Leïla et Mélissa, gendarmes de la section protection appui drone de la Garde républicaine

Leïla et Mélissa, gendarmes de la section protection appui drone de la Garde républicaine
12 juillet 2019
Leila - Garde républicaine - spad

Leïla, 24 ans, a rejoint la section protection appui drone du 2e régiment d’infanterie de la Garde républicaine en janvier 2019. Sa volonté d’entrer dans la gendarmerie est née au lycée et s’est concrétisée lorsqu’elle a passé son brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) : « ce milieu collectif dans lequel le travail de groupe prime, la cohésion, mêlés au sport, au dépassement de soi et de tous pour atteindre un objectif en particulier m’a donné l’envie d’entrer dans l’armée ». Le choix de la gendarmerie était ensuite évident : « Ce que j’aime, c’est la diversité des missions, et surtout, le réel contact avec la population ».

Originaire du Var, Leïla souhaitait continuer ses études avant de passer les concours. Elle a donc fait une classe préparatoire littéraire au lycée militaire d’Aix-en-Provence puis à Saint-Cyr-l’École. Elle a ensuite passé le concours de sous-officier de la gendarmerie en 2016. Après 8 mois de formation, elle choisit la filière de la Garde républicaine. Ses missions quotidiennes s’articulent alors autour de la garde de palais nationaux et les services d’honneur. Elle passe notamment 3 mois en renfort de la Compagnie de sécurité et d’honneur de Matignon. Leïla a ensuite intégré la section protection appui drone en 2019 : « La menace drone est une menace moderne et actuelle. La disponibilité immédiate qui est requise, les fréquents déplacements en France et à l'étranger, le renouvellement constant d'idées et d'efforts sont autant d'éléments qui m'ont plu ».

Melissa - Garde republicaine - spad

Mélissa, 27 ans, fait elle aussi partie de la section protection appui drone. Au début, le parcours de Mélissa ne se prêtait pas à une carrière de gendarme : « Je voulais être géologue depuis toujours, je me suis donc dirigée vers des études de sciences de la terre ». Néanmoins, sa soif d’action et d’entrer dans la vie active l’ont conduite doucement vers la gendarmerie. En effet, naturellement attirée par la police technique et scientifique, Mélissa décide de passer le concours de sous-officier en 2016. A la fin du cursus, elle choisit la Garde républicaine en vue de devenir officier de police judiciaire pour être technicien en identification criminelle. La gendarme a ensuite découvert la lutte anti-drones et a tout de suite été attirée par l’aspect opérationnel, la nouvelle technologie drone en plein essor et la menace qui en découle.

Le 14 juillet, Leïla et Mélissa défileront toutes les deux pour la première fois. Déstabilisées par les premières répétitions : « Marcher en tenant le sabre n’est pas chose aisée », les deux gendarmes sont désormais prêtes. Pour elles, c’est un honneur de défiler et un moment très émouvant : « Voir toutes les armées rassemblées et avancer ensemble sur les Champs-Élysées, c’est un moment intense dont nous sommes très fières ». Ce dimanche, elle feront partie du garde au drapeau avec 4 autres femmes gendarmes.

Le saviez-vous?

La section protection appui drone est une composante de la Garde républicaine. Elle est chargée de délimiter et surveiller une zone non autorisée aux drones lors de rencontres entre chefs d’état ou de grands événements comme la Coupe du monde féminine, ou encore le 75e anniversaire du Débarquement. Les gendarmes, au nombre de 20 au sein de la section, travaillent toujours par trois. A l’aide d’un guet aérien, ils surveillent la zone délimitée et sont chargés de neutraliser le drone en cas d’intrusion. Mélissa et Leïla ont déjà été déployées sur plusieurs missions. Mélissa, par exemple, a participé à la dernière évacuation de Notre-Dame des Landes. Leïla, quant à elle, sera présente au G7 au mois d’août.