Mise à l'abri des populations migrantes de Grande-Synthe
Les forces de l'ordre ont évacué le 23 octobre le campement de Grande-Synthe près de Dunkerque où vivaient plus de 1 000 personnes.
Quelques heures après la sixième opération d'évacuation en cinq mois, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est rendu à Grande-Synthe où il a réaffirmé la "volonté de fermeté" du gouvernement, qui "fera en sorte" que, comme à Calais où la "Jungle" ne s'est pas reconstituée après son démantèlement en 2016, le campement "ne se reproduise pas une énième fois".
Des centaines de policiers et gendarmes se sont déployés sur le campement du Puythouck, un ensemble de lacs et de petits bois régulièrement occupé par les migrants, en grande majorité des Kurdes irakiens. Des agents de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) étaient également présents pour leur expliquer la marche à suivre.
Le ministre de l'Intérieur s'est entretenu avec le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, avant de se faire présenter la conduite des opérations au commissariat de Dunkerque.
"Nous aurons des présences policières en nombre", a prévenu le ministre de l'Intérieur. "L'objectif" est que ceux qui "organisent et qui gagnent de l'argent sur cette misère soient chassés" et que les migrants "ne reviennent pas et qu'ils ne s'installent pas ici".
Devant les forces de l'ordre, le ministre a fait état de "1.297 personnes prises en charge, dont 393 vivant en famille et 16 mineurs non accompagnés" qui ont été mis à l'abri dans des structures d'hébergement réparties dans l'ensemble de la région des Hauts-de-France et des régions périphériques.
Une évacuation du même type avait déjà eu lieu le 28 septembre 2018. Le 6 septembre, les autorités avaient également procédé à une "mise à l'abri" de 539 personnes se trouvant dans un campement insalubre à proximité de la gare de triage.
