Séance de questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale

14 décembre 2010

Mardi 14 décembre 2010, lors de la séance de questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, a répondu à une question de la députée du Doubs, Françoise Branget, à propos de la prise d'otages survenue la veille dans une école maternelle de Besançon.


Françoise Branget, Députée UMP (Doubs)

Ma question s'adresse à Monsieur Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur. Monsieur le ministre, hier matin, l'école maternelle Charles Fourier, située dans le quartier de Planoise à Besançon, a été la cible de prise d'otages par un jeune homme de 17 ans apparemment déséquilibré.

Il a réussi à s'introduire armé de deux sabres dans l'établissement et a pris une classe de 21 élèves en otage avec leur institutrice et leur assistante maternelle pensant plus de quatre heures. Visiblement perturbé psychologiquement, le forcené a relâché six élèves puis 10, avant d'être neutralisé à l'heure du repas par les policiers du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN).

Cet épisode s'est heureusement bien terminé et je souhaite rendre hommage à toute l'équipe éducative de l'école et notamment l'institutrice Nathalie Roffet, qui a fait preuve de beaucoup de sang-froid et de courage et qui a largement contribué à faire en sorte que cet événement se déroule dans le calme. Je souhaite également saluer l'action remarquable et la coordination des forces de sécurité, la police nationale de Besançon et le GIPN qui a agi avec maîtrise et efficacité.

Si cette prise d'otages reste un cas isolé, elle a bien entendu suscité une très vive émotion parmi les Bisontins et les habitants du quartier.

Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, qui était présent sur les lieux, a rappelé ce matin qu'il ne souhaitait pas d'« école bunker » et je partage pleinement son avis. L'école, et notamment l'école maternelle, est un lieu privilégié où se construit le lien social, elle doit être un lieu d'accueil et d'échanges entre les enfants, leurs parents et l'équipe pédagogique. Monsieur le ministre, quelles mesures préconisez-vous pour concilier l'équilibre entre la garantie de sécurité dans les écoles et l'ouverture sur la société ? Merci.

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration

Réponse question deputée Branget

Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, Madame la députée Françoise Branget.
Effectivement, la prise d'otages qui s'est déroulée dans l'école Charles Fourier hier à Besançon s'est terminée de manière heureuse. Elle s'est terminée de manière heureuse grâce à l'action des policiers de la sécurité publique et puis aussi, naturellement, grâce à l'intervention du Groupe d'intervention de la police de Strasbourg.

Le preneur d'otages a été neutralisé, je le précise d'ailleurs, il a été neutralisé grâce au pistolet à impulsion électrique et les 21 otages, l'institutrice et l'assistante maternelle ont été libérés.Ces missions d'ailleurs sont sans relâche, puisque ce matin même il y a eu une autre prise d'otages à Mulhouse qui a sollicité le même groupe d'intervention et qui, là aussi, s'est terminée de manière heureuse.

Donc, cette opération remarquable de sang-froid et d'efficacité à laquelle a insisté le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, témoigne de l'exceptionnel savoir-faire de nos unités d'élite que sont le GIPN, le GIGN et le RAID.

D'ailleurs, ce savoir-faire est aujourd'hui reconnu à l'échelon mondial. Je vous précise que depuis le début de l'année toutes les opérations qui ont été de même nature se sont soldées par un succès et, au total, 39 otages ont ainsi été libérés, depuis le début de l'année, sains et saufs, grâce à l'action de ces unités d'élite.

Mais c'est donc l'occasion pour moi et avec vous de rendre hommage aux policiers et aux gendarmes qui chaque jour, pour protéger nos concitoyens, risquent leur vie.