Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'Outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, en déplacement à Cergy-Pontoise a proposé de la création d'une mission interministérielle sur la lutte contre le phénomène de bandes.
La mission interministérielle aura pour objectif de coordonner la collecte de renseignements, de favoriser la circulation de l'information entre les différents acteurs de la lutte contre les bandes, de proposer des actions de prévention et de développer la communication auprès des publics concernés.
Le ministre a indiqué combien il est essentiel de coordonner l'action des forces de l'ordre avec celle de l'action de l'Education nationale et des acteurs locaux, des élus, des associations ou des travailleurs sociaux pour mieux prévenir les phénomènes de bandes.
Le ministre a enfin rappelé l'action du gouvernement en la matière : collecte du renseignement opérationnel et coordination des services grâce à la création des groupes "dérives urbaines" dans les départements les plus touchés, création pour la police de 35 groupes spécialisés d'investigation et d'un groupe national de lutte anti-bandes pour la gendarmerie, développement de la vidéo-protection…
Le ministre est aussi revenu sur les données chiffrées et sur l'évolution de la lutte contre les bandes pour l'année 2011.
Cette baisse, essentiellement due à l'amélioration de l'outil d'analyse utilisé pour identifier les bandes, souligne l'action résolue des forces de sécurité intérieure. En outre, le développement et l'exploitation de la vidéoprotection représente un atout majeur dans la lutte contre ces phénomènes.
Bien que l'Ile-de-France demeure la région la plus exposée, avec 237 faits en 2011, le nombre d'affrontements entre bandes est en diminution par rapport à l'année 2010 (71,60% en 2011 contre 77,80% en 2010).
Au sujet des conséquences corporelles des affrontements entre bandes, Claude Guéant a constaté une augmentation du nombre de blessés (252 en 2011, contre 196 en 2010) ; à mettre en relation avec la banalisation d'usages d'armes et la participation croissante des mineurs (+26,7%). 6 décès sont à déplorer en 2011, contre 7 en 2010.