Brice Hortefeux à Saint-Aignan : "La sécurité doit être assurée dans chacune des parcelles de notre territoire, dans tous les espaces urbains mais aussi ruraux"

20 juillet 2010

Lundi 19 juillet 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, s'est rendu à la gendarmerie de Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher, à la suite de l'attaque dont la gendarmerie a été la cible dimanche 18 juillet.


Brice Hortefeux à Saint-Aignan © Préfecture Loir-et-Cher

Le ministre est tout d'abord revenu sur les faits à l'origine du déchaînement de violences qui s'est produit la veille à Saint-Aignan et dans les communes alentours.

Vendredi 16 juillet, deux individus appartenant à une communauté de gens du voyage agressent violemment un jeune homme à Onzain alors qu'il retire de l'argent à un distributeur de billets. Une patrouille de gendarmes intervient aussitôt et tente d'interpeller les agresseurs. L'un des voyous fonce alors avec son véhicule sur les gendarmes et percute l'un d'eux violemment avant de le traîner sur le capot sur 500 mètres. Âgé de 51 ans, marié et père d'un enfant, le gendarme est très grièvement blessé à la tête, à la hanche et au bras. Un dispositif de recherches est lancé et la voiture est repérée deux heures plus tard. Cherchant à forcer un poste de contrôle, les fuyards foncent à nouveau sur les gendarmes. Face à cette nouvelle agression, l'un des militaires ouvre le feu sur la voiture qui poursuit néanmoins sa route jusqu'à ce que, plus tard dans la nuit, l'un des deux fuyards y soit retrouvé décédé par balle.

Dimanche 18 juillet, une cinquantaine d'individus de la communauté des gens du voyage cherchent à venger cette mort à coups de haches et de barres de fer, en attaquant la gendarmerie de Saint-Aignan, commune tranquille du Loir-et-Cher de 3 400 habitants. Le centre-ville est saccagé : des feux de signalisation sont détruits à la hache, une boulangerie dévalisée et des voitures incendiées. D'autres incidents ont lieu à proximité. A Coudes, la mairie fait l'objet d'une tentative d'incendie et la salle municipale est détruite. La salle des fêtes de Thésée est incendiée, tandis que 8 cocktails Molotov sont découverts à Onzain, sur un chemin en bordure de la voie ferrée.

Sur place, Brice Hortefeux a fermement condamné ces actes de violences, rappelant que  

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la France est un Etat de droit, un pays où l'on respecte les lois de la République et c'est un pays où l'on apprend les règles de vie en société.

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Le ministre a mis l'accent sur "l'ampleur exceptionnelle" du dispositif mis en place pour sécuriser le quartier de Saint-Aignan et éviter que ces violences ne se reproduisent. Faisant référence au déploiement d'un total de 300 gendarmes sur place, le ministre a également mentionné la mobilisation de 2 hélicoptères équipés de caméras thermiques et d'éléments du GIGN.

Le ministre de l'intérieur a ensuite apporté son soutien indéfectible et son profond respect aux gendarmes et à leurs familles. Qualifiant d' "indignes" les attaques dont ils ont été la cible, il a salué leur sang-froid, l'extrême réactivité et la grande efficacité dont ils ont fait preuve tout au long de ces événements. Il a même ajouté :  

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c'est une chance qu'aucun gendarme n'ait été tué et qu'aucun habitant n'ait été blessé.

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Pour Brice Hortefeux,  "Les gens du voyage ne sont pas au dessous des lois, ils ne sont pas au dessus non plus".

C'est pourquoi tous les moyens seront mobilisés pour identifier, interpeller, juger et condamner de manière exemplaire les responsables de ces violences. Le ministre a été très clair : " la place des coupables n'est pas dans la rue, elle est en prison".