Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a présidé le 18 mars la cérémonie de baptême de la 20e promotion d'officiers de police, sur le site de Cannes-Ecluse de l'Ecole Nationale Supérieure de la Police,
Cette promotion porte le nom des deux policiers tués lors de l'attentat à Charlie Hebdo.
Bernard Cazeneuve a exprimé sa fierté de présider, en tant que ministre de l’intérieur, cette cérémonie de baptême de la 20e promotion des officiers de police.
Cette cérémonie a pris cette année un relief particulier, au lendemain des attentats qui ont ensanglanté notre pays, qui ont endeuillé la police nationale, mais qui ont également amené nos concitoyens à manifester aux forces de sécurité leur reconnaissance et leur respect.
Le métier de policier est exigeant toujours, éprouvant souvent. Il est également de plus en plus technique, en raison de l’évolution des menaces auxquelles la police fait face et des conditions juridiques et techniques dans lesquelles elle intervient.
L’existence de l’école de Cannes-Ecluse, partie intégrante de l’Ecole nationale supérieure de police, résulte de cette exigence croissante de formation des policiers. Elle est la seule à assurer la formation initiale et continue des commissaires et des officiers de police et a formé, depuis son ouverture en 1974, plus de 16 800 inspecteurs et officiers.
Bernard Cazeneuve a redit combien cette mission de formation des futurs cadres de la police nationale est essentielle, et contribue à façonner une police moderne et efficace au service de tous.
Les promotions prennent la plupart du temps le nom de policiers tués dans l'exercice de leur fonction. C'est ainsi que la 20e promotion d'officiers de police (années 2015-2016) a été baptisée "Franck Brinsolaro et Ahmed Mérabet", policiers décédés lors de l'attentat à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.
Bernard Cazeneuve a tenu à saluer la mémoire des deux lieutenants de police, rappelant que ces hommes n'étaient pas tombés au hasard, mais parce qu’ils exerçaient un métier « où l’on prend son service, chaque matin, en acceptant de pouvoir croiser sur son chemin, avant de rentrer chez soi, la violence, dans ses formes parfois les plus extrêmes ».
Le ministre est revenu sur le mouvement de solidarité envers les forces de l'ordre après les attentats, qui a connu son point d'orgue lors de la grande marche Républicaine du 11 janvier.
"Tout au long des cortèges, partout en France, les forces de sécurité ont reçu les hommages et les remerciements de nos compatriotes. La pancarte « Je suis policier » a été brandie par des centaines de milliers de mains. Par ces mots et par ces gestes, les Français n’ont pas seulement exprimé leur gratitude à l’égard de ceux qui venaient de les délivrer d’un terrible danger en mettant fin à cette série de crimes. Ils ont dit aux policiers et aux gendarmes qu’ils mesuraient la portée de leur engagement, qu’ils savaient qu’ils risquaient chaque jour leur vie pour les protéger et pour défendre leurs libertés".
Le ministre a rappelé que "la Police nationale accueille tous les Français qui font la preuve de leur compétence et de leur volonté de défendre ces valeurs, sans discrimination aucune. La Police nationale ne connaît que des citoyens. C’est cela, la République".
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