En 2019, 933 procédures pour des infractions de traite et d’exploitation des êtres humains ont été enregistrées par les services de police et de gendarmerie nationales. Ce nombre a augmenté de 31 % entre 2016 et 2019. En 2020, dans le contexte particulier de la crise sanitaire, les nombres de procédures, victimes, mis en cause, personnes poursuivies et condamnées ont baissé.
En moyenne, parmi ces procédures, 15 % comprennent au moins une infraction de traite des êtres humains. Pour près d’un tiers d’entre elles, une infraction de proxénétisme est également enregistrée dans l’affaire. Le nombre de victimes enregistrées a lui aussi augmenté (+4 %) sur la même période. Depuis 2018, le phénomène de l’exploitation sexuelle de personnes mineures ou jeunes majeures de nationalité française augmente. Le nombre de mis en cause a lui aussi augmenté (+18 %). Comme pour les mis en cause, parmi les personnes poursuivies par les parquets, une majorité d’hommes est enregistrée. Cependant, les profils sont différents selon les infractions retenues, par exemple, la part des femmes est plus importante dans les affaires d’exploitation de la mendicité. La réponse pénale n’est pas similaire selon les infractions : les peines privatives de liberté sont les plus lourdes pour des infractions de traite des êtres humains avec en moyenne 3,8 ans ferme.