Un littoral sous tension

Un littoral sous tension
25 juillet 2016

A l’instar d’autres territoires sis en bordure de mer, le littoral des Pyrénées-Atlantiques est soumis à une forte pression foncière. Le préfet du département a lancé en 2014 un état des lieux de la situation pour l’ensemble des communes concernées.


« La pression foncière est particulièrement forte sur la côte Basque, d’autant plus que le territoire recèle de véritables joyaux comme Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Anglet, Hendaye, Ciboure ou Guéthary qui en font une destination touristique privilégiée », souligne la sous préfète de Bayonne, Catherine Seguin. Et si l’activité touristique constitue une véritable manne pour ces communes, elle peut également entraîner certaines dérives. La tentation est grande en effet pour certains élus d’accorder des permis de construire pour favoriser certains projets urbanistiques, alors que la loi Littoral l’interdit.

Afin de remettre un peu d’ordre sur cette façade et rappeler aux élus les fondamentaux de la loi Littoral, le préfet Pierre-André Durand a décidé d’effectuer en 2014 un véritable état des lieux de la situation. « Le travail engagé par le préfet a été très méthodique. A partir d’un diagnostique portant sur les conditions d’usage du domaine public et le respect de la loi, un recensement des irrégularités sur tout le littoral a été effectué. Sur cette base, le préfet a rencontré l’ensemble des maires concernés lors de réunions bilatérales ».

Il ne s’agissait pas pour le représentant de l’État de distribuer des bons ou des mauvais points aux élus, mais bien comme l’explique Catherine Seguin «  d’examiner les problèmes spécifiques rencontrés par chacune de ces communes et d’y apporter des solutions. La situation est certes complexe pour ces élus qui doivent concilier à la fois le développement de leur commune, le respect de la loi littoral et leur obligation en matière de logement social. Aucun d’ailleurs ne conteste l’essence même de la loi et tous reconnaissent ses bienfaits en matière de sauvegarde  ». En lançant ce grand état des lieux, le préfet entendait non seulement veiller à ce que les plans locaux d’urbanisme respectent bien les dispositions de la loi mais apporter également une véritable sécurité juridique aux permis de construire qu’ils délivreront.

FC