Le premier exercice pour la sécurité dans les transports, commun à la police, la gendarmerie et la SNCF, s'est déroulé le 12 mai dernier en gare Saint-Charles à Marseille (Bouches-du-Rhône). Cet exercice était organisé par l'unité de coordination de la sécurité dans les transports en commun (UCSTC), en concertation avec les services locaux et avec l'aide d'experts techniques de la DRCPN. Pour Carine V., commissaire de police, chef de l'UCSTC, directrice de l'exercice, "l'objectif était, d'une part, de tester la qualité des informations transmises entre le train, les différents PC impliqués et les équipes intervenantes, et, d'autre part, d'évaluer la réactivité et la coordination dans l'intervention".
Le scénario prévoyait plusieurs infractions, agressions, rixes, mettant en scène un groupe d'une douzaine d'agresseurs dans un train circulant sur plusieurs départements. Une première intervention était effectuée, en zone gendarmerie, pour interpeller l'auteur d'une agression et extraire une victime prise de malaise. Une seconde intervention avait lieu, en zone police, pour interpeller deux groupes auteurs de violences et de dégradations à bord du train. Un scénario volontairement proche du fait divers survenu le 1er janvier 2006, au cours duquel plusieurs personnes avaient commis des vols et des dégradations dans le train Nice-Marseille, et qui avait abouti à la création du service national de police ferroviaire (SNPF).
L'exercice a mobilisé une soixantaine de personnes, encadrants, observateurs, opérationnels, policiers de la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, de la brigade des chemins de fer de la police aux frontières, militaires du groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône, mais aussi agents de la surveillance générale de la SNCF (SUGE) ainsi que des figurants, cadets de l'école nationale de police de Fos-sur-Mer.
Selon Carine V., les enseignements de cet exercice pourraient déboucher sur l'élaboration d'un "référentiel de formation commun aux différents services intervenants et pourquoi pas aux services de sûreté de la SNCF et de la RATP". D'autres exercices de même type devraient avoir lieu, dont un d'ici la fin de l'année.