Lors de la séance de questions d'actualité au gouvernement du mercredi 22 décembre 2010, à l'Assemblée nationale, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration a répondu à une question du député de Seine-Saint-Denis, Patrice Calmejane, sur le dispositif de sécurité mis en place à l'occasion des fêtes de fin d'année.
Monsieur le Président, ma question s'adresse à monsieur le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration.
A l'approche des fêtes de fin d'année, et plus particulièrement du réveillon de la Saint-Sylvestre, date à laquelle, il y a deux ans, des débordements de grande ampleur avec des voitures brûlées avaient eu lieu dans plusieurs grandes agglomérations. Cela vous avait amené, monsieur le ministre, à renforcer le dispositif de sécurité l'année suivante.
Ainsi, sur le territoire, 30 000 policiers et militaires avaient été déployés et plus de 8000 policiers avaient été mobilisés sur Paris et sa banlieue. Le dispositif constitué de policiers, de pompiers était particulièrement visible sur les lieux de forte affluence. Par précaution, l'usage des pétards et autres artifices était rigoureusement proscrit ainsi que la vente de boissons emportées et la détention de bouteilles en verre dans certains secteurs.
Aussi, afin de limiter accidents, embouteillages, carambolages et autres désagréments liés à une abondance de véhicules couplée, parfois, à l'absorption d'alcool, les transports en Ile-de-France étaient gratuits. Les résultats ont été encourageants l'année dernière, preuve de l'efficacité de vos services sous votre autorité. Notre territoire étant toujours en plan Vigipirate rouge, pouvez-vous, monsieur le ministre, informer la représentation nationale des mesures mises en œuvre cette année afin d'éviter tout débordement et gérer au mieux, en terme de sécurité, le passage à la nouvelle année de manière à ce que nos concitoyens puissent faire la fête en toute tranquillité, à Paris et dans toute la France ?
Comme il me reste un petit peu de temps et étant le dernier orateur de mon groupe, j'en profite pour souhaiter à tous les ministres, à tous nos collègues et à tous les Français de bonnes fêtes de f'in d'année.
Je vous remercie.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le député Patrice CALMEJANE.
Vous avez raison de le souligner, la période des fêtes est, naturellement, une période sensible et c'est pour cela, d'ailleurs, que j'ai réuni les préfets la semaine dernière pour leur rappeler toutes les consignes de précaution et de vigilance qu'ils devaient respecter sur le terrain.
Deuxième réflexion concernant les risques de débordements que vous avez évoqués concernant la nuit de la Saint-Sylvestre. Je vous précise que 71 unités mobiles ont été mobilisées, c'est-à-dire seront mobilisés des CRS et escadrons de gendarmerie. Cela représente, environ, 6000 policiers et gendarmes qui seront, ainsi, en soutien et, par ailleurs, le centre opérationnel de Beauvau, naturellement, fonctionnera jour et nuit dans cette période.
Troisième précision, dans certaines parties de notre territoire et, notamment, dans quelques quartiers zones sensibles du département qui est le vôtre, j'ai demandé à ce qu'il y ait aussi une présence ou des moyens aériens, comme cela a fonctionné d'ailleurs bien l'année dernière. Et à cela s'ajouteront, d'ailleurs, la possibilité, pour les préfets, d'interdire la vente d'alcools, voire, d'ailleurs, la consommation dans certains établissements et ainsi que la possibilité d'interdire l'usage des feux d'artifice puisque on sait dans quel cadre, parfois, cela est utilisé.
Troisième, quatrième réflexion, vous l'avez évoqué, ces fêtes de fin d'année se déroulent dans un contexte où la menace terroriste est réelle, comme les récents attentats, le double attentat de Stockholm nous le rappelle. Ca signifie donc que, effectivement, le plan Vigipirate rouge est maintenu. Je vous précise, d'ailleurs, que c'est le plan Vigipirate rouge renforcé qui est maintenu. Cela signifie que aux alentours de 3400 policiers et gendarmes ainsi que 980 militaires sont répartis dans des zones qui peuvent constituer des cibles potentielles.
Donc, vous le voyez, tout est engagé afin que les fêtes de fin d'année puissent se dérouler dans les meilleures conditions possibles et, au nom du gouvernement, je vous remercie donc de vos vœux.