Alain Marleix saisi le Président du Réseau Ferré de France

19 juin 2008

Monsieur Alain MARLEIX, secrétaire d'Etat à l'intérieur et aux collectivités territoriales a interpellé à la lueur des derniers incidents ayant affecté le fonctionnement de la liaison Aurillac à Brive, Monsieur Hubert MESNIL, Président de Réseau Ferré de France, sur la situation du réseau ferré du département du Cantal.


Le mercredi 28 mai 2008 au matin, à la suite d'une coulée de boue de 100 m3 l'autorail TER reliant Aurillac à Brive entre Miécaze et Laroquebrou à hauteur de Saint-Etienne Cantalès, a en effet déraillé. La remise en état de l'infrastructure ferroviaire a cependant pu être réalisée dans les meilleurs délais et la circulation des trains ainsi rétablie.

Alain Marleix souligne : « cet événement me conduit plus généralement à vous signaler les difficultés récurrentes du réseau ferroviaire Auvergnat en matière d'ouvrages d'art et d'ouvrages en terre (ponts, tunnels, …) car trois autres incidents mettant en cause la structure de l'ouvrage se sont produits depuis le début de l'année :
- la dislocation du parement du mur de soutènement de la ligne entre Saint-Georges d'Aurac et Fix Saint-Geneys, le 10 avril 2008 ;
- la menace d'effondrement d'une protection contre la chute d'un rocher, entre Aurillac et Avant qui impose un ralentissement depuis 2008 ;
- l'effritement de la voûte du tunnel de Roquefort entre Alleyras et Chapeauroux, qui impose un ralentissement à 10 Km/h pour prévenir une collision contre un rocher dans le tunnel, depuis le 8 avril 2008.

Par ailleurs, les fortes pluies de ces dernières semaines ont certainement déstabilisé les ouvrages les plus fragiles, et une surveillance rapprochée a dû être mise en place par la SNCF. »

Il demande que « des mesures conservatoires consistant à des limitations de vitesse et de tonnage, soient prises, pour garantir la circulation ferroviaire et sa sécurité ».

Il a demandé avec insistance « que l'état général des ouvrages du réseau ferré Auvergnat, qui nécessite des investissements de régénération au même titre que la voie elle-même, et pour lesquels des besoins précis et urgents, à titre curatif, sont déjà identifiés à hauteur de 60 M€, indépendamment d'un diagnostic complet sur l'ensemble du patrimoine de RFF soit pris en compte. »