Grenoble figurera parmi les 30 prochains quartiers de reconquête républicaine.
Allocution de M. Gérard COLLOMB, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, à l’occasion de son déplacement dans l’agglomération de Grenoble, sur les thématiques de sécurité et d’ordre public.
Hôtel de police de Grenoble, vendredi 28 septembre 2018
- Seul le prononcé fait foi -
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Préfet, Directeur Général de la Police Nationale,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil départemental,
Monsieur le Président de Grenoble Alpes Métropole,
Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Départementaux de la Sécurité Publique, Monsieur le Commandant du Groupement de Gendarmerie,
Messieurs les représentants des autorités judiciaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, je suis venu à Grenoble, parce que je sais combien est grande la violence dans cette ville, combien a cru la délinquance, combien cette ville est gangrénée par les narco- trafics.
J’ai voulu d’abord aller dans le quartier de la Villeneuve où, il y a six ans jours pour jour, le 28 septembre 2012 deux jeunes gens, Kévin NOUBISSI et Sofiane TADBIRT ont été lynchés par douze individus.
Ils étaient morts fauchés en pleine jeunesse, tout simplement parce que, comme le dira CALOGERO dans la chanson qu’il leur dédiera, ils étaient juste là « un jour au mauvais endroit ».
Dans la région, l’émotion fut intense et encore aujourd’hui, de nombreux habitants se recueillent devant la stèle dressée en souvenir de ces deux adolescents. Et c’est en déposant une gerbe à leur mémoire que j’ai voulu débuter ma visite dans l’agglomération grenobloise.
Hélas, ils n’ont pas été les seules à être victimes de cette violence aveugle qu’on constate dans cette agglomération grenobloise.
Deux ans plus tard Julien PRACONTÉ allait être tué à la sortie d'une discothèque du quartier Hoche ; le 5 novembre 2015, Grégory BAHARIZADEH allait être, lui, mortellement poignardé en pleine rue par un mineur âgé de seize ans ; le 16 juillet 2016, Salim BELHADJ était lui aussi la victime d'un coup de couteau meurtrier dans le quartier Hoche.
Enfin, le 29 juillet dernier, Adrien PEREZ, était poignardé à la sortie d’une autre discothèque. J’ai pris connaissance hier, de la lettre que les parents de ce jeune homme avaient envoyée à la Présidence de la République.
J’avais déjà prévu de les rencontrer lors de cette visite à Grenoble, ce que j’ai fait tout à l’heure, comme je rencontre toujours les proches de toutes celles et tous ceux qui ont pu disparaître dans des circonstances aussi douloureuses. Parce que je comprends quelle peut être leur colère, leur indignation, le sentiment d’être abandonnés de tous.
Les 3 co-auteurs de l’agression d’Adrien PEREZ ont été identifiés. Les 2 frères ayant porté les coups de couteau sont mis en examen pour « homicide volontaire, tentative d’homicide volontaire et violences avec arme » et ont été placés en détention provisoire. L’établissement de nuit devant lequel a eu lieu ce crime a été fermé par la Préfecture. Les arrestations rapides montre que nos policiers agissent, que vous agissez. Et je veux ici saluer votre engagement.
Depuis le début de l’année seulement, 67 affaires en lien avec la criminalité organisées ont été traitées, 2.200 infractions à la législation sur les stupéfiants ont été relevées, soit une augmentation de +14%. Et j’ai à l’esprit, le démantèlement le 26 janvier d’un réseau d’importation de trafiquants important la saisie de 4,4 kilos de cocaïne et l’incarcération de 8 individus. J’ai à l’esprit la découverte, le 29 avril, d’un attirail de guerre et la saisie de 97 kilos de cannabis et d’1,4 kilos de cocaïne, et l’écrou de 2 individus. Et beaucoup d’autres affaires similaires ont été réalisées cette année, par les fonctionnaires de la police judiciaire mais également par ceux de la sûreté, particulièrement impliqués sur les affaires de trafic.
Depuis le début de l’année, 183 kilos de résine de cannabis, 4,4 kilos d’héroïne et 6 kilos de cocaïne ont été saisis, soit pratiquement autant que sur l’ensemble de l’année 2017.
Alors oui, vous, policiers, n’avez pas attendu que je vienne à Grenoble pour agir. Mais je sais que vous pensez tous que dans cette agglomération la situation est gravissime. Si elle l’est dans votre agglomération, elle l’est hélas dans beaucoup d’autres quartiers de nos villes.
C’est pourquoi j’ai, depuis mon arrivée au Ministère, décidé, conformément aux engagements du Président de la République, de mettre en œuvre le plan prévoyant la création de 10 000 postes supplémentaires dans la police et la gendarmerie.
En 2018, 2000 postes ont déjà été créés et c’est la création de ces postes qui me permet aujourd’hui d’aller à la rencontre des premiers effectifs arrivés en renfort dans les quartiers de reconquête républicaine.
Ces quartiers, il y en aura 30 d’ici janvier prochain dans lesquels - en effectifs net - il y aura entre 10 et 30 policiers supplémentaires. Je dis bien en effectifs net parce que je sais que l’on annonce souvent aux élus des augmentations d’effectifs mais que, compte tenu des départs en retraite et des demandes de mutation, quelques temps après, les chiffres peuvent baisser inexorablement.
Mesdames et Messieurs, je connais la réalité du nombre de policiers dans la circonscription de Grenoble : un déficit de 33 gardiens de la paix par rapport à l’effectif de référence. Mais sachez que dans beaucoup de villes c’est aujourd’hui le cas. Parce qu’entre 2008 et 2012, certes, à cause de la crise, on a supprimé 12 500 policiers et gendarmes en France.
Comme je vous l’ai dit, depuis que je suis Ministre, je récrée ces postes mais il faut un an pour former des policiers ou des gendarmes et c’est pour cela que les premiers effectifs n’arrivent qu’aujourd’hui.
Il y a un an, nous prenions la décision de recruter. Aujourd’hui elle se concrétise dans les faits en ce mois de septembre. Je ne suis donc pas dans l’incantation mais dans la réalisation.
Qui peut admettre que l’insécurité dégrade l’image de toute une ville, qu’elle conduise à une baisse sans précédent des prix de l’immobilier comme me l’ont dit ce matin les habitants dont je suis allé à la rencontre. Et si je suis venu aujourd’hui c’est pour vous dire que l’État prendra ses responsabilités. Oui, l’État est décidé à engager à Grenoble la reconquête républicaine. Mais ils faut que nous soyons tous décidés à entamer la reconquête de Grenoble.
Cette reconquête passe d’abord par des moyens humains supplémentaires. Il s’agit du nerf de la guerre. Et c’est totalement nécessaire. Des policiers en plus, c’est en effet ce qui permet aux patrouilles d’être plus nombreuses et donc d’investir les quartiers les plus difficiles sans peur de se faire prendre à parti ou agresser.
Des policiers en plus, c’est ce qui permet d’assurer une présence permanente sur la voie publique, dissuasive pour les délinquants et rassurantes pour la population. Car si nous parlons de quartier de reconquête républicaine, c’est parce que oui, dans un certain nombre de quartiers ce n’est plus l’ordre républicain mais celui des bandes, des narcotrafiquants qui hélas règne pour le plus grand malheur de la population. Et je l’affirme ici, notre engagement, mon engagement c’est de hisser à nouveau le drapeau de la République dans chaque rue, dans chaque quartier, sur chaque dalle de tous ces quartiers.
J’étais la semaine dernière aux Tarterêts à Corbeil-Essonnes, à Aulnay-sous-Bois, à Sevran, là aussi la situation est très dégradée et vos collègues policiers m’ont confié que c’était eux désormais qui devenaient la cible. Cela doit changer. Cela changera aussi à Grenoble. Et je veux prendre un premier engagement, c’est que d’ici la fin de l’année 2018, à la faveur des sorties des écoles, le directeur général de la police nationale affectera une vingtaine de policiers dans cette circonscription. Ce sera une première étape, une première réponse qui permettra de diminuer de moitié l’écart à l’effectif de référence.
Deuxième engagement : j’ai entendu le besoin de stabilité dans les renforts en forces mobiles affectés à l’agglomération grenobloise.
Compte tenu de la situation actuelle des effectifs sur le territoire, nous ferons en sorte que la demi Compagnie Républicaine de Sécurité affectée dans l’agglomération ne soit plus mobilisée très souvent ailleurs mais puisse se concentrer dans la zone de Grenoble, y compris, si cela s’avérait nécessaire, en menant des opérations de maintien de l’ordre dans les cités difficiles, en appui des policiers affectés à la sécurité publique. Si des opérations spécifiques le justifient, j’ai par ailleurs demandé au directeur général de la police nationale d’affecter ponctuellement des renforts supplémentaires.
Troisième engagement, immédiat : pour renforcer notre efficacité collective dans la lutte contre les trafics, l’antenne de police judiciaire de Grenoble sera renforcée dès le printemps prochain. Sans attendre, nous mettrons en place, dans les jours à venir, une CROSS – cellule de renseignement opérationnelle sur les stupéfiants.
Son but : réunir, en un seul lieu, l’ensemble des informations recueillies par les différents services pour décloisonner l’information, établir une cartographie précise des réseaux de trafiquants et mener une action encore plus forte, encore plus ciblée, pour éradiquer ce fléau qui détruit nos quartiers, ce fléau qui brise des vies. Et ce en lien étroit avec l’autorité judiciaire. Parce que je crois que sur ces territoires, seule une action coordonnée et interministérielle entre les différents acteurs est indispensable, nous créons ici une cellule de lutte contre les trafics (CLCT), comme je l’ai installée mardi à Lille coprésidée par le préfet et le procureur dans le respect des attributions de chacun. Elle permettra d’élaborer une vraie stratégie de lutte contre la criminalité organisée et de faire converger les priorités d’actions pénales définies par le procureur et les moyens susceptibles d’y être dédiés par les différents acteurs. Mais il nous faudra à Grenoble aller encore plus loin car oui, ici, la situation extrêmement dégradée.
Quelques chiffres :
Ici, les atteintes à l’intégrité physique des personnes s’élèvent à 12 pour 1.000 habitants contre 6 au niveau national et 8,5 pour la seule zone placée sous la compétence de la police nationale. Malgré une diminution de 6% sur les 8 premiers mois de l’année, les atteintes aux biens s’établissent pour leur part à 50 pour 1000 habitants, contre seulement 20 au niveau national et 28 pour la zone placée sous la compétence de la police nationale. Quant aux règlements de compte sur fond d’affrontements entre territoires et de trafic de stupéfiants, bien qu’en baisse cette année (4 homicides ou tentatives contre 10 en 2016 et 15 en 2015), ils demeurent évidemment à un niveau beaucoup trop élevé. Ici, la délinquance et le crime ont changé d’échelle. Ils s’organisent à l’échelle internationale, financés par des réseaux mafieux de très grande envergure ; ils se structurent sur le territoire autour d’un certain nombre de caïds; et tout en bas il y a ces jeunes hélas dévoyés qui font les guetteurs. C’est l’ensemble de ce système qu’il faut donc neutraliser à la fois par le haut, et nos services spécialisés ont été renforcés en France comme à l’étranger et par le bas, en renforçant, comme je viens de l’annoncer nos forces dans les quartiers.
La criminalité portée par la drogue est protéiforme. Et l’on voit une économie souterraine où se conjuguent trafics de stupéfiants, trafic de faux papier, proxénétisme, trafic d’armes, vols et recels, blanchiment d’argent.
Cette délinquance est, je viens de dire, particulièrement forte en zone Police mais elle l’est aussi dans la zone Gendarmerie où le taux de violences pour 1.000 habitants, comme celui des atteintes aux biens, sont supérieurs à la moyenne nationale. Bien que le contexte soit sans doute très particulier, chacun a par ailleurs à l’esprit ici l’incendie volontaire qui a embrasé la gendarmerie de Meylan en novembre 2017 et généré une grande inquiétude parmi les gendarmes et leurs familles. Il y a ici un contexte global, oui.
Oui, sur ce territoire, la situation sécuritaire est au plus haut point préoccupante, je le reconnais. C’est pourquoi, je veux annoncer ici que sur un périmètre qu’il appartiendra au préfet de me proposer après consultation des élus locaux, Grenoble sera dans les quartiers de reconquête républicaine de la deuxième vague.
Très concrètement, la mise en place de ce dispositif et l’affectation de renforts en nombre significatif permettra à la circonscription non seulement d’atteindre mais de dépasser son effectif de référence. Ce sera une première depuis au moins 10 ans. Et cet engagement sera tenu dans les douze prochains mois. En tout, en plus des compensations des départs à la retraite ou en mutation, ce sont donc a minima 35 policiers qui vont venir renforcer, dans les mois à venir, l’agglomération grenobloise. 35 policiers. Je parle comme je l’ai dit d’effectifs nets.
Messieurs les Maires, il faut que l’État agisse et nous allons le faire. Il nous faut ici établir entre nous un partenariat fructueux car la sécurité c’est une co- production. Je l’ai souvent dit, et dans beaucoup de villes c’est déjà le cas, ce n’est que dans un concours étroit entre forces de sécurité nationales et polices municipales que l’on pourra assurer la protection de nos concitoyens. Je veux donc travailler avec vous élus, avec vous polices municipales, avec les associations, les citoyens, car c’est comme cela que l’action sera véritablement efficace. Les menaces auxquelles nous sommes confrontées sont en effet de plus en plus diffuses, réticulaires. Y faire face suppose donc de faire bloc parce que ce sont toujours les citoyens qui sont les premières victimes de l’insécurité.
Monsieur le Maire, j’étais mercredi dans l’agglomération lilloise et en particulier à Tourcoing. J’ai pu voir combien la coopération était forte et efficace entre police nationale et police municipale. C’est ce type de liens qu’il convient de développer dans chacune des communes de l’agglomération grenobloise et en particulier à Grenoble. On peut être, pour des raisons théoriques ou idéologiques, contre la vidéoprotection mais croyez-moi, ce n’est pas simplement à mon expérience de Ministre de l’Intérieur que je fais référence mais à celle de Maire de Lyon et de Président de l’agglomération. Quand on développe la vidéoprotection, cela accroit singulièrement l’efficacité de la police qui peut se déployer très vite partout où il y a urgence, partout où nos concitoyens sont en danger. Quand on développe la vidéoprotection, cela permet, aussi, à la justice d’avoir des preuves lorsque des actes ont été commis, et des crimes hélas perpétrés.
À Grenoble, on dénombre actuellement 72 caméras pour 163 000 habitants. À Tourcoing, dont je parlais tout à l’heure, c’est 150 – deux fois plus – pour 97 000 habitants – soit une population deux fois moindre.
Il existe donc, vous en conviendrez, une importante marge de progression.
Messieurs les Maires, je vous demande donc, pour protéger au mieux vos administrés de vraiment développer de tels outils.
Second enjeu majeur : la capacité des policiers municipaux à appuyer les forces nationales sur le terrain.
Il faut que nous travaillions ensemble dans des patrouilles mixtes en particulier pour intervenir dans les lieux où la délinquance est la plus marquée, c’est-à-dire au sud des grands boulevards. J’ai entendu, Monsieur le Maire de Grenoble, que la sécurité était pour vous une priorité, parce qu’elle est aussi une préoccupation première de nos concitoyens. Et bien travaillons ensemble car vous le savez, la vérité de l’intention, c’est l’acte.
Je ne doute donc pas que vous prendrez les mesures nécessaires pour faire progresser la réponse qu’ensemble nous devons apporter. Je voudrais aussi délivrer un deuxième message aux policiers de cette circonscription. Il savent que, si à Grenoble, l’effectif constaté est aussi loin de l’effectif théorique, c’est parce qu’on a du mal à fidéliser les fonctionnaires de police, en raison précisément du niveau de violence que connaît la ville. Les renforts annoncés contribueront incontestablement à diminuer ce phénomène. Mais au- delà, j’ai été saisi d’une demande des fonctionnaires de la création d’une prime de fidélisation qui existe dans une série d’autres circonscriptions. Il m’est impossible de ne pas entendre cette demande. Je pense, en effet, que la difficulté de la situation grenobloise justifie qu’on étudie la possibilité d’étendre à Grenoble le dispositif dont bénéficient les policiers qui travaillent en Ile de France, à Marseille, ou même à Lyon. C’est pourquoi j’ai demandé au DGPN d’engager, avec les représentants syndicaux, une réflexion sur la possibilité de prendre des mesures significatives pour les policiers de Grenoble et de la circonscription. Ces mesures s’adressent spécifiquement à votre territoire. Mais, Mesdames et Messieurs les policiers, vous allez aussi bénéficier des grandes réformes que nous sommes en train de mettre en œuvre au niveau national.
Une des grandes aspirations que vous avez manifestée dans la concertation préalable à la Police de Sécurité du Quotidien, c’était la réforme de la procédure pénale.
Comme nous l’avons à nouveau souligné mercredi lors d’un déplacement commun à Lille avec la Garde des Sceaux, la réforme pour la Justice qui sera présenté au Sénat dans quelques semaines prévoit une réforme importante de la procédure pénale qui simplifiera considérablement la tâche des policiers et des gendarmes. Ce qui leur permettra d’être davantage sur le terrain.
Réformée, la procédure pénale sera aussi dans les mois qui viennent dématérialisée, grâce à la mise en place de la signature numérique, qui aboutira à des échanges sécurisés entre policiers et magistrats.
Je vous ai parlé effectifs je veux vous dire aussi que le Projet de Loi de Finances 2019 prévoit grâce à une augmentation des moyens alloués à la Police Nationale de +2.9%, soit +216M€ de concrétiser notre programme de création et de rénovations de commissariats, d’acheter des véhicules, de répondre aux besoins d’équipements de protection et munitions, d’équiper les forces de 60 000 tablettes et smartphones NEOPOL dont vous connaissez la grande efficacité.
Enfin, dans le courant de l’année prochaine, seront livrés plus de 4 000 caméras-piéton qui équiperont en priorité les quartiers de reconquête républicaine et permettront d’objectiver l’ensemble des actions menées par les forces de police. Elles ne pourront plus être accusées à tort.
Mesdames et Messieurs, je veux conclure mon propos en citant les mots qui sont ceux des parents d’Adrien PEREZ. Ils disaient : « Liberté... Elle disparaît lorsque l’État s’avère incapable d’assurer la sécurité de chacun. Egalité... Elle disparaît lorsque l’État consent à ce qu’une minorité meurtrière fasse régner la terreur. Fraternité... Elle disparaît lorsque l’État laisse la violence régir les relations sociales. »
Mesdames et Messieurs, je ne peux qu’y souscrire. Je ne peux que les reprendre. Car la volonté absolue du Gouvernement c’est de mettre en œuvre tous les moyens
nécessaires pour rétablir l’ordre et la sécurité partout en France. C’est en effet la condition indispensable pour que vive notre devise nationale.
C’est la condition pour que vive la République ! Et que vive la France !
Je vous remercie.