Pour faire le point sur les mesures de sécurité lors des matchs de football de ligue 1 et de ligue 2 et sur la lutte contre le hooliganisme, une nouvelle réunion s'est tenue au ministère de l'intérieur, ce mardi 10 novembre, sous la présidence du directeur de cabinet de Brice Hortefeux.
Outre les représentants des ministres de la justice et des sports et les responsables des services de police et de gendarmerie, y participaient les préfets des départements concernés, le président de la ligue de football professionnel et les présidents de plusieurs clubs, et notamment ceux du PSG, de l’OM, de Saint-Etienne et de Grenoble.
Au cours de cette réunion, les points suivants ont été abordés :
- Tout d’abord, le constat a été fait que depuis la précédente réunion, le 30 septembre dernier, les incidents lors des matchs qui se sont déroulés depuis lors avaient sensiblement diminué, hormis le cas particulier des violences consécutives au report du match OM/PSG pour cause de santé publique.
- Par ailleurs, les pouvoirs publics ont pris plusieurs initiatives pour renforcer les moyens d’action contre le hooliganisme : la division nationale de lutte contre le hooliganisme, dont la création avait été annoncée par Brice Hortefeux le 30 septembre dernier, est d’ores et déjà en place ; des correspondants football auprès des 7 préfets de zone ont été désignés ; des instructions ont été données par la garde des sceaux aux parquets pour engager des poursuites systématiques, pouvant être sanctionnées notamment par des interdictions judiciaires de stade, en cas de violences ou de dégradations à l’occasion des matchs de football.
- Les préfets présents ont rendu compte des actions menées au niveau local pour identifier et écarter des stades les fauteurs de troubles, et les initiatives qu’ils ont prises à cet effet en liaison étroite avec les clubs.
- Un bilan des interdictions de stade a été présenté, et il a été demandé aux préfets et aux forces de l’ordre de renforcer encore leur action en la matière pour que toute violence, dégradation, propos raciste ou incident pendant le match soit systématiquement sanctionné par une interdiction administrative de stade, dans l’attente de la sanction judiciaire. A ce jour, 76 interdictions administratives de stade sont en cours d’exécution, ainsi que
- 140 interdictions judiciaires.
Par ailleurs, à la demande du ministre de l’intérieur, et à la lumière de dispositifs mis en place dans d’autres pays (par ex. en Italie), un point a été fait sur l’intérêt des dispositifs de contrôle automatisé et sécurisé d’accès aux stades, en particulier par voie de billetterie électronique, et sur les expérimentations en cours et à venir.
Une nouvelle réunion se tiendra dans la même configuration début janvier, étant rappelé que pour le cas particulier du match OM/PSG du 20 novembre la seconde réunion spécifique aura lieu mardi prochain, le 17 novembre.