Brice Hortefeux met en place des mesures exceptionnelles pour le match LENS-PSG

5 mars 2010

A la suite des violents affrontements entre « pseudo-supporteurs » parisiens en marge du match PSG - OM du 28 février qui se sont notamment traduits par l'hospitalisation d'un supporteur dans un état très grave, Brice Hortefeux a réuni les dirigeants du PSG et de la ligue de football professionnel, dès le 2 mars, pour organiser une réponse immédiate, concertée et de la plus grande fermeté afin de mettre un terme à ces actes absolument inacceptables.


En conséquence, la rencontre de football qui aura lieu le samedi 6 mars 2010 à 19h00 entre le Racing Club de Lens et le Paris-Saint-Germain sera placée sous un dispositif de sécurité inédit.

Le président du PSG a suspendu, jusqu’à nouvel ordre, la vente de billets aux supporteurs de son club pour cette rencontre ainsi que pour toutes celles jouées par son équipe à l’extérieur. De même, la commission des compétitions de la ligue de football professionnel a demandé au Racing Club de Lens de ne commercialiser aucun billet dans la tribune " visiteurs" du stade Félix Bollaert.

Afin d’écarter les délinquants et de les empêcher d’accéder au stade, le ministre de l’intérieur a donné instruction au préfet du Pas-de-Calais de prendre, d’une part un arrêté de fermeture de la tribune "visiteurs" du stade Bollaert et, d’autre part, un arrêté d’interdiction de stationnement et de circulation sur la voie publique de personnes "se prévalant de la qualité de supporteur du club du Paris-Saint-Germain", ou "connues comme étant supporteurs de ce club" à l’occasion de ce match.

Pour appliquer ces mesures exceptionnelles, en réponse à des événements d’une extrême gravité, des stadiers du PSG et des policiers physionomistes de la préfecture de police seront présents à Lens afin d’identifier les délinquants qui auraient, malgré tout, décidé de semer le trouble aux abords du stade Bollaert.

Plus de 500 policiers et gendarmes seront mobilisés sur l’ensemble du dispositif de sécurisation de cette rencontre et veilleront à l’application stricte des mesures décidées par le ministre de l’intérieur. Une des sections d’intervention rapide créée récemment pour lutter contre les hooligans sera également présente.

Afin de détecter, en amont, tout déplacement d’éventuels supporteurs parisiens, un dispositif policier sera déployé dans les trains et des contrôles rigoureux seront effectués sur les routes et autoroutes par la police et la gendarmerie nationales. Toutes instructions utiles ont été données aux préfets concernés.

Le préfet du Pas-de-Calais et les forces de l’ordre mobilisées ont reçu également instruction de mettre en application les nouvelles dispositions législatives de la loi du 2 mars 2010 renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d’une mission de service public, et en particulier celles qui répriment les actions violentes commises en bandes.

Par ailleurs, les nouvelles dispositions prévues par cette loi en matière d’interdictions administratives de stade sont désormais applicables. La durée d’interdiction maximale d’accès à un stade est passée de 3 à 6 mois et même à 12 mois en cas de récidive.

Depuis les incidents de dimanche dernier à Paris, outre les 18 interdictions judiciaires de stade prononcées par l’autorité judiciaire à la suite des 23 interpellations effectuées lors des incidents du match PSG-OM, le préfet de police a décidé d’interdire de stade 125 autres supporteurs parisiens. Au total, ce sont donc à ce jour 199 supporteurs du PSG qui font aujourd’hui l’objet d’une mesure d’interdiction de stade. Au plan national, le nombre d’interdictions de stade en vigueur s’élève désormais à 576, contre 311 le mois dernier.

A ces délinquants, Brice Hortefeux tient à rappeler que la loi du 2 mars 2010 punit désormais d’un an de prison ferme toute personne qui ne respecterait pas cette mesure.

Avec ces mesures exceptionnelles, et comme le lui a demandé le Président de la République, Brice Hortefeux entend tout mettre en œuvre, de façon concertée avec les acteurs du football professionnel, pour restaurer l’esprit sportif à l’occasion des matchs de football et neutraliser les délinquants.