Brice Hortefeux à la préfecture de police de Paris : "la lutte contre les trafics de stupéfiants est une priorité"

30 novembre 2010

Mardi 30 novembre 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration s'est rendu à la brigade des stupéfiants de la préfecture de police de Paris pour féliciter les policiers de leur remarquable saisie réalisée vendredi dernier.


Brice Hortefeux à la préfecture de police de Paris : « la lutte contre les trafics de stupéfiants est une priorité »

Vendredi 26 novembre, au terme d'une enquête menée depuis plusieurs semaines, sur commission rogatoire d'un magistrat de la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris, les enquêteurs de la police judiciaire sont parvenus à localiser une cache dans un appartement en travaux à Neuilly-sur-Seine. Ils y ont découvert 111 kg de cocaïne, répartis en deux valises de 38 kilos chacune et 35 autres kilos dans un coffre. De plus, lors des perquisitions, 171 745 euros en espèces ont été saisis.

Le ministre a tenu à souligner combien "ce type de saisie qui défraie la chronique n'arrive pas par hasard, il est le fruit d'un travail d'investigation long et minutieux".
Au-delà de cette très importante saisie, c'est en effet tout un réseau qui a été mis à jour et démantelé : 4 personnes ont, d'ores et déjà, été interpellées à trois endroits distincts : à Neuilly-sur-Seine, à Vaucresson et à Paris. L'étau se resserre pour les deux autres individus recherchés très activement : l'un d'eux serait le chef présumé de ce trafic, et aurait déjà eu affaire à la justice puisqu'il avait été interpellé en 2001 pour trafic de cocaïne et condamné à 15 ans de prison pour meurtre. Brice Hortefeux :

"

Je vous le dis : le temps leur est compté. Il a prévenu : Les policiers ne lâchent rien et remontent leur piste.

"

Pour le ministre de l'intérieur, "cette saisie de cocaïne est exceptionnelle à double titre "

  • tout d'abord, par sa localisation, dans les quartiers aisés de l'Ouest parisien qui illustre bien que ces trafics ne sont pas le seul fait des quartiers sensibles mais sont également fortement implantés dans les beaux quartiers. "C'est toute la spécificité de ce produit stupéfiant, utilisé par plusieurs catégories sociales et qui touche, de ce fait, l'ensemble de notre société a rappelé le ministre ;
  • ensuite, par son ampleur : il faut remonter en 2006 pour retrouver une saisie de cet ordre opérée par la brigade des stupéfiants de Paris – 200 kg avaient alors été découverts dans un fret à Roissy.

Ces 111 kilos de cocaïne pure correspondent, ainsi, à une valeur estimée entre 4 à 7 millions d'euros à la vente au détail selon les coupes réalisées. 111 kilos, c'est autant de drogue qui n'ira pas irriguer l'Ile-de-France comme planifié. Selon Brice Hortefeux: cette prise va constituer un sérieux manque à gagner pour les trafiquants qui empoisonnent la vie de nos concitoyens, quel que soit leur âge, leur milieu social ou leur profession".
Conscient de leur diffusion de plus en plus préoccupante, le ministre de l'intérieur a fait de la lutte contre les trafics de stupéfiants une priorité.
Le succès remporté vendredi par les forces de sécurité est la preuve de leur action, sur le terrain, et surtout des importants résultats qu'elles obtiennent. La mobilisation des pouvoirs publics s'effectue à trois niveaux : au plan local, au plan national mais aussi au plan international.

Au plan local, tout d'abord, à Paris et dans l'agglomération parisienne, les résultats sont au rendez-vous. Depuis le début de l'année, dans le cadre des plans de lutte contre le trafic de stupéfiants, la Préfecture de Police a réalisé près de 2 400 affaires. Durant cette période, ont ainsi été confisqués aux dealers :

  • 275 kilos de cocaïne, auxquels s'ajoutent désormais les 111 kilos de Neuilly ;
  •  plus de 3 tonnes de résine de cannabis ;
  • 62 kilos d'héroïne ;
  • et plus de 5,8 millions d'euros en espèces.

Au plan national, l'action des services a été ciblée sur les deals de proximité et le démantèlement des trafics dans les cités :

  • depuis le mois de janvier, 7 000 opérations « coup de poing » ont, ainsi, été coordonnées partout en France - à Paris, à Marseille, à Grenoble, ou, comme la semaine dernière, à Neuilly-sur-Seine - pour désorganiser et faire tomber les réseaux qui alimentent les violences scolaires et irriguent l'économie souterraine ;
  • sur le seul mois d'octobre, ce sont près de 900 opérations « coup de poing » qui ont été organisées dans les zones de trafic. Grâce à l'action engagée, grâce à la stratégie employée et grâce à la détermination sans cesse renouvelée des policiers, le nombre de personnes mises en cause pour trafic et revente (sans usage) de stupéfiants est en augmentation de +3,46% et, pour usage et revente, de +8,91% ;
  • de la même manière, les saisies sont spectaculaires sur les dix premiers mois de 2010 avec 46 tonnes de cannabis saisies, pour une valeur de 253 millions d'euros, mais aussi 3 tonnes et 615 kilos de cocaïne pour une valeur de 212 millions d'euros et 891 kg d'héroïne pour une valeur de 33,8 millions d'euros.

Enfin, parce que ces trafics prennent leur source en amont de nos frontières, le ministre de l'intérieur agit à l'international pour mettre une fois pour toutes un terme à la route de la drogue.

  • Sur sa proposition, un « pacte européen contre la drogue » a été adopté, à l'unanimité par ses homologues européens, lors de la réunion du Conseil JAI du 3 juin. Le but est clair : conjuguer les forces et passer à la vitesse supérieure.
  • Au-delà de ces mesures au plan européen, le ministre a annoncé avoir demandé que, dans le cadre des travaux conduits sous la présidence française du G8 et du G20, une réunion des ministres de l'intérieur des pays membres soit organisée sur ce sujet précis de la bonne coordination de leurs actions contre les trafics internationaux. Brice Hortefeux en est convaincu : "nous devons agir de concert pour fermer définitivement les routes de la cocaïne, de l'héroïne et du cannabis".

S'il est venu féliciter vivement les policiers pour le travail remarquable qu'ils ont accompli, le ministre s'est refusé à toute autosatisfaction en soulignant que les membres de la brigade des stupéfiants, avec lesquels il a pu s'entretenir, le savent : "dans ce combat, des batailles sont remportées mais la guerre s'inscrit dans la durée".

Brice Hortefeux à la préfecture de police de Paris : « la lutte contre les trafics de stupéfiants est une priorité »
Brice Hortefeux à la préfecture de police de Paris : « la lutte contre les trafics de stupéfiants est une priorité »
Brice Hortefeux à la préfecture de police de Paris : « la lutte contre les trafics de stupéfiants est une priorité »