La conduite accompagnée permet aux candidats d’améliorer leur chance de réussir l’examen (taux de réussite de 74 % contre 55 % en formation traditionnelle) pour un coût inférieur à l’apprentissage traditionnel (différentiel de 500 € environ selon l’étude de juin 2013 de l’association Prévention routière). C’est aussi un élément de sécurité routière : les taux d’accidentalité sont nettement réduits au cours de la première année pour les conducteurs formés plus tôt.
Or le nombre de candidats suivant les filières de l’apprentissage accompagné (autour de 25 % aujourd’hui) tend à régresser.
Il est donc décidé de :
Le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) a par ailleurs été saisi en juin dernier de l’opportunité du démarrage de la conduite accompagnée dès 15 ans et d’un passage du permis B dès 17 ans et demi permettant aux jeunes concernés de mieux articuler apprentissage de la conduite et le temps des études. Il sera également mis à l’étude, avec l’ensemble des partenaires concernés, la création à terme d’une formation post permis.
Le nouvel élan que le gouvernement entend donner à la conduite accompagnée nécessite également de la rendre plus accessible à ceux qui aujourd’hui ne peuvent en bénéficier parce que leurs proches n’ont pas de véhicules ou effectuent peu de kilomètres. En mobilisant le monde associatif et les initiatives citoyennes des entreprises et de leurs salariés, davantage de jeunes vont pouvoir s’engager cette forme d’apprentissage. L’appel à projet « mobilité » lancé par le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports dans le cadre du fond d’expérimentation jeunesse doté de 2 millions d’euros sera mobilisé à cet effet.
Ce dispositif de prêt à taux zéro mis en place en 2005 a bénéficié depuis l’origine à environ 680 000 jeunes, et aujourd’hui annuellement à plus de 10 % d’une classe d’âge. Toutefois, il demeure encore trop souvent méconnu et n’est pas ouvert aux candidats ayant subi un premier échec au permis de conduire alors que cette situation génère une charge supplémentaire importante pour les candidats.
Il est donc décidé de :
L’État ne peut réformer seul le permis de conduire, la profession doit elle aussi s’engager dans une démarche de modernisation. Une concertation ouverte avec les professionnels de l’éducation routière devra permettre d’aboutir en 2015 à un ensemble de mesures.
Il s’agit :
Une concertation sera parallèlement engagée, notamment avec les collectivités territoriales, pour simplifier le paysage des aides financières au permis, devenu trop peu lisible. L’objectif est d’aboutir à la mise en place d’un guichet unique.