettront de fournir aux autorités centrales et locales les éléments utiles pour la mise en place optimisée de dispositifs de sécurité adaptés.

Placé sous l’autorité du chef de l’unité de coordination des grands événements, le commandement opérationnel de cette cellule est confié au service central du renseignement territorial. Espace dédié à l’analyse du renseignement collecté par la Direction générale de la police nationale, elle réunira en amont de la compétition et jusqu’au terme de celle-ci, des représentants de la Direction centrale de la sécurité publique, de la Direction centrale de la police aux frontières, du Service de la protection, de la Direction de la coopération internationale, et de l’Unité de coordination de lutte antiterroriste.

Un pool analyse rédaction sera implanté dans les locaux du Service central du renseignement territorial (SCRT), 7 jours sur 7, 24h/24, afin d’assurer la capacité de traitement et évaluer les menaces : analyse de l’ambiance générale autour de l’événement, et réalisation d’un point de situation concernant les supporters et les sites d’accueil.