La préfecture des Côtes d'Armor appuie l'hydrolien

La préfecture des Côtes d'Armor appuie l'hydrolien
31 mars 2011

EDF implante cette année un parc de quatre hydroliennes au large de Paimpol-Bréhat, dans les Côtes d'Armor. Ce projet, unique en Europe, a nécessité la mobilisation des services de l'État, pilotés par la préfecture.


Le parc de démonstration hydrolien de Paimpol-Bréhat, au large de Ploubazlanec, dans les Côtes d'Armor, est une première européenne. "Il s'inscrit dans une politique de développement des énergies renouvelables", se félicite le préfet de département, Rémi Thuau. C'est dans le contexte breton très branché énergies renouvelables qu'EDF a décidé, en 2008, de tester une technologie innovante de production d'électricité à partir de l'énergie du courant des marées.

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Il s'agit d'implanter un parc expérimental de quatre hydroliennes au nord-ouest de la Horaine, à environ quinze kilomètres de la côte, par trente-cinq mètres de fond, détaille Denis Méhnert, directeur délégué départemental des territoires et de la mer. Elles seront simplement posées sur le fond, sans ancrage ni forage.

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  Ces turbines de 690 tonnes et de 21 mètres de hauteur seront reliées à un poste électrique terrestre par un câble sous-marin. Le parc de démonstration produira une puissance de 2 MW, ce qui correspond à la consommation d'environ 1 700 habitants.

"C'est un projet emblématique et innovant pour le département des Côtes-d'Armor qui a nécessité une forte implication de la préfecture et des services de l'État pour conduire les procédures administratives nécessaires dans les délais les plus courts", souligne Rémi Thuau.

Pas moins de six services (l'ex-direction départementale de l'Équipement et l'ex-direction des Affaires maritimes, aujourd'hui intégrées à la direction départementale des Territoires et de la Mer, la préfecture maritime, l'ex-DIREN et l'ex-DRIRE, aujourd'hui DREAL, l'architecte des Bâtiments de France et la préfecture de département) ont été mobilisés pour aider le porteur du projet dans l'instruction des démarches administratives. "En effet, ce projet, qui couvre à la fois le domaine maritime et le domaine terrestre, a nécessité de conduire parallèlement une dizaine de procédures", poursuit Éric T., directeur des relations avec les collectivités territoriales en préfecture (DRCT), chargé de piloter ce dossier. Parmi ces procédures, quatre ont demandé la tenue d'une enquête publique. En outre, EDF a déposé une déclaration au titre de la loi sur l'énergie (loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité), d'autres procédures ayant été conduites en matière de sécurité nautique, de concession ostréicole ou encore de passage en site classé et à proximité d'un site Natura 2000.

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Pour mener à bien l'ensemble de ces démarches administratives, la préfecture a mis en place et dirigé un groupe de pilotage qui a assuré, d'une part, la coordination de l'ensemble des acteurs du projet, et d'autre part la mise en place cohérente des différentes procédures et de leurs calendriers respectifs

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se félicite Éric T..

Cette coordination a ainsi permis la mutualisation des enquêtes publiques en une seule procédure et de faire de la préfecture l'interlocuteur unique des services de l'État pour l'opérateur, EDF. "Qui plus est, cette méthode de travail a été facilitée par la mise en place, concomitante, de la RGPP."

En se concentrant sur l'ingénierie territoriale, la préfecture a laissé à l'opérateur le soin de mener la concertation avec les élus, les usagers de la mer et les associations de protection de l'environnement.
"Ces parties prenantes ont été associées dès le début du projet, en particulier par des réunions régulières d'un groupe de liaison piloté par EDF", explique Éric T..