Lorsque les sapeurs-pompiers ne peuvent plus faire face seuls à une crise majeure, les préfets demandent la mobilisation des unités d’instruction et d'intervention de la Sécurité civile. Renfort national à part entière, ces spécialistes des catastrophes naturelles et technologiques sont des militaires de l’arme du Génie – armée de terre – affectés au sein du ministère de l’intérieur.
Ils sont capables d’intervenir partout dans le monde, dans les conditions les plus difficiles. Chaque jour, 300 sapeurs-sauveteurs sont d’astreinte, prêts à partir en moins de trois heures en France et à l’étranger.
Les unités militaires de la Sécurité civile sont implantées à deux heures de route de Paris à Nogent-le-Rotrou (28), à Brignoles dans le Var et à Corte, au centre de l’Ile de beauté. Leur état-major est basé à Asnières-sur-Seine, au sein de la DGSCGC. 110 personnels sont répartis dans les différents états-majors interministériels de zone (EMIZ) .
Au total, le ministre de l’intérieur peut compter sur 1439 sapeurs-sauveteurs disponibles 24h/24. les unités militaires de la Sécurité civile comptent 12% de femmes et participent activement à la gestion des crises nationales et internationales
Les unités militaires de la Sécurité civile sont composées de 18 sections d’interventions polyvalentes, mobilisables sur n’importe quelle catastrophe naturelle, technologique et sanitaire. Un quotidien rythmé par les feux de forets, les cyclones, les inondations et le secours sur tremblement de terre ou sur des pollutions d’origines diverses.
Ces unités peuvent constituer une trentaine des détachements adaptés à la nature même des catastrophes. Elles ont également plusieurs détachements spécialisés que les préfets et le ministre de l'Intérieur peuvent réquisitionner, à tout moment.
Pendant l’été, l’armée de terre met à disposition de la Sécurité civile trois hélicoptères pour transporter des équipes spécialisées dans la lutte contre les feux de forêts inaccessibles.
Équipées de bâches souples, de motopompes et de plusieurs kilomètres de tuyaux allégés, les sapeurs-sauveteurs sont déposés dans des endroits escarpés et difficiles d’accès pour arrêter la progression des flammes
Ce détachement est implanté uniquement à l’UIISC7 de Brignoles.
Chaque été, cinq camions embarquent 62 000 litres de retardant, un produit de couleur rouge aux propriétés ignifugeantes qui fait office de barrière anti-feu.
En 90 minutes, ces camions peuvent poser une bande de 4 km de long et de 6 m de large. Ce détachement peut dès lors compléter ou suppléer l’action des avions bombardiers de la sécurité civile, plus particulièrement de nuit.
Cette capacité retardant existe à l’UIISC7.
Equipés de moyens de travaux publics (camion benne, bulldozer), cette équipe est engagée en cas de catastrophes naturelles majeures. Sur inondations, fortes chutes de neige ou tempêtes, elle peut déblayer les gravats charriés par les eaux ou réaliser des ouvertures d’itinéraires nécessaires à la progression des secours.
Lors d’un feu de forêt, elle peut créer 1 kilomètre de coupes feux , aménager des plateformes de retournement et des parkings, rétablir des intinéraires ou créer des pistes d’accès, le tout en quelques heures. Ce détachement est implanté uniquement à L’UIISC7 de Brignoles.
Les unités militaires de Nogent-le-Rotrou et Brignoles possèdent 22 bateaux de reconnaissance et de sauvetage, 1,5 km de barrage anti inondation et 300 m2 de plates-formes flottantes.
Ce détachement est capable de réhabiliter une surface de 1000m2 en seulement 48h. Il est complété par de nombreux matériels d’épuisement et de pompage de locaux. Ce détachement est implanté à l’UIISC7 et à l’UIISC1.
Ce détachement composé de spécialistes dans les domaines nucléaire, radiologique, biologique et chimique est en mesure d’assurer des missions de reconnaissance et de zonage lors d’incidents, d’accidents ou actes de malveillance.
Il peut aussi réaliser la réduction ou la neutralisation du risque, détecter, prélever et identifier des produits dangereux, mais également évacuer des victimes en leur assurant un contrôle de contamination.
La Sécurité civile dispose d’une unité capable de mettre en place une chaîne de décontamination de masse. 120 victimes sont traitées par heure.
Les unités militaires de la Sécurité Civile ne connaissent pas les frontières. Depuis leur création en 1968, les sauveteurs français interviennent régulièrement sur les cinq continents, lorsqu’un pays est confronté à une catastrophe et qu’il fait appel à l’aide internationale.
Au cours de ces 30 dernières années, les UIISC sont intervenues au cours de 121 opérations à l’étranger et ont réalisé 70 actions de formation à l’international. D’Alger à Fukushima, de Port-au-Prince à Mexico, le savoir-faire des sapeurs-sauveteurs de la Sécurité civile est aujourd’hui unanimement reconnu notamment sur les séismes ou la méthode française consiste à médicaliser les victimes sous les décombres.
Comment devenir sapeur-sauveteur ?