3.13 Délinquance enregistrée : à l’exception des cambriolages et des vols non violents, davantage d’actes dans les quartiers prioritaires
En partenariat avec l’Insee, le SSMSI s’est doté d’une base de données exhaustive regroupant les infractions de vols, de dégradations, de violences sur les personnes et de crimes et délits liés aux stupéfiants constatées par les forces de l’ordre en 2016 et 2017, et dont l’adresse de commission est géolocalisée.
Cette source permet d’étudier la délinquance enregistrée dans des zones plus précises que les découpages administratifs habituels, et notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).
3.14 Insécurité et victimation : en quartiers prioritaires, un sentiment d’insécurité deux fois plus présent que dans les autres quartiers
En quartiers prioritaires, plus d’un quart des personnes se sentent en insécurité.
En 2018, 26 % des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) déclarent se sentir souvent ou de temps en temps en insécurité dans leur quartier (tableau 1)1, soit deux fois plus que les personnes résidant dans un autre quartier des unités urbaines englobantes (13 %).
Les femmes se sentent plus fréquemment en insécurité que les hommes, quel que soit leur lieu d’habitation. En 2018, 32 % des femmes habitant un quartier prioritaire sont dans ce cas, contre 19 % des hommes des mêmes quartiers (contre respectivement 17 % et 9 % des habitants des autres quartiers des unités urbaines englobantes).
Le sentiment d’insécurité parmi les 50-59 ans habitant en quartier prioritaire est en augmentation depuis 20162 (+ 6 points). Pour cette classe d’âge, ce sentiment est deux fois plus présent en quartier prioritaire que parmi les personnes résidant dans les unités urbaines environnantes (15 % en 2018, 11 % en 2016).