Discours de Bernard Cazeneuve sur la Politique de sécurité et lutte contre les trafics de stupéfiants à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône

Politique de sécurité et lutte contre les trafics de stupéfiants à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône
5 juillet 2016

Discours de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, sur la Politique de sécurité et lutte contre les trafics de stupéfiants à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône, à Marseille le 4 juillet 2016


- Seul le prononcé fait foi. -

Monsieur le Ministre et Sénateur-Maire,

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Préfet de Police,

Mesdames et Messieurs les parlementaires et les élus,

Monsieur le Procureur de la République,

Mon Général, commandant la région de gendarmerie Provence-Alpes-Côte-D’azur,

Monsieur le Directeur départemental de la Sécurité publique,

Monsieur le Directeur interrégional de la Police judiciaire,

Mesdames et Messieurs,

Depuis 2012, nous menons une lutte acharnée contre la délinquance et la criminalité organisée qui ont trop longtemps empoisonné la vie des Marseillais. A cet égard, Marseille et le département des Bouches-du-Rhône constituent à la fois une priorité et un laboratoire de la politique de sécurité publique menée par le Gouvernement, notamment contre les réseaux de trafics de stupéfiants.

Plus que jamais, la clé de l’efficacité réside dans le renouvellement de nos méthodes et dans l’action conjointe et coordonnée des différentes forces de sécurité, sous l’autorité du Préfet de Police. C’est la raison pour laquelle, il y a quatre ans, alors que le banditisme rongeait plusieurs quartiers de la ville, le Gouvernement a décidé de déployer un dispositif exceptionnel, reposant sur une méthode inédite, pour rétablir l’ordre et l’autorité de la République.

Cette méthode, c’est « l’approche globale », stratégie cohérente et novatrice que nous avons mise en place dès 2012 dans les cités marseillaises.  Elle repose, je le rappelle, sur des partenariats étroits entre les différents services de l’Etat et l’ensemble des acteurs locaux, noués dans le cadre des deux Zones de sécurité prioritaires (ZSP) de Marseille. A cet égard, je veux saluer l’action décisive menée par Laurent NUÑEZ depuis son arrivée à la tête de la Préfecture de Police en avril 2015.

Depuis lors, nous n’avons cessé d’adapter cette méthode pour tenir compte des phénomènes de déplacement des foyers et des réseaux de délinquance. C’est pourquoi nous avons créé des Zones de Rayonnement de la Délinquance (ZRD), lesquelles englobent plusieurs cités sensibles situées sur un même territoire dans les ZSP. Ces périmètres guident les différentes forces disponibles pour maîtriser l’ensemble d’une zone, le but recherché étant d’éviter tout report de la délinquance sur les cités avoisinantes. Plusieurs cités sont ainsi traitées en même temps, et nous sommes en mesure d’organiser une présence plus mobile sur chaque ZRD, et par là même plus imprévisible pour les délinquants.

Bien évidemment, nous allons continuer de monter en puissance, dans tous les quartiers où cela s’avère nécessaire. L’ « approche globale » nous permet notamment d’obtenir des résultats importants dans la lutte contre les trafics, grâce à une stratégie d’occupation de la voie publique et de présence visible des forces de l’ordre dans les ZSP, en coordination avec l’ensemble des acteurs locaux concernés.

*

La lutte contre les trafics de stupéfiants à Marseille et dans le département des Bouches du Rhône constitue précisément une mission prioritaire assignée au Préfet de Police et aux effectifs de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale. La raison en est simple : au-delà de leur caractère illicite, ces trafics génèrent des nuisances intolérables pour les habitants des quartiers, tout particulièrement dans les ZSP, et offrent un « contre-modèle social » aux plus jeunes, dont la majorité d’entre eux n’aspire pourtant qu’à vivre en paix et à se construire dans le respect de la loi. Ces trafics sont par ailleurs générateurs de violences graves, je pense bien sûr aux homicides commis par règlement de compte. J’y reviendrai, mais je veux dire d’emblée que la meilleure façon d’y remédier est d’éradiquer les trafics qui les génèrent.

C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité, il y a un an, renforcer l’efficience de nos interventions en mettant en place, à Marseille, une coordination renforcée des services de police dans la lutte contre les trafics de stupéfiants. Le pilotage opérationnel en a été confié au Directeur interrégional de la Police judiciaire, sous l’autorité du Préfet de Police.

Le principe est simple : les services de police – spécialisés comme de sécurité publique – échangent les renseignements recueillis en matière de trafic auprès d’une cellule de synthèse et d’analyse. Puis, une fois validés, ces renseignements donnent lieu à la définition d’objectifs répartis entre chaque service d’investigation, selon la stratégie « collective » retenue. Le cas échéant, ces objectifs sont même traités en co-saisine. Cette action est conduite, comme je l’ai dit, sous l’autorité du Préfet de Police et du Procureur de la République pour la partie investigation. Je veux d’ailleurs saluer également l’engagement de ce dernier dans cette lutte qu’il mène lui aussi sans faiblesse ni relâche.

Un peu plus d’un  an après sa mise en place, les résultats sont au rendez-vous. Ce pilotage renforcé a déjà conduit au démantèlement de 39 réseaux, à l’incarcération de 128 trafiquants et à la saisie de 760 kg de cannabis, 94 kg de cocaïne, 81 kg de cocaïne de synthèse, ainsi que 1,6 millions d’euros en avoirs criminels.
Ce sont ainsi les réseaux des quartiers de « La Castellane », des « Lauriers », de « Frais Vallon », de « Val Plan », du « Petit Séminaire », de « Campagne-Lêveque » et de « La Bricarde », pour n’en citer que quelques-uns, qui ont été démantelés à Marseille. Cet effort de coordination s’applique aussi à l’extérieur de Marseille bien évidement, j’en veux pour preuve les réseaux démantelés à Aubagne dans le secteur « Palissy » et tout récemment à La Ciotat sur les « Matagots ».

Au-delà de ce dispositif et des investigations judiciaires menées par les services spécialisés, l’action de lutte contre les trafics se poursuit au quotidien avec l’implication de l’ensemble des services de police de voie publique de la DDSP, qui, BAC, Brigades spécialisées de terrain (BST) ou vététistes, interviennent chaque jour d’initiative dans les cités marseillaises et procèdent à de nombreuses interpellations et saisies de produits stupéfiants, rappelant ainsi que la loi de la République s’applique partout et à tous.
Depuis le début de l’année, l’activité judiciaire de la DDSP a fortement augmenté en matière de lutte contre les trafics de stupéfiants, aussi bien dans le département (+102% de faits élucidés et + 68,8 % d’individus mis en cause) qu’au sein de la CSP de Marseille (+ 104,8% de faits élucidés et + 59,62 %  de mis en cause).

En outre, et parallèlement au dispositif spécifique mis en place à Marseille, la Gendarmerie nationale contribue elle aussi puissamment, sur sa propre zone de compétence, à la lutte contre les trafics de stupéfiants. En 2015, les unités du groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône ont ainsi démantelé 33 trafics de stupéfiants. Depuis le début de l’année 2016, la mobilisation s’est maintenue à un niveau tout aussi élevé. Au cours des cinq premiers mois de cette année, 21 réseaux supplémentaires ont ainsi été démantelés, et 788 infractions en matière de stupéfiants ont été relevées par les unités de gendarmerie des Bouches-du-Rhône, au lieu de 660 faits recensés au cours la même période de l‘année précédente.Cette hausse est la conséquence de l’augmentation significative du nombre de procédures établies pour usage et revente de produits stupéfiants. Le chiffre a en effet été multiplié par deux par rapport à l’année 2015.

La réponse judiciaire, Monsieur le Procureur de la République, suit la même évolution, reflétant ainsi la qualité des enquêtes, avec une augmentation de 69,81% de personnes écrouées dans le département et de 45,1 % à Marseille.

Globalement, le bilan est éloquent pour l’ensemble des services et des unités du département impliqués dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Au 28 juin 2016, et depuis le 1er janvier de cette année, ce sont 1,7 tonne de cannabis (résine et herbe) qui ont été saisis contre 993 kg pour la même période en 2015 et près de 105 kg contre 66 kg pour la cocaïne. Le nombre d’armes saisies tous services confondus est en augmentation de 47 % depuis le 1er janvier 2016 pour l’ensemble du département, et même de 60 % pour Marseille avec 208 armes saisies (dont 10 kalachnikovs) contre 130 en 2015.

Aussi, je veux saluer à nouveau l’ensemble des forces de l’ordre qui, chaque jour, souvent dans des conditions difficiles, réalisent ici un travail remarquable contre les trafics, et, d’une manière générale, contre la délinquance et la criminalité. Leur sang-froid et leur grand professionnalisme forcent l’admiration et font honneur à la Police et à la Gendarmerie nationales.

Il y a quelques instants, j’ai moi-même participé au comité de pilotage de la coordination renforcée en matière de lutte contre les stupéfiants, et j’ai pu également rencontrer les effectifs qui composent la cellule d’analyse et de synthèse. Je veux également saluer les équipes de la DIPJ, de la sûreté départementale de la DDSP et des effectifs de voie publique, dont les effectifs BAC et de Brigades spécialisées de terrain (BST), qui, au quotidien, portent des coups très rudes aux réseaux de trafic de stupéfiants.

Ce bilan positif, qui résulte d’une mobilisation collective coordonnée avec précision, doit s’amplifier et s’inscrire dans la durée. Ainsi, je souhaite élargir le pilotage renforcé, aujourd’hui en vigueur uniquement à Marseille, en y associant la Gendarmerie et, à plus long terme, les services des douanes. L’objectif étant de permettre à l’ensemble des services et des unités qui contribuent à la lutte contre les trafics de stupéfiants de travailler ensemble, en coopération, sous l’autorité du Préfet de Police et des Procureurs de la République.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé au Préfet de police, garant de la cohérence du dispositif et responsable de sa coordination stratégique, de me proposer dans ce sens une évolution du pilotage renforcé pour le 1er septembre prochain.
Je veux également dire quelques mots concernant la problématique des règlements de compte, liée bien sûr à celle du trafic de stupéfiants, et qui nuit considérablement à l’image de Marseille.

A l’échelle de la ville et du département, ces faits sont en baisse entre 2013 et 2015. Certes l’année 2016 a commencé sous de mauvais auspices, mais la situation s’est stabilisée avec 15 faits depuis le 1er janvier 2016 contre 14 en 2015 sur la même période.

Parce qu’ils sont la conséquence du trafic de stupéfiants et des guerres entre bandes pour s’assurer le contrôle de territoires de vente, c’est en éradiquant ces mêmes trafics que nous enrayerons durablement ces faits graves et intolérables.

Je veux saluer la méthode « proactive » mise en œuvre par la DIPJ contre les règlements de comptes, méthode qui consiste à ouvrir, sous toutes les qualifications pénales possibles, des enquêtes d’initiative sur les futurs auteurs ou les victimes supposés des assassinats. Il s’agit en réalité d’appliquer un principe de bon sens selon lequel ces malfaiteurs ne tuent pas ou ne se font pas tuer lorsqu’ils sont en détention. Cette méthode de travail nécessite un décloisonnement entre les brigades de la DIPJ et une coordination quotidienne de multiples dossiers connexes impliquant des arbitrages opérationnels réalisés en accord avec les magistrats concernés.

Les résultats positifs obtenus se traduisent très concrètement dans les taux d’élucidation, qui ont très nettement augmenté : désormais environ 50 % chaque année depuis 2013 (21% en 2012). Depuis le 1er janvier 2016, cette méthode proactive a non seulement permis d’élucider 5 règlements de compte, mais elle a aussi été surtout permis d’en déjouer 8.

Je veux enfin saluer l’engagement du général GALTIER, commandant la région zonale de gendarmerie, et de ses personnels qui contribuent, eux aussi, à cette dynamique favorable au profit de l’agglomération de Marseille et du département des Bouches-du-Rhône. Ils viennent d’ailleurs de me présenter le travail minutieux qui a conduit à l’interpellation de l’auteur de l’incendie volontaire du complexe pétrochimique de Berre-l’Etang en juillet dernier.

Nos méthodes portent donc leurs fruits, et nous devons continuer à les approfondir avec une totale détermination.

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Cela vaut bien sûr dans tous les domaines de la lutte contre la délinquance et la criminalité. Car la priorité donnée à la lutte contre les stupéfiants, sans parler de la lutte contre la menace terroriste et de la mise en œuvre des grands dispositifs d’ordre public – sur lesquels je vais revenir –, ne nous détourne certainement pas de nos objectifs en matière de lutte contre la délinquance générale. C’est là une action de fond, une action de long terme que nous conduisons depuis 2012 pour garantir la sécurité des habitants de Marseille et des Bouches-du-Rhône.

Comme vous le savez, la délinquance a ainsi évolué très favorablement dans le département en 2015 par rapport à 2014. Ainsi, les atteintes aux biens ont baissé de 5,4%, et les cambriolages de plus de 11%. Les vols avec violence enregistrent, quant à eux, une baisse significative de 22%. La même tendance se confirme pour la ville de Marseille, où les atteintes aux biens ont baissé de 7,6%, et les cambriolages de 10%. Les vols avec violence ont, eux, diminué de 26,7%, et les vols à main armée de 9,3%. Dans le département comme dans la ville de Marseille, ces tendances favorables viennent en réalité accentuer les baisses que nous enregistrons depuis 2013. C’est donc bien sur la durée que nous obtenons des résultats. Seule une action en profondeur peut être en mesure d’éradiquer durablement la délinquance.

Ces résultats témoignent de l'engagement fort des services de police et des unités de gendarmerie dans la mise en œuvre des plans d'actions gouvernementaux et de l' « approche globale » dans les cités, dans un contexte de mobilisation pourtant très complexe, comme je l’ai rappelé. Il faudra poursuivre cette action en 2016 avec la même détermination. Depuis le début de l’année, les premières tendances sont encourageantes avec des violences physiques crapuleuses en baisse de 8,5 % sur Marseille et de 9 % sur l’ensemble du département. En revanche, je vous demande de veiller, Monsieur le Préfet de police, à juguler la hausse des atteintes aux biens depuis le 1er janvier 2016, qui, bien que mesurée, doit retenir toute votre attention. Je note avec satisfaction que, pour le mois de juin, si l’on compare avec celui de l’année passée, ce mouvement a été enrayé (baisse des cambriolages de 15,5% dans le département et de 8,3% à Marseille).

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Pour finir, je veux dire un mot concernant le maintien de l’ordre public à Marseille et l’engagement des effectifs dans le cadre du Plan Vigipirate.

Je veux saluer l’engagement des effectifs de police et de gendarmerie, auxquels j’associe bien sûr les militaires du dispositif « Sentinelle », tous très mobilisés à Marseille comme dans toute la France, dans le contexte exceptionnel de menace terroriste que nous connaissons. A ce contexte, sont venus s’ajouter, comme chacun sait, des mouvements sociaux particulièrement durs, marqués par des violences intolérables, qui sont le fait de casseurs et de militants extrémistes animés par la haine de la République. Les manifestations contre la loi Travail ont ainsi généré d’importants services d’ordre, gérés avec un grand professionnalisme et beaucoup de sang-froid, comme ce fut le cas à Marseille où chaque manifestation a été encadrée et chaque débordement maîtrisé.

Par ailleurs, vous êtes puissamment mobilisés par la sécurisation de l’Euro 2016. Je sais que la sécurité de l’ensemble des sites du département concernés par l’Euro, celle des équipes et des délégations, et bien évidemment celle des supporters et des touristes durant toute la durée de leur séjour, a fait l’objet d’une attention et d’une vigilance maximales de la part du Préfet de Police et, sous son autorité, de la part des services de police et des unités de gendarmerie du département.

A cet égard, je veux revenir brièvement sur les événements survenus le 11 juin dernier. Les actes de violence qui ont eu lieu à proximité du Vieux-Port étaient le fait de quelques dizaines de ressortissants russes, que les autorités russes ne nous avaient pas signalés comme de potentiels fauteurs de troubles ou auteurs de violences, comme l’avaient fait d’autres pays, notamment le Royaume-Uni qui a fait en sorte d’empêcher ses hooligans de quitter son territoire national.

Venus pour perpétrer des actes de violence contre les supporteurs anglais, ces ressortissants russes, parfaitement organisés, ont agi à la façon d’un commando, se séparant aussi rapidement qu’ils s’étaient regroupés, lorsque les forces de l’ordre sont intervenues, avec d’ailleurs une très grande rapidité. Je veux à nouveau saluer leur grand professionnalisme et leur très grande réactivité pour mettre un terme à ces violences graves.

Ces débordements ont donné lieu rapidement à des interpellations. Trois ressortissants russes ont été condamnés à des peines de prison ferme assorties de mesures complémentaires d’interdiction du territoire national, tandis que vingt autres ont été reconduits dans leur pays. Grâce à l’important dispositif policier mis en place, et avec le concours actif des policiers étrangers détachés auprès des forces de l’ordre de Marseille, les autres matchs de poule et le quart de finale organisés ici se sont déroulés sans incidents. Repérés, signalés et encadrés, les supporteurs hongrois en tête d’une « fans walk » regroupant, le 18 juin, 8.000 supporteurs entre le Vieux-Port et le Stade Vélodrome ont été  maîtrisés sans que nous ayons à déplorer des troubles à l’ordre public. De même, les effectifs de police sont immédiatement intervenus, en renfort des agents de sécurité privée, pour mettre rapidement fin à des débordements provoqués par des supporteurs hongrois dans l’enceinte du Stade Vélodrome, lors de la rencontre Islande-Hongrie. Le 21 juin, nous avons également fait en sorte que les marches de supporteurs polonais et ukrainiens n’entraînent aucun trouble à l’ordre public.
Les interpellations et suites judiciaires et administratives illustrent l’activité intense déployée par les services de l’Etat pour réprimer les troubles à l’ordre public et les actes de violence qui auraient pu parasiter le bon déroulement de la compétition. Au 28 juin, à Marseille, 95 interpellations ont ainsi été réalisées par les forces de l’ordre. Elles ont donné lieu à 29 condamnations à de la prison, 17 interdictions de territoire national et 29 reconduites à la frontière pour des supporters étrangers, et 14 interdictions de paraître dans des lieux où se déroulent des compétitions ou retransmissions de l’Euro 2016.

Je tenais donc à vous remercier tous chaleureusement pour votre action impeccable durant cette période de l’Euro 2016. Je ne doute pas que votre grand professionnalisme permettra d’accueillir, dans trois jours, et en toute sécurité, la demi- finale du 7 juillet.

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L’Etat est donc pleinement mobilisé pour assurer la sécurité des habitants de Marseille et du département des Bouches-du-Rhône. La population attend beaucoup de nous. Bien sûr il y a toujours trop de violence. Mais les résultats sont là, très encourageants. C’est un combat de longue haleine que nous menons contre la criminalité et la délinquance. Notre politique de fermeté républicaine porte ses fruits, et nous allons continuer de monter en puissance. A Marseille comme ailleurs, personne ne peut défier la République impunément.

Sachez que vous avez tout mon soutien et mon entière confiance dans la tâche ardue mais ô combien nécessaire que vous accomplissez ici. Je vous remercie.