Mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité du match Quevilly-PSG

1 avril 2010

A la suite des violents affrontements entre « pseudo-supporteurs » parisiens en marge du match PSG – OM du 28 février qui se sont notamment traduits par le décès d'un supporteur, le ministère de l'intérieur a réuni les dirigeants du PSG, de l'US Quevilly, de la fédération française de football, le maire du Petit-Quevilly, les autorités préfectorales concernées, ainsi que les forces de l'ordre, le 31 mars, pour organiser dans les meilleures conditions de sécurité la demi-finale de la coupe de France.


Après avoir consulté les parties en présence, la fédération française de football et le ministère de l'intérieur ont décidé de délocaliser ce match au stade Michel d'Ornano de Caen pour des raisons de sécurité sportive et d'ordre public.

En conséquence, cette rencontre de football qui aura lieu le mercredi 14 avril 2010 à 20h45 entre l'Union sportive de Quevilly et le Paris-Saint-Germain à Caen, sera placée sous un dispositif de sécurité de grande ampleur.

Le président du PSG a maintenu sa décision de suspendre, jusqu'à nouvel ordre, la vente de billets aux supporteurs de son club pour cette rencontre.

Un système de billetterie nominative, avec contrôle de l'identité des acheteurs sera mis en place dans les points de vente identifiés à Rouen et à Caen. Aucune vente de billets sur internet n'a été autorisée. La vente de billets sera strictement limitée aux habitants de Basse et Haute-Normandie. Des contrôles seront effectués par les forces de l'ordre en périphérie du stade Michel d'Ornano pour s'assurer de la correspondance entre le nom inscrit sur le billet et l'identité de son titulaire. Tout billet cédé ou revendu sera invalidé.

Afin d'écarter définitivement les hooligans et de les empêcher d'accéder au stade, le ministre de l'intérieur a donné instruction au préfet de Basse-Normandie de prendre, un arrêté d'interdiction de stationnement et de circulation sur la voie publique de personnes « se prévalant de la qualité de supporteur du club du Paris-Saint-Germain », ou « connues comme étant supporteurs de ce club » à l'occasion de ce match.

Pour appliquer ces mesures exceptionnelles, en réponse à des événements d'une extrême gravité, des stadiers du PSG et des policiers physionomistes de la préfecture de police seront présents à Caen afin d'identifier les délinquants qui auraient, malgré tout, décidé de semer le trouble aux abords du stade.

Plus de 800 policiers et gendarmes seront mobilisés sur l'ensemble du dispositif de sécurisation de cette rencontre et veilleront à l'application stricte des mesures décidées par le ministre de l'intérieur. Une des sections d'intervention rapide créée récemment pour lutter contre les hooligans sera également présente.

Afin de détecter, en amont, tout déplacement d'éventuels supporteurs parisiens, un dispositif policier sera déployé dans les trains et des contrôles rigoureux seront effectués sur les routes et autoroutes par la police et la gendarmerie nationales. Toutes instructions utiles ont été données aux préfets concernés.

Le préfet de Basse-Normandie et les forces de l'ordre mobilisées ont reçu également instruction de mettre en application les nouvelles dispositions législatives de la loi du 2 mars 2010 renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d'une mission de service public, et en particulier celles qui répriment les actions violentes commises en bandes.

Par ailleurs, les nouvelles dispositions prévues par cette loi en matière d'interdictions administratives de stade sont désormais applicables. La durée d'interdiction maximale d'accès à un stade est passée de 3 à 6 mois et même à 12 mois en cas de récidive.

Au plan national, le nombre d'hooligans interdits de stade s'élève désormais à 747, contre 311 en février dernier.

A ces délinquants, Brice Hortefeux tient à rappeler que la loi du 2 mars 2010 punit désormais d'un an de prison ferme toute personne qui ne respecterait pas cette mesure.

Avec ces mesures exceptionnelles, et comme le lui a demandé le Président de la République, Brice Hortefeux entend tout mettre en œuvre, de façon concertée avec les acteurs du football professionnel, pour restaurer l'esprit sportif à l'occasion des matchs de football et neutraliser les délinquants.