Interstats Méthode n°20 : Analyse de la délinquance enregistrée selon la profession des victimes : un difficile état des lieux

26 juillet 2022
Couv

Dans les données sur les crimes et les délits enregistrés par la police et la gendarmerie nationales en 2021, la profession de la victime est manquante dans 30 % des cas de violences physiques et verbales côté police et renseignée avec une valeur par défaut pour 8 % des cas côté gendarmerie. Cette information manquante/imprécise est source de biais statistiques lorsqu’on exploite les données brutes. Dès lors, on traite ce problème en redressant au total 20 % des professions par la méthode du "hot-deck métrique".

La part de certaines professions protégées par des articles de loi spécifiques (notamment policiers nationaux et gendarmes, mais aussi policiers municipaux, surveillants pénitentiaires, pompiers…) parmi les victimes enregistrées par la police et la gendarmerie pour violences physiques (hors violences sexuelles et intrafamiliales) et verbales est légèrement diminuée par l’imputation. La part des policiers nationaux et gendarmes passe de 24 % à 22 %.

Cette proportion est relativement stable entre 2016 et 2021 et reste très nettement supérieure à la part que ces professions représentent dans la population française âgée d’au moins 18 ans (inférieure à 1 %). Cependant, il est difficile d’en tirer directement un diagnostic fiable sur la surexposition de certaines professions aux violences physiques et verbales. En effet, des dispositions juridiques particulières (avec aggravation de peine encourue notamment) et un taux de dépôt de plainte très variable selon les professions biaisent les comparaisons.

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