Séminaire des directeurs départementaux de la sécurité publique

29 mai 2018

Discours de M. Gérard Collomb, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, lors du séminaire des directeurs départementaux de la sécurité publique - Fédération Française des Assurances, le mardi 29 mai 2018


- Seul le prononcé fait foi -

Monsieur le Directeur général de la police nationale,
Monsieur le Directeur central de la sécurité publique,
Mesdames et Messieurs les directeurs,

Je suis très heureux d’ouvrir ce matin ce séminaire des directeurs départementaux de la sécurité publique.

Je veux bien sûr remercier notre hôte : merci de nous accueillir dans ce bel immeuble de la Fédération Française de l’Assurance.

Je veux remercier également la direction centrale de la sécurité publique d’avoir pris l’initiative de m’inviter à cette journée.

Si, durant les douze mois qui viennent de s’écouler, j’ai eu l’occasion de rencontrer un certain nombre d’entre-vous, je tenais à vous réunir tous ensemble ce matin. J’y tenais.

Car c’est vous qui, sur le terrain, avez à mettre en œuvre les grandes orientations prises par le Gouvernement en matière de sécurité.

C’est vous qui êtes les principaux artisans de la lutte contre la délinquance et la criminalité, vous qui œuvrez pour le maintien de la tranquillité et de la paix publique.

Il était donc important de vous fixer ce rendez-vous et je souhaite d’ailleurs qu’à l’avenir, nous puissions renouveler périodiquement ce type de rencontre.

Je tiens d’abord, avant tout propos, à vous adresser des remerciements pour votre action. Car je sais qu’être directeur de la sécurité publique dans un département, c’est se trouver en première ligne.

En première ligne devant les défis qu’a à relever notre société : petite délinquance qui souvent est celle qui rend la vie si difficile à nos concitoyens, mais aussi criminalité organisée, trafic de stupéfiants, problématique migratoire, et bien sûr lutte  contre le terrorisme qui est évidemment devenu un des enjeux majeures.

En première ligne devant ces défis, vous êtes à la croisée des chemins d’une multitude d’acteurs : administration centrale, autorités judiciaires, élus, partenaires publics et privés. Vous avez de plus en plus à faire face à une exposition médiatique croissante qu’a accru encore la montée en puissance des réseaux sociaux.

Bref, je sais que votre fonction est une fonction exigeante, qui nécessite un engagement total, un sens de l’État particulièrement élevé.

Cela vous astreint à ne ménager ni notre temps, ni votre énergie, pour protéger nos compatriotes, et je tenais donc, au nom du Président de la République, à vous transmettre d’abord la reconnaissance de la Nation toute entière.

***

Votre journée sera intégralement consacrée à la Police de Sécurité du Quotidien. J’évoquerai bien sûr ce sujet dans quelques instants.

Mais vous permettrez en premier lieu de dire brièvement quelques mots des autres défis que vous avez à relever et sur lesquels vous êtes attendus.

  • Le premier de ces défis est évidemment la lutte contre le terrorisme. C’est la priorité du gouvernement. Ce doit être évidemment la vôtre, vous qui êtes à la tête des services du renseignement territorial, vous qui avez à organiser la sécurité des rassemblements festifs ou revendicatifs, qui peuvent être des cibles particulièrement exposées.

Depuis douze mois, je répète sans cesse que si Daesh a perdu de sa capacité logistique à commanditer des attentats depuis le front irako-syrien, il continue, via une propagande diffusée sur Internet, à exercer une influence qui conduit des individus habitants dans nos villes, dans nos quartiers, à passer à l’acte.

C’est cette menace là – endogène, qui a frappé récemment dans le 2e arrondissement de Paris, àTrèbes, à Marseille l’année dernière. C’est cette menace-là que vous devez, par votre action combattre.

Dans vos départements, vous êtes à la tête du renseignement territorial, qui a été renforcé ces dernières années et qui va l’être encore dans les années à venir. Il vous faut vous impliquer personnellement pour mobiliser les agents de ce service   qui sont nos meilleures vigies pour repérer l’imminence d’un passage à l’acte même si, on le sait, il est parfois très difficile de le prévoir.

Mais la lutte contre le terrorisme ne saurait être l’apanage des seuls services de renseignement. C’est en effet  à l’ensemble des policiers qu’il incombe d’être des « capteurs » capables de repérer sur la voie publique, auprès de vos nombreux partenaires et correspondants ou au cours des enquêtes ces fameux « signaux faibles » indiquant, chez un individu un processus de radicalisation à bas bruit.

C’est le message que je vous demande de relayer sur le terrain. Il convient que, dans chaque commissariat, des séances de sensibilisation, des formations, soient organisées de manière régulière auprès de l’ensemble des agents.

A la menace terroriste, il nous faut bien sûr opposer des moyens nouveaux, sur le plan technologique – et nous investissons ; mais aussi sur le plan juridique – et nous avons adopté à l’automne dernier la loi sécurité intérieure et lutte contre le  terrorisme.

C’est bien une culture nouvelle qu’il est nécessaire d’inculquer à l’ensemble des effectifs placés sous votre autorité, jeunes générations qui entrent dans les écoles de police, comme policiers expérimentés.

Je compte sur vous pour relever ce défi.

Sur ce sujet, les Français comptent sur nous pour les protéger et c’est notre devoir premier que de tout mettre en œuvre pour assurer leur sécurité.

  • Un autre enjeu au cœur de votre action et que je tiens à évoquer brièvement est celui du maintien de l’ordre public parce qu’il est évidemment d’actualité.

Nous venons de vivre une période difficile mais je pense qu’elle a été gérée par les forces avec efficience mais aussi retenue.

Qu’il s’agisse d’évacuer une université illégalement occupée, de veiller à ce que des manifestations ne dégénèrent pas du fait d’individus qui souvent ont d’autres vues que l’objet affichée de la manifestation, ou, plus couramment, de garantir la sécurité d’un événement sportif ou culturel, je sais combien notre pays peut compter sur votre engagement.

Dans tous ces événements, je sais vous agissez dans des conditions difficiles. Et je le redis : toujours en veillant à la proportionnalité de l’action.

Et pourtant, vous pouvez être confrontés à des informations qui, diffusées en boucle sur les réseaux sociaux, peuvent viser à vous déstabiliser. Je pense que vous avez tous en mémoire l’épisode de Tolbiac où l’on a vu se répandre à une vitesse prodigieuse une information fabriquée de toutes pièces.

Oui, nous sommes aujourd’hui à l’époque des fake news ! Oui, vous pouvez être injustement attaqués.

Eh bien vous me trouverez toujours à vos côtés pour vous défendre face à tous ce qui sera critique fallacieuse de votre action.

  • Enfin, je ne peux pas ne pas évoquer une autre problématique très prégnante, en particulier pour celles et ceux qui dirigent les forces de police dans des départements frontaliers : je veux parler de la lutte contre l’immigration irrégulière.

Vous le savez, le projet que nous portons est de pouvoir distinguer en six mois quelles sont les personnes qui peuvent bénéficier de l’asile et celles qui ont vocation à être éloignées. La lutte contre l’immigration irrégulière fait donc pleinement partie de vos fonctions. Et je vous demande d’y sensibiliser l’ensemble de vos forces.

Je sais qu’aujourd’hui cela peut vous paraître relever du défi de Sisyphe, condamné à pousser sans cesse au sommet de la montagne son rocher, mais je puis vous assurer que, même si c’est difficile, même si je comprends qu’un certain nombre de vos hommes puissent parfois désespérer, nous allons y arriver.

Pour cela, nous avons besoin de tous.

Ce ne peut pas être le seul travail de la police aux frontières que d’assurer cette tâche-là. Je sais là encore combien agir en ce domaine peut être difficile tant le sujet est sensible, exposé, avec des acteurs qui n’hésitent pas à mettre en cause   l’action des forces de l’ordre. Mais il est fondamental de ne pas baisser la garde.

Sur cette question comme sur les autres, la loi de la République doit s’appliquer.

Vous en êtes les garants.

***

Mesdames et Messieurs les Directeurs départementaux de la sécurité publique,

J’en viens maintenant à ce qui va occuper l’essentiel de votre séminaire : la Police de Sécurité du Quotidien.

Vous le savez, ce projet, qui correspond à un engagement fort du Président de la République durant la campagne électorale, vise à transformer en profondeur les missions des forces de l’ordre.

Il ne s’agit donc pas d’une réforme paramétrique, de celles qui produisent des effets au bout de quelques semaines, mais à la marge.

Il s’agit d’un changement qui s’inscrit dans le temps long, de ces mutations qui ont l’ambition de marquer profondément une profession.

Pour que ce projet voulu par le Président de la République soit à la hauteur du changement qu’il entendait opérer, nous avons choisi non pas de réfléchir en cercle fermé au sommet de la hiérarchie mais de consulter largement, en mettant en  œuvre une grande consultation qui a permis, au final, de recueillir les attentes, les aspirations mais aussi les doutes et les interrogations, de 70 000 policiers et gendarmes.

Parallèlement, vous avez, dans chaque territoire, organisé en lien avec les préfets des réunions avec les élus, les associations, les conseils de quartier, nos concitoyens – bref, durant plusieurs semaines, on a parlé, dans notre pays, de la police, de son rôle dans la société française, on a parlé des difficultés que peuvent rencontrer les policiers.

C’est à partir de cette large consultation que nous avons conçu la Police de Sécurité du Quotidien.

Avec la volonté que ce projet puisse répondre point à point aux attentes des forces de l’ordre et qu’il leur permette ainsi d’agir plus efficacement au service de la protection des Français.

Un certain nombre d’entre-vous étaient présents lors de la présentation de la PSQ le 8 février dernier, certains sont même intervenus. Aussi, je ne vais pas ici détailler l’ensemble des mesures que nous sommes en train de prendre mais plutôt   souligner, ce que j’attends de vous, directeurs de la sécurité publique, qui, dans chaque département, en Métropole comme en outre-mer, avez vocation pas simplement à être les ambassadeurs de cette réforme, mais à en être les bâtisseurs.

1) Comme vous le savez, la première ambition de la PSQ est de remettre des policiers sur le terrain.

Cela passe par des créations de postes – et je veux confirmer que 10 000 postes seront créés dans les cinq ans à venir, dont 7500 policiers. Il faut bien sûr le temps de la formation. Mais dans les mois à venir, vous verrez arriver ces nouvelles  recrues dans vos départements.

Cela passe aussi par la réforme de la procédure pénale, si attendue par les forces de l’ordre.

Mesdames et Messieurs, lors de mon arrivée place Beauvau, je m’étais engagé à travailler de manière très étroite avec la Garde des Sceaux pour que vos attentes soient prises en compte. Vous avez peut être pris connaissance du texte présenté   en Conseil des ministres par la Ministre de la Justice. Il sera présenté au Parlement à l’automne et il comporte des avancées extrêmement significatives.

Vous pouvez donc confirmer à vos effectifs sur le terrain que, dès la validation par le Parlement

  • la durée de l’enquête de flagrance va être allongée pour tous les délits passibles de trois ans de prisons,
  • les officiers de police judiciaire auront désormais une habilitation sur tout le territoire,
  • il sera possible de procéder à une pénétration forcée dans les lieux privés pour interpeller un mis en cause,
  • il sera possible de mener davantage d’enquêtes sous pseudonyme,
  • les infractions dont le traitement prennent beaucoup de temps aujourd’hui, comme les petits trafics, seront forfaitisées.

Vous pouvez aussi les assurer que nous sommes en train de travailler sur la dématérialisation des procédures et qu’elle sera effective d’ici la fin du quinquennat. Il sera ainsi mis fin à cet empire du papier, qui conduisait les policiers à passer une partie de leur temps sur des retranscriptions inutiles plutôt que d’exercer ce pour quoi ils se sont engagés : être sur le terrain, au contact de la population.

Oui, sur cette problématique de la réforme de la procédure pénale, d’ores et déjà, faites de la pédagogie. Expliquez à vos commissaires, à vos officiers, à vos gardiens de la paix, à vos adjoints de sécurité, que l’engagement que j’avais  personnellement pris sera tenu et que tout est mis en œuvre pour que cette réforme soit effective le plus rapidement possible.

2) La Police de Sécurité du Quotidien, c’est ensuite, vous le savez une police mieux équipée.

Depuis que je suis Ministre, je me déplace beaucoup, partout en France, au cœur des métropoles comme dans les villes moyennes. J’ai pu constater quel pouvait être l’état parfois dégradé d’un certain nombre de commissariats, l’ancienneté d’un   certain nombre de véhicules. Tout cela va changer. Je ne dis pas dès l’année prochaine parce que, dans les choix budgétaires, j’assume de donner une priorité aux créations de postes.

Mais, sur trois ans, nous réaliserons un investissement de 600 millions d’euros, qui permettra 17 opérations nouvelles et 12 réhabilitations d’ampleur. A cela j’ai décidé d’ajouter chaque année une enveloppe de 45 millions d’euros qui sera    totalement à votre disposition pour que vous puissiez procéder aux travaux que vous jugez les plus urgents.

J’estime en effet que dans chaque département, vous êtes les mieux placés pour savoir quelles sont les priorités à flécher pour ces investissements.

De la même manière, j’ai veillé à accroître l’effort pour faire monter en gamme les équipements à votre disposition : avec 150 millions d’euros par an.

Vous avez commencé à recevoir dans vos départements ces équipements : LBD 40mm en remplacement des flash balls, nouveaux pistolets-mitrailleurs, cagoules, caques, visières, protections, boucliers, extincteurs, véhicules à protection  renforcée. Nous essaierons progressivement de renouveler le parc de véhicules.

3) La PSQ porte aussi l’ambition de faire entrer la police dans l’ère du numérique.

Le numérique va constituer pour vous une véritable révolution dans les prochaines années, il permettra d’accroître l’efficacité des femmes et des hommes sur le terrain.

11 500 tablettes et smartphones Neo sont d’ores et déjà arrivés dans les commissariats, et il y en aura près de 40 000 supplémentaires dans les années à venir. Les policiers qui en sont déjà dotés ont pu constater l’efficacité de ces terminaux qui leur permettent par exemple de procéder à un contrôle d’identité en quelques minutes là où, pour prendre en compte la consultation des différents fichiers, il fallait parfois plusieurs dizaines.

Votre rôle est d’aller sur le terrain, dans les commissariats, expliquer l’intérêt de ces équipements.

Il est d’organiser partout des formations pour que chacun s’approprie pleinement cet outil.

Nous n’en sommes d’ailleurs qu’au début de cette transformation numérique puisqu’aujourd’hui, un certain nombre de vos collègues travaillent sur de nouvelles applications. Je vous demande donc de faire remonter ce qui vous paraîtrait le plus utile sur le terrain pour que ceci puisse être intégré dans les recherches qui sont aujourd’hui menées.

Nous sommes en train de déployer aussi des caméras-piéton. Elles ont déjà été expérimentées à 2600 exemplaires. Nous allons en déployer 10 000 supplémentaires dans les mois à venir. Elles doivent permettre d’améliorer les contrôles d’identité de manière à ce que il ne puisse y avoir aucune contestation.

Vous savez qu’aujourd’hui, ils sont souvent l’objet de contestations – et que lorsqu’il y a incident, c’est parole contre parole. Avec cet équipement, on pourra sortir de cette indétermination qui donne souvent lieu à la mise en cause de l’action des policiers. Oui, la police de demain sera digitale. Et être DDSP, c’est être un ambassadeur de cette transformation vers la modernité.

4) Police mieux équipée, police connecté. Nous voulons aussi – et c’est sans doute là, la plus grande révolution que porte la PSQ – une police du sur-mesure, qui s’adapte, plus encore qu’elle ne le fait déjà, à la diversité de la délinquance. Vous le savez, la réalité de la délinquance n’est évidemment pas la même que l’on se trouve au cœur de l’agglomération parisienne ou dans les villes moyenne. Comme DDSP, veillez à demander vos commissaires d’élaborer une stratégie adaptée au périmètre dont ils ont la charge. Car à l’intérieur même d’une ville, les problèmes peuvent être différents. A eux de définir leur ligne d’action.

Nous avons par ailleurs choisi 60 quartiers de reconquête républicaine. Une part d’entre-eux recevront des effectifs supplémentaires dès septembre, les autres en début d’année prochaine. Ces quartiers sont les plus affectés, la plupart du temps par les trafics de drogue, la lutte entre les bandes pour la conquête des territoires. J’ai pu encore le constater à Marseille jeudi dernier.

Il faut y rétablir l’État de droit.

Il y a ces quartiers, mais au-delà, nombre de villes peuvent comporter des secteurs connaissant de graves difficultés.

Ils doivent être la priorité de votre action partout sur le territoire.

5) Pour concevoir des stratégies locales adaptées, il vous faut enfin – c’est le 5 e et dernier axe de la PSQ – travailler, dans vos territoires, de manière extrêmement partenariale.

Vous le savez mieux que quiconque, la sécurité est une co-production. Qui nécessite de travailler avec un très grand nombre de partenaires. Je vous demande de veiller à cette dimension.

En travaillant avec tous ceux qui peuvent être les acteurs d’une tranquillité publique retrouvée : ce sont bien sûr, pour la plupart, les Maires, leurs adjoints à la sécurité mais aussi les entreprises, les conseils de quartier, les associations, les citoyens.  Car c’est dans un dialogue continu et approfondi avec la société civile que peut s’élaborer une politique visant à retrouver partout la tranquillité publique.

Je vous demande aussi de travailler en lien étroit avec les équipes préfectorales, l’autorité judiciaire, partout où il y en avec les polices municipales.

Vous savez que les acteurs de sécurité privée jouent aujourd’hui un rôle important. Dans les années qui viennent, nous allons les professionnaliser toujours davantage car ils sont les compléments indispensables des forces de l’ordre nationales pour la protection d’un certain nombre de bâtiments, la sécurisation d’un certain nombre d’événements.

Il nous faut donc, au cours des prochaines années, créer un véritable continuum de sécurité dans chaque département.

***

Voilà, Mesdames et Messieurs les Directeurs départementaux de la sécurité publique, c’est donc – je l’évoquais en introduction, une transformation au long cours qui s’engage en ce début du quinquennat.

Au long cours ! Car nous ne vous demanderons pas des reporting tous les jours, mais j’aurais une exigence profonde pour que s’améliore dans le temps partout la sécurité. C’est ce que nos concitoyens nous demandent. C’est ce pourquoi nos policiers se sont engagés.

Et pour qu’ils agissent efficacement, ils doivent avoir des chefs, des commissaires, des officiers, qui aient le sens du management.

Vous le savez, ne suit bien que les chefs qui dégagent une autorité naturelle, qui savent donner un sens aux missions des femmes et des hommes qu’ils dirigent.

A vous d’organiser tout cela.

Je vous fais confiance. Nous avons besoin de vous.

Je crois profondément que la police est au cœur de l’unité de notre société et qu’elle a un rôle à remplir tout à fait particulier. Votre mission est fondamentale. Les Français vous attendent, nous attendent.

Dans un monde où tout s’accélère, où tout est mouvement, où quelquefois ils ont l’impression aussi que les choses de délitent, ils ont plus que jamais besoin de repères.

Vous êtes de ceux qui pouvez les leur fournir. Oui c’est grâce à vous qu’ils pourront retrouver confiance dans l’avenir.

Je compte sur vous.

J’ai pleinement confiance dans votre capacité à relever les grands défis auxquels est confrontée notre société.

Je vous remercie.