Dépenses sociales des départements - Philippe Richert : "Le Conseil constitutionnel donne raison à l'Etat"

30 juin 2011

Philippe Richert , ministre chargé des Collectivités territoriales, prend acte avec satisfaction des 3 décisions rendues aujourd'hui par le Conseil constitutionnel sur les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) posées par plusieurs départements au sujet du financement de plusieurs allocations de solidarité (RMI, RSA APA et PCH).


Selon les départements requérants, les ressources financières apportées par l'Etat pour le financement de ces prestations étaient devenus insuffisantes, au point de porter atteinte à la libre administration des départements. Le Conseil constitutionnel n'a pas suivi cette analyse et a confirmé, en rejetant ces QPC, que l'Etat avait constamment respecté ses obligations constitutionnelles.

Philippe Richert précise que ces décisions viennent mettre un terme à la campagne de contestation permanente orchestrée depuis plus de 2 ans par les présidents de certains conseils généraux à l'encontre de la position de l'Etat.

Le ministre rappelle en outre que le Gouvernement a été et demeure tout particulièrement attentif à la situation financière des départements. Plusieurs mesures ont d'ores et déjà été prises en leur faveur :

  • au titre du RMI-RSA, l'Etat a mis en place depuis 2006, au-delà de ses obligations constitutionnelles, un fonds de 500 M€ annuel, soit un effort cumulé de 3 milliards d'euros ;
  • en 2011, prenant en compte la situation financière difficile de certains départements, soulignée par plusieurs rapports, le Gouvernement a créé, avec l'appui du Parlement, plusieurs dispositifs d'ampleur inédite : un fonds de soutien aux départements en difficulté, doté de 150 M€ ; un fonds de péréquation des droits de mutation de départements, permettant de redistribuer 440 M€ en faveur des départements les plus pauvres.

Au-delà de ces mesures, conformément aux décisions du président de la République, le Gouvernement a engagé un débat national destiné à mieux prendre en compte l'évolution de la dépendance et ses modes de financements.

Dans le respect de la Constitution, le Gouvernement s'attache à préserver les marges de manœuvre des collectivités territoriales tout en veillant à poursuivre la maîtrise globale des dépenses publiques et le développement de l'équité entre les territoires.