En moyenne entre 2012 et 2014, un peu moins de la moitié des personnes résidant en France métropolitaine se déclaraient satisfaites ou très satisfaites de l’action de la police et de la gendarmerie nationale d’après l’enquête « Cadre de vie et sécurité ». Après les attentats de janvier 2015, cette appréciation a fait un saut de 10 points pour atteindre 60 % en moyenne sur 2015-2017 dans un contexte de niveau de la menace terroriste élevé. Pour les 40 % de personnes insatisfaites de l’action des policiers et des gendarmes en 2016, un tiers d’entre elles reprochent aux forces de sécurité le manque de réactivité, un quart le manque de disponibilité ou de moyens, et un autre quart une forme d’inefficacité, les autres raisons mentionnées étant plus éparses.
Toutes choses égales par ailleurs, la satisfaction des personnes résidant en France métropolitaine vis-à-vis de l’action des services de police et de gendarmerie dépend, comme pour leur sentiment d’insécurité, de leur expérience passée de victimation. Elle est aussi très liée à leur âge, les plus jeunes étant les plus critiques. Les considérations portées sur l’environnement proche (quartier ou village considéré loin de tout ou pas agréable à vivre, observation de trafic de stupéfiant ou de consommation exagérée d’alcool) jouent également fortement sur l’opinion envers l’action des forces de sécurité.
Interstats Analyse N°22 - Tableaux et Graphiques