Incendie dans un foyer Sonacotra-Adoma : Brice Hortefeux déplore une "véritable tragédie"

16 novembre 2010

Dimanche 14 novembre 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales s'est rendu, à la demande du Premier ministre, à Dijon à la suite de l'incendie d'un foyer Sonacotra-Adoma survenu au cours de la nuit dans le quartier de Fontaine d'Ouche.


A 1h35 du matin, des policiers sont appelés pour un feu dans un local à poubelles attenant à un foyer Sonacotra, dans le quartier de Fontaine d'Ouche. Sur place, ils découvrent que le bâtiment de neuf étages est en flammes et préviennent immédiatement les sapeurs-pompiers. Compte-tenu de l'ampleur de la catastrophe, le préfet déclenche, dans la nuit, le Plan ROUGE (plan de secours à nombreuses victimes) et le Plan BLANC (plan d'accueil de nombreux blessés dans les structures hospitalières).

Le bilan est terriblement lourd : sur les 141 personnes présentes dans ce foyer au moment du drame, sept sont décédées dans l'incendie. Tous les résidents ont été incommodés par les fumées, 134 ont été immédiatement hospitalisés. Douze personnes étaient au moment du déplacement du ministre dans un état grave, dont trois enfants, avec un pronostic vital encore incertain.

Les foyers Sonacotra-Adoma accueillent des travailleurs immigrés, dont des travailleurs âgés, et des demandeurs d'asile dans des chambres à loyers modérés.

Selon Brice Hortefeux, "cet incendie est, pour nous tous, une véritable tragédie". Le ministre a tenu à adresser ses premières pensées aux victimes innocentes de ce drame, à leurs familles, à leurs proches et à tous ceux qui sont dans la douleur et la souffrance. A tous les résidents, notamment ceux hospitalisés, aux personnels, il a témoigné sa très profonde tristesse, sa vive émotion, toute sa solidarité, ainsi que celle de la Nation toute entière. Le ministre de l'intérieur a également rendu hommage au courage et au professionnalisme des sauveteurs, d'abord, mais aussi à la très grande réactivité de la municipalité. Les 90 sapeurs-pompiers qui sont intervenus dans la nuit de samedi à dimanche ont fait preuve, selon Brice Hortefeux, de "beaucoup de courage" et ont tout fait pour sauver le maximum de vies, dans un contexte rendu extrêmement difficile par les dégagements de fumée. Le ministre a notamment salué les trois pompiers légèrement blessés au cours de l'intervention et leur a souhaité un prompt rétablissement.

"Chaque jour, chaque nuit, les soldats du feu risquent leur vie pour la protection de nos concitoyens et je veux, aujourd'hui encore, leur rendre un hommage appuyé" a insisté le ministre, qui a souligné "la parfaite collaboration des services de l'État et de la mairie", laquelle a mis immédiatement à disposition un gymnase pour accueillir temporairement les résidents. Dans la foulée, le ministre de l'intéreur a annoncé qu'une cellule de relogement avait été mise en place à l'initiative du préfet, en liaison avec la municipalité de Dijon.

Face à ce drame, Brice Hortefeux entend savoir précisément ce qui s'est passé cette nuit-là et pourquoi ce drame a eu lieu car "il est essentiel de comprendre l'enchaînement précis des faits afin que de tels drames puissent être évités à l'avenir". Pour cela, la direction interrégionale de Dijon et la sûreté départementale de la Côte-d'Or ont été immédiatement chargées de l'enquête afin de faire au plus vite toute la lumière sur l'origine de ce drame. Le laboratoire de la police scientifique de Lyon a été, quant à lui, chargé des constatations techniques. Il appartiendra à la police judiciaire de déterminer si le feu de poubelles est à l'origine de ce drame et comment le feu a pu se propager à cette vitesse jusqu'à atteindre le neuvième étage du bâtiment. Il conviendra d'en tirer toutes les conséquences sur les plans judiciaires et techniques.

Pour Brice Hortefeux, "cette tragédie qui a enlevé à la vie de sept personnes et plongé dans le malheur de nombreuses familles ne doit pas être considérée comme une fatalité. Assurer la sécurité des Français, c'est aussi assurer la sécurité de chacun dans la vie courante. Cela appelle la mobilisation des pouvoirs publics, naturellement, mais aussi la vigilance permanente de tous".