Selon les villes, les stades accueilleront de 3 à 7 matchs sur les 51 que comptera la compétition. La sécurité y est articulée de la façon suivante :
Les fan zones, à la charge des collectivités territoriales, sont des lieux officiels de retransmission publique sur des écrans géants des 51 matchs de la compétition, situées dans les villes hôtes.
L’organisateur (ville-hôte) peut utiliser ce dispositif pour proposer d’autres activités, animations et promotions liées au football, dans le respect de la charte relative aux zones officielles de supporters.
La fan zone, soumise à un accès contrôlé, est installée dans un emplacement choisi par le maire ou le président de la métropole, en étroite concertation aves les préfets. Elle est suffisamment vaste pour permettre d’accueillir un public nombreux en vue de la diffusion de tous les matchs de la compétition ou de la plupart d’entre eux.
Cette zone s’adresse tout autant à des spectateurs munis de billets pour les matchs qu’à ceux qui en sont dépourvus ainsi qu’à la population locale et aux supporters étrangers. Son accès est gratuit. En aucun cas, la fan zone n’est assimilée à une enceinte sportive.
Pendant le tournoi, les fan zones constituent donc une extension de l’événement.
Ainsi, en dehors des matchs joués dans les stades, un événement quotidien pourra se dérouler dans chacune des dix villes-hôtes, sur une amplitude horaire définie au niveau local, pouvant rassembler entre 20 000 et 100 000 personnes par site pendant le tournoi.
Cette organisation se distingue sensiblement de la zone de supporters connue habituellement, qui consistait en la simple mise en œuvre d’un écran géant de façon ponctuelle sur une place publique.
La participation de l'Etat aux coûts de sécurisation des fan zones s'élève à 8 millions d'euros au profit des villes-hôtes (dont 1,9 million au titre de la vidéo-protection).
Les fan zones sont des sites modulables permettant leur adaptation à toutes circonstances.
La modularité de la capacité d’accueil consiste en une adaptation du site au nombre de spectateurs qui varie selon les affiches, les matchs retransmis et les résultats de l’équipe nationale. L’objectif est d’éviter les difficultés d’un refoulement du public en raison d’une capacité insuffisante et la dispersion des supporters sur d’autres sites. Ces modalités sont définies par le préfet, après analyse et évaluation du risque par le ministère de l’Intérieur.
Les forces de sécurité de l’État assurent la sécurisation de l’espace public extérieur aux fan zones. Elles peuvent intervenir à l’intérieur du site si des troubles ou des infractions sont constatés ou sur demande de l’organisateur. Elles peuvent également intervenir de leur propre initiative. Elles peuvent effectuer des patrouilles préventives à l’intérieur de la fan zone.
De même, des policiers nationaux en civils pourront ponctuellement se rendre dans les fan zones pour constater les infractions commises ou les prévenir.
À l’intérieur de la fan zone, il sera possible de consommer des boissons alcoolisées proposées à la vente par les commerces qui y exercent régulièrement leur activité. Toutefois, le maire, le président de la métropole et, à Paris, le préfet de police, en application des pouvoirs de police prévus à l’article L 2212-2 du code général des collectivités territoriales, prendront des arrêtés interdisant l’accès du site aux spectateurs qui seraient déjà en possession d’alcool dans un souci de sécurité.
L'accueil contingenté et le contrôle d'accès du public permettent de prévenir le risque de mouvement de foule mais aussi de calibrer le dispositif de sécurité civile.
Les 24 équipes engagées au début du tournoi seront hébergées dans 24 camps de base. Un camp de base est constitué d’un hôtel, d’un terrain d’entraînement et d’un aéroport à proximité, permettant les déplacements vers les différents stades.
Les supporters utiliseront tous les vecteurs de transports pour rallier les villes où se dérouleront les matchs. Des dispositifs seront mis en place sur les grands axes, dans les gares internationales et les grands aéroports, notamment en raison des départs pour les congés estivaux. Ces déplacements seront d’autant plus nombreux que les équipes ne joueront pas deux fois dans le même stade.
Les forces de l’ordre assureront l’accompagnement des sélections nationales lors de leurs déplacements officiels, à savoir les mouvements des sélections en provenance ou en direction d’un hôtel, d’un stade, d’un terrain d’entraînement, d’un aéroport ou d’une gare.Cet accompagnement par les forces de l’ordre s’ajoute aux dispositions prises par les agents de sécurité affectés à la sélection pour sécuriser les déplacements.