La délinquance enregistrée par les services de police et de gendarmerie a été globalement stable entre début juillet et la fin des JOP en France. La situation est plus favorable pour les zones accueillant des sites d’épreuves olympiques et paralympiques en Île-de-France (JOP Île-de-France) dans laquelle les indicateurs de la délinquance ont majoritairement été plus faibles dans le courant de l’été qu’au début.
Ainsi, dans la zone JOP Île-de-France et à partir de la deuxième semaine des Jeux olympiques, les coups et blessures volontaires sur les personnes de 15 ans ou plus enregistrés passent en-dessous de leur niveau observé la semaine de référence (soit la semaine du 1er au 7 juillet 2024), avant de le retrouver début septembre. Les vols sans violence contre des personnes (y compris dans les transports en commun) enregistrés et commis en zone JOP Île-de-France présentent le même profil. Les vols liés aux véhicules et les destructions et dégradations volontaires passent sous le niveau observé la semaine de référence dès la mi-juillet en zone JOP Île-de-France et s’y maintiennent. À l’inverse, le nombre de mis en cause pour usage de stupéfiants a été dans une tendance à la hausse pendant les deux semaines des Jeux Olympiques en lien avec la présence accrue des forces de sécurité en région parisienne. Les violences ou outrages envers les personnes dépositaires de l’autorité publique ont été supérieurs à leur niveau de début juillet pendant presque toute la période des JOP.
Sur le reste du territoire, aucune augmentation notable de la délinquance enregistrée n’a été constatée par rapport à la semaine de référence, hormis le pic observé pendant les Jeux Olympiques sur le nombre de mis en cause pour usage de stupéfiants. Le nombre de vols liés aux véhicules présente, quant à lui, un creux durant le mois d’août.
Ce numéro constitue le neuvième et dernier tableau de suivi statistique pendant les JOP : il visait à fournir rapidement des éléments statistiques sur l’évolution de la délinquance enregistrée de début juillet à la fin des épreuves paralympiques. S’il livre des données de suivi importantes, il ne peut constituer à lui seul un bilan de la délinquance pendant les JOP. Ce bilan ne peut en effet être établi qu’avec un certain recul temporel du fait des délais de remontée des infractions dans les systèmes d’information(voir encadré). Notamment, les dépôts de plainte ne se font pas toujours immédiatement après la commission des faits. Le SSMSI réalisera donc un bilan plus complet et plus précis (plus d’indicateurs, données plus fiabilisées, comparaison avec les données des années antérieures mais produites avec le même recul, etc.) lorsque les données seront quasi-exhaustives pour l’été 2024 (quelques mois après la période). Le SSMSI publiera cette analyse dans son bilan provisoire annuel de la délinquance dès fin janvier 2025.
Suivi statistique delinquance enregistree JOP-S36sd_VF