En 2015, près de 234 000 cambriolages de logement ont été enregistrés par la police ou la gendarmerie nationale en France métropolitaine. Ils s’inscrivent en léger repli (-0,9%) après une baisse plus nette en 2014.
La répartition des cambriolages pour 1 000 logements sur le territoire fait apparaître la prédominance des grandes agglomérations.
Les enquêtes auprès de l’ensemble de la population montrent une stabilité de ce type d’atteintes de 2011 à 2014.
En 2015, le nombre de cambriolages de résidences principales ou secondaires enregistrés par les forces de sécurité s’élève à 233 541 contre 235 619 en 2014, soit une diminution de 0,9%. Cette baisse est nettement moins marquée qu’en 2014 (-5,9%). En 2013, les cambriolages de logement avaient progressé de 5,2%.
Source : SSMSI - Base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. France métropolitaine.
Après 18 mois de baisse tout au long de l’année 2014 et jusqu’au début du printemps 2015, le nombre de cambriolages enregistrés a été orienté à la hausse jusqu’en octobre 2015. En revanche, les deux derniers mois de 2015 marquent un recul net.
Source : SSMSI - Base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. France métropolitaine.
En 2015, près de 7,0 cambriolages pour 1 000 logements ont été enregistrés par les forces de sécurité en France métropolitaine. Les cambriolages de logement sont diversement répartis sur le territoire, sans toutefois présenter de fortes disparités : le nombre de faits constatés dans un ensemble est à peu près proportionnel à sa population.
Source : SSMSI - Base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. France métropolitaine.
La région la plus touchée est l’Île-de-France, avec près de 10,0 faits pour 1 000 logements en 2015, suivie par la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et l’Auvergne Rhône-Alpes (autour de 8,0 cambriolages pour 1 000 logements). La Corse, la Bretagne, et dans une moindre mesure la Normandie sont les régions les moins concernées par cette infraction.
Pour les départements, les disparités sont un peu plus importantes. 28 départements se situent au-dessus de la moyenne nationale de 7,0 cambriolages pour 1 000 logements. Avec près du double de la moyenne nationale, la Seine-Saint-Denis (13,4 faits pour 1 000 logements), la Haute-Garonne (13,2) et l’Isère (13,0) arrivent en tête. Ces départements sont suivis de près par les Bouches-du-Rhône, le Val de Marne et le Rhône (environ 11 faits pour 1 000 logements). Paris connait 7,7 cambriolages pour 1 000 logements, tandis que les Hauts-de-Seine sont moins exposés que le reste de la petite couronne (6,8 faits pour 1 000 logements).
À l’échelle des communes, il apparaît une prédominance des cambriolages dans les grandes agglomérations et les villes les plus densément peuplées, avec toutefois des écarts moindres entre les résultats par type d’unité urbaine que ce qui peut être observé pour d’autres indicateurs de délinquance. Ainsi, l’agglomération parisienne connait 9,6 cambriolages pour 1 000 logements en moyenne en 2015 et les autres grandes agglomérations 8,8 cambriolages pour 1 000 logements, contre moins de 5,0 pour les communes rurales et les petites unités urbaines.
Source : SSMSI - Base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. Insee - Données locales.
Note de lecture : en 2015, environ 9,6 cambriolages de logements pour 1 000 habitants ont eu lieu dans l’agglomération parisienne et 8,8 dans les autres grandes agglomérations.
Les résultats sont sensiblement identiques en considérant la densité de population : les communes les plus denses connaissent 9,3 faits pour 1 000 logements contre 4,0 faits pour 1 000 logements pour les communes très peu denses.
Enfin, les banlieues (9,1 faits pour 1 000 logements) et les villes-centres des grandes agglomérations (7,1 faits pour 1 000 logements) sont davantage touchées par les cambriolages que les villes isolées et les communes rurales (respectivement 4,9 et 4,8 faits pour 1 000 logements).
La carte de France métropolitaine ci-dessous est le résultat d’un lissage spatial des densités des communes pour l’indicateur cambriolages de logements pour 1 000 habitants1. Elle confirme l’intensité plus grande de ces infractions dans les zones les plus densément peuplées du territoire : large bassin parisien (y compris la Picardie et la région champenoise), vallée du Rhône et pourtour des très grandes agglomérations. (pour une analyse plus détaillée, voir Interstats Analyses N° 2 ).
1 Le lissage consiste à s’affranchir des limites communales, en répartissant l’information des communes dans des cercles centrés sur leur chef-lieu et de rayon fixe choisi par le cartographe (ici 15 km, un rayon standard). Le cartographe choisit le rayon en fonction de la précision qu’il souhaite afficher sur sa carte. Plus le rayon est important plus la carte sera lissée et fera apparaître les effets structurels géographiques ; au contraire un faible rayon de lissage conservera les rugosités et davantage de bruit aléatoire.
Source : SSMSI - Base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. Insee - Données locales.
L’enquête « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS) est une enquête auprès de l’ensemble de la population réalisée chaque année depuis 2007 par l’Insee et portant sur les atteintes aux possessions des ménages et les violences subies par les individus (cf. Interstats Méthode N° 1 ).
Selon cette enquête, environ 290 000 cambriolages visant la résidence principale de ménages ordinaires de France métropolitaine (cf. glossaire) ont été subis en 2014, tout comme en 2013. Les cambriolages de résidences secondaires sont plus rares (environ 15 000 cambriolages sur la même période). Les tentatives sont aussi nombreuses voire plus que les cambriolages réussis, puisqu’elles dépassent les 300 000 en 2014 et 2013. Si environ huit ménages sur dix opèrent un signalement pour cambriolage réussi auprès des forces de sécurité, c’est moins le cas pour les tentatives : seulement la moitié des victimes déclarent les atteintes.
En évolution, la série issue des enquêtes depuis 2007 concernant les cambriolages réussis ayant donné lieu à un signalement auprès des forces de sécurité est proche de celle des faits constatés par la police et la gendarmerie pour les cambriolages y compris tentatives. En particulier, les deux sources convergent pour montrer une augmentation de ces infractions entre 2008 et 2011, et une certaine stabilisation depuis.
La baisse de 2014 dans les données administratives n’est pas confirmée par les résultats de l’enquête, qui indique une stabilité du phénomène.