La préfecture de police de Paris forme ses télépilotes

Policiers faisant voler un drone © R.Rhéau
22 janvier 2016

Plusieurs policiers de la préfecture de police de Paris suivent actuellement une formation au pilotage des drones. Malgré la diversité des missions d’emploi, l’accent est mis sur l’utilisation de ces engins pour le maintien de l’ordre.


Depuis 2014, la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL) de la préfecture de police de Paris a mis en place un pôle de télépilotes au sein de l’unité des moyens aériens (UMA), basée à l’héliport de Balard.

Une flottille de drones est en cours de constitution à partir de modèles de type Phantom 2 et 3 et Inspire 1. (cf page 14) En prévision de leurs utilisations, un plande formation au télépilotage des aéronefs a été établi et dispensé depuis juin dernier par un organisme certifié, implanté dans l’Essonne, qui propose une formation théorique de 55 heures débouchant sur le brevet théorique ULM et une formation pratique de 90 heures, axée sur le pilotage des drones.

Un policier référent dans l’utilisation et le pilotage de drones, habilité par la direction générale de l’aviation civile, a en outre été recruté pour assurer aux cinq policiers de l’unité une formation complémentaire axée sur le vol opérationnel.

« Chaque télépilote doit dans cette formation appréhender différents cas de figure. Il doit pouvoir se confronter à diverses situations, un préalable indispensable aux différentes missions qui seront confiées à l’unité » explique le formateur, le brigadier Xavier Horville. Ses différentes missions : l’assistance aux investigations, le soutien à la sécurité publique, la lutte contre les violences urbaines... et naturellement le maintien de l’ordre.

Des formations communes avec des unités de la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police sont actuellement en cours sur la base aérienne de Brétigny-sur-Orge. « Nous devons apprendre à manœuvrer nos drones en complémentarité des forces de sécurité. Ainsi, avec deux drones d’appui tactique, nous pouvons transférer en direct des images d’une manifestation aux commandants d’unité et ou à la salle de commandement.

Nous pouvons aussi à cette occasion, pour éviter d’exposer les policiers, envoyer un appareil pour effectuer des constatations ou surveiller certains sites sensibles », explique le commandant Jacky Goely, chef de l’UMA.

Nul doute que l’ensemble des policiers et télépilotes de cette unité – qui va être renforcée - seront prêts pour la COP 21 et l’Euro 2016 !

Joël Beck