La réforme des collectivités territoriales conduira à une amélioration très sensible de la parité dans les assemblées locales.
On peut estimer qu'au moins 25 000 femmes seront ainsi obligatoirement présentes dans les futurs conseils communautaires.
Aujourd'hui, 488 femmes sont conseillères générales (soit moins de 13% des 3 800 conseillers généraux), 35 conseils généraux sur 100 comptent 3 femmes ou moins (3 ne comptent aucune femme, 7 comptent une seule femme, 16 en comptent 2, 9 en comptent 3).
Compte tenu de l'application du scrutin de liste proportionnel paritaire à 20% des effectifs, les femmes constitueront au minimum 10% de ces effectifs dans les conseils généraux où elles sont à l'heure actuelle absentes ou très peu présentes.
Il doit cependant être rappelé qu'outre le caractère paritaire des listes candidates au scrutin proportionnel, le projet de loi relatif à l'élection des conseillers territoriaux impose à chaque candidat au scrutin uninominal le choix d'un remplaçant de sexe opposé.
De plus, les remplaçants et les suivants de liste pourront se substituer aux conseillers territoriaux dans les organismes extérieurs où ceux-ci sont désignés pour représenter le conseil général ou régional.
Par ailleurs, le projet de loi conserve l'obligation de parité imposée par la loi du 31 janvier 2007, précédemment citée, aux commissions permanentes des conseils régionaux, et dont l'application sera effective à compter des élections régionales de mars 2010.
Le gouvernement réfléchit également à l'introduction de dispositions, supplémentaires relatives aux conditions de candidature au scrutin majoritaire, permettant d'assurer la présence d'un plus grand nombre de femmes parmi les conseillers territoriaux.
Ce sera en outre aux partis politiques de contribuer à promouvoir l'accès des femmes à ces mandats, comme l'article 4 de la Constitution leur en fait obligation.
A cet égard, le gouvernement envisage de mener une réflexion concernant, notamment, des mesures financières d'incitation et de sanctions applicables aux partis politiques qui n'assumeraient pas cette mission.
Enfin, l'obligation faite à la loi par l'article 1er de la Constitution de favoriser l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives doit être appréciée, de manière globale, sur l'ensemble de ses dispositions : elle ne saurait conduire le législateur, compétent pour fixer les modalités d'élection, à retenir systématiquement le scrutin proportionnel de liste, lequel présente de surcroît l'inconvénient d'éloigner l'élu des citoyens.