Profanation dans un cimetière de Strasbourg - Brice Hortefeux : "Dès qu'une religion est attaquée, c'est la France tout entière qui s'en trouve blessée"

3 juillet 2010

M. Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales s'est rendu le vendredi 2 juillet 2010 au cimetière du quartier de Robertsau à Strasbourg après la profanation, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 juin, de 17 des 61 tombes du carré musulman.


Chargé des cultes, le ministre a tenu à se déplacer personnellement afin d'apporter son soutien à la communauté musulmane de France et partager un moment d'émotion, de recueillement en présence de Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du Culte musulman (CFCM).

Après avoir déploré que "trop souvent, les musulmans de France soient la cible d'agressions inadmissibles", Brice Hortefeux a condamné avec force cette agression gratuite. Il a souligné que d'autres religions ont aussi fait l'objet d'actes ou de comportements inacceptables, citant la dégradation de plusieurs stèles du  cimetière israélite de Cronenbourg  en début d'année ou encore la dégradation d'une centaine de tombes chrétiennes de soldats allemands tombés au cours des deux guerres mondiales. "Dès qu'une religion est attaquée, dès qu'une confession est visée, c'est la France tout entière, République laïque et respectueuse, qui s'en trouve blessée" a estimé le ministre, qui entretient des "relations fréquentes et chaleureuses" avec les représentants de chacune des religions présentes en France.

Enfin, Brice Hortefeux a insisté sur le "poison" que représente le racisme et sur le devoir qu'il y a de le combattre sans relâche en privilégiant le dialogue, le respect et l'écoute pour construire une "nation apaisée".