Brice Hortefeux au journal Le Figaro et sur Europe 1 : "Dans notre pays, il n'y a pas d'avenir pour les délinquants"

21 juillet 2010

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, est revenu sur les incidents survenus à Grenoble et à Saint-Aignan au cours d'une interview parue dans l'édition en ligne du Figaro mardi 20 juillet 2010 et lors d'un entretien sur Europe 1, mercredi 21 juillet 2010.


Le ministre a, tout d'abord, précisé qu'"il n'y a pas de territoire négligé, ni de population oubliée ni de forme de délinquance tolérée". Il a témoigné son soutien sans réserve aux forces de l'ordre en rappelant que, dans les deux cas, "les personnes décédées étaient des délinquants connus" et que les "policiers et gendarmes n'ont fait que riposter à des agressions qui auraient pu être mortelles".

Brice Hortefeux a, ensuite, souligné l es résultats positifs, et parfois même "spectaculaires", obtenus dans la lutte contre la délinquance. Après avoir relevé que « la délinquance est aujourd'hui orientée à la baisse » et que la hausse des atteintes aux personnes est actuellement de +1,5 % sur les 6 derniers mois, contre 4 à 5 % précédemment, le ministre a annoncé qu'il allait "systématiser la saisie des véhicules de luxe acquis avec de l'argent sale". Il a également indiqué que les préfets devront lui "rendre compte dans quelle mesure les dispositifs de sécurité et de prévention mis à la disposition des maires des villes de plus de 30 000 habitants sont utilisés ou pas".

En effet, pour Brice Hortefeux, il n'existe pas de "solution uniforme et nationale" contre la délinquance, mais au contraire la nécessité d'"une adaptation point par point". C'est pourquoi le ministre a rappelé d'une part, qu'il se déplace systématiquement lorsqu'il y a un problème et d'autre part, qu'il n'hésite pas à « agir, cibler, renforcer » quand cela est nécessaire. C'est pourquoi, aussi, il a invité les acteurs locaux à prendre leurs responsabilités aux côtés de: l'État. Sans jeter l'opprobre sur telle ou telle gestion, Brice Hortefeux s'est ainsi interrogé :  

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Pourquoi les collectivités n'ont-elles pas toutes des polices municipales ?

Pourquoi ne sont-elles pas armées, alors que dans un certain nombre de cas ça serait naturellement nécessaire ?

Pourquoi des collectivités ont-elles pris tant de retard sur la vidéoprotection, donc chacun sait aujourd'hui qu'elle est indispensable pour identifier et prévenir ?

Pourquoi certains maires, pas tous, mais pourquoi certains maires ne responsabilisent pas les parents ?

Pourquoi certains maires ne suspendent pas les allocations familiales ?

Pourquoi certains maires n'utilisent pas aussi tous les leviers de rénovation des quartiers ?

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