Lundi 18 décembre, journée internationale des migrants, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, a reçu le rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) sur la situation des demandeuses d’asile en France.
Jacqueline Gourault a salué, dans le rapport du HCE, « le rappel indispensable que les demandeurs d’asile sont aussi des demandeuses, parfois particulièrement vulnérables en raison des atrocités qu’elles ont subies » et a souligné que « parler d’asile, c’est aussi parler du droit des femmes ».
Les femmes sont de plus en plus présentes dans les flux migratoires, de même que les enfants. Alors qu’en 2015, 70 % des personnes qui se déplaçaient étaient des hommes, les femmes et les enfants représentent en 2017 près de 60 % des migrants qui tentent de gagner l’Europe. Nombre de ces femmes et de ces filles fuient des pays d’origine où elles ont subi des persécutions, des violences sexuelles ou des violences liées à la guerre.
Le parcours migratoire les met également à rude épreuve : durant les trajets vers les rives de la Méditerranée comme dans les camps de Libye, les migrants sont souvent battus, soumis à la torture, violés, quand ils ne sont pas vendus comme esclaves. Les femmes qui voyagent seules ou avec des enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, les adolescentes et les femmes âgées sont les plus menacées, de même que les enfants.
Face à cette situation, Jacqueline Gourault a affirmé l’attention particulière qu’accorde le Gouvernement aux réfugiés qui ont le plus besoin de protection. Une soixantaine de réfugiés vulnérables identifiés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad et au Niger arrive cette semaine en France, dont des femmes et des enfants.
Dans le parcours d’asile en France, la prise en compte de la situation des femmes vulnérables doit également être exemplaire. La procédure d’asile doit encore davantage considérer les violences sexuelles que risquent ou subissent les femmes. Plusieurs centaines de jeunes filles sont ainsi protégées chaque année par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) contre le risque d’excision. Les capacités d’hébergement seront également étendues pour les personnes vulnérables, avec la création de 7 500 places d’hébergement en 2018 et 2019 pour les demandeurs d’asile, et 5 000 places supplémentaires en centres provisoires d’hébergement (CPH) pour les réfugiés les plus vulnérables.
Alors que la présidente du HCE entre les femmes et les hommes, Danielle Bousquet, a appelé à améliorer la protection des droits des femmes demandeuses d’asile, Jacqueline Gourault a souligné la totale mobilisation des services et opérateurs placés sous l’autorité du ministère de l’Intérieur pour « ne céder sur aucune des exigences de défense des droits de demandeuses d’asile ».
Communiqué de presse de Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, en date du 18 décembre 2017