Vendredi 6 mai 2011, Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration s'est rendu à Mantes-la-Jolie afin de lancer l'expérimentation d'un nouveau mode d'action de la police sur le terrain : les "patrouilleurs".
Claude Guéant a d’abord insisté sur les deux différences majeures opposant le nouveau dispositif des "patrouilleurs" et la police de proximité.
Première différence, les "patrouilleurs"sont bien des acteurs de la lutte contre la délinquance et non des animateurs sociaux jouant un rôle pour lequel ils n’étaient ni formés ni légitimes.
Deuxième différence, les "patrouilleurs" sont déployés sur le terrain en fonction d’une analyse spatio-temporelle en temps réel de l’évolution de la délinquance. Ils agissent, en particulier, de jour comme de nuit, à l’inverse de le police de proximité, active essentiellement en milieu de journée.
En démultipliant les patrouilles en uniforme, au contact direct de la population, et sur des zones particulièrement peuplées ou faisant l’objet d’un fort passage, le dispositif des "patrouilleurs" permet de rendre l’action de la police plus visible sur la voie publique.
Cette visibilité accrue est un triple gage d’efficacité :
Après avoir souligné l’aspect prometteur du dispositif ainsi que l’accueil positif qui lui avait été réservé par la population, Claude Guéant a rappelé qu’il devait maintenant faire ses preuves sur le terrain.
Parce que l’un des objectifs du "patrouilleurs" consiste à lutter contre le développement d’un sentiment d’insécurité au sein de la population, le ministre a souhaité associer celle-ci à l’évaluation du dispositif. C’est pourquoi des représentants des commerçants, des professions exposées et des établissements scolaires participeront aux réunions de suivi organisées régulièrement autour du préfet.
A l’issue des deux mois d’expérimentation prévus pour ce nouveau dispositif, Claude Guéant envisagera son extension à d’autres villes de notre pays.