Interview de Brice Hortefeux au Télégramme : "L'intolérable ne sera pas toléré"

23 juillet 2010

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, a accordé une interview au Télégramme parue dans son édition du vendredi 23 juillet 2010.


Interview de Brice HORTEFEUX au Télégramme : «L'intolérable ne sera pas toléré »

Après avoir rappelé qu'il se consacre avec "méthode, détermination et obstination" à la protection des Français, le ministre a insisté sur les résultats et les « progrès très importants » enregistrés en matière de lutte contre les "atteintes aux biens, les homicides, les cambriolages, les trafics de stupéfiants ou les escroqueries". S'agissant des violences aux personnes, qui constituent, selon lui, un phénomène "constaté dans toutes les sociétés-post-industrielles", Brice Hortefeux a fait valoir que la spirale de la hausse a été "cassée" puisque que celle-ci s'établit désormais à + 1,5 % au lieu de 50% avant 2002.

Revenant sur le changement de préfet de l'Isère décidé lors du dernier Conseil des ministres, mercredi 21 juillet 2010, le ministre a tenu à préciser qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une sanction puisque Albert Dupuy allait être appelé à d'autres fonctions. Parallèlement, le ministre a indiqué que la nomination d'Eric Le Douaron, ancien directeur central de la sécurité publique, constituait, quant à elle, un signal fort adressé à tous  : "Grenoble sera une ville sécurisée". C'est d'ailleurs dans cette optique que le ministre a mobilisé cette semaine à Grenoble des "renforts exceptionnels" avec la présence d'hélicoptères et d'effectifs du Raid et du GIPN.

Brice Hortefeux a ensuite défendu le Président de la République en précisant que, dans l'affaire des violences commises la semaine dernière à Saint-Aignan, le chef de l'État n'avait "jamais mis en cause une communauté" mais simplement "souligné que certains de ses membres avaient une attitude inqualifiable". Dans la foulée, le ministre a rappelé que "comme tous nos concitoyens, les gens du voyage ne sont pas au-dessous des lois" mais qu' "ils ne sont pas non plus au-dessus". Pour Brice Hortefeux "on ne se fait pas justice soi-même, on ne casse pas les vitrines, on ne s'en prend pas à l'autorité de l'État à coups de hache, on ne traumatise pas la population", et de conclure : "ce qui est intolérable ne sera pas toléré. La place des délinquants n'est pas dans la rue, elle est en prison".