En 2021, dans le contexte du prolongement de la crise sanitaire, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 3 790 atteintes commises en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre (« anti-LGBT+ ») : 2 170 crimes et délits et 1 620 contraventions sur l’ensemble du territoire français.
Ces atteintes prennent majoritairement la forme d’injures ou de diffamations (59 %).
Par rapport à 2020, le nombre de crimes et délits « anti-LGBT+ » enregistrés est en hausse de 28 %, et celui des contraventions de 16 % (respectivement, + 12 % et + 32 % par rapport à 2019, année précédant la crise sanitaire).
Le dépôt de plainte est une démarche très peu effectuée par les victimes : environ 20 % des victimes de menaces ou violences « anti-LGBT+ » et seulement 5 % des victimes d’injures « anti-LGBT+ » déclarent avoir porté plainte en moyenne sur la période 2012-2018, selon l'enquête Cadre de vie et sécurité.
Plus de la moitié de ces atteintes (53 %) sont enregistrées dans des agglomérations de 200 000 habitants et plus, mais cette proportion a diminué au cours des deux dernières années.
Près de la moitié des victimes subissent des crimes et délits « anti-LGBT+ » dans des lieux publics.
Les crimes et délits « anti-LGBT+ » enregistrés touchent majoritairement les hommes (73 % en 2021) et les jeunes de moins de 30 ans (51 %). Sur le périmètre restreint de la police nationale, les victimes de contraventions « anti-LGBT+ » sont également surtout des hommes (73 %) mais la part des moins de 30 ans est plus faible que pour les crimes et délits (37 % des victimes de contraventions).