Siège du Parlement européen : Philippe Richert pousse à l'offensive

16 mars 2011

Le Siège du Parlement européen à Strasbourg a été une nouvelle fois attaqué à travers le vote récent du calendrier des sessions de cette institution.


Malgré la clarté du Traité de l'Union européenne et malgré la défense constante et continue de tous les gouvernements de notre pays, une alliance sans cesse plus large de parlementaires européens et de certains gouvernements se constitue pour mettre en cause la localisation du Siège du Parlement européen.

Comme nombre d'autres responsables politiques et de très nombreux citoyens européens, Philippe Richert est choqué par cette volonté affichée d'affaiblir le Siège du Parlement européen à Strasbourg.

Les propos de Laurent Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes, et sa décision de saisir la Cour de Justice de l'Union européenne sur la validité du vote du Parlement européen, doivent être salués. La jurisprudence de la Cour est, sur ce point, particulièrement éloquente et nous donne confiance.
Cependant, la réaction habituelle, et absolument nécessaire, consistant à défendre la tenue de 12 sessions annuelles à Strasbourg ne suffit plus.
Depuis plusieurs années, le Parlement européen a clairement manifesté sa volonté de disposer à Strasbourg, lieu de son siège, de conditions de travail performantes et adaptées aux besoins des parlementaires. Cela s'est notamment traduit par la construction de nouveaux bâtiments qui sont devenus entretemps propriété de cette institution. Quand le Parlement souhaite disposer de nouveaux immeubles afin de donner à son siège un cadre de travail encore plus adapté aux souhaits des parlementaires et des collaborateurs des institutions de l'Union, des négociations sont immédiatement engagées à Strasbourg pour y donner suite.

L'Etat et les collectivités territoriales se sont, de leurs côtés et en permanence, engagés à renforcer la dimension européenne de Strasbourg. Grâce aux contrats triennaux successifs, des investissements considérables ont été réalisés afin de renforcer l'attractivité européenne de l'agglomération et de la région tant au plan du rayonnement culturel et intellectuel qu'au niveau des infrastructures.

La desserte en train à grande vitesse de Strasbourg a été encore améliorée. A compter du 11 décembre 2011, la mise en service de la ligne Rhin-Rhône sera effective. Elle continuera de progresser avec la réalisation de la 2ème phase du TGV-Est qui portera Strasbourg à 1h50 de Paris. Parallèlement, Philippe Richert a engagé les travaux préparatoires à la réalisation d'une liaison ferroviaire avec l'EuroAirport Bâle-Mulhouse qui permettra de rejoindre Strasbourg en 50 minutes.

L'Etat a également souhaité que Strasbourg dispose de toutes les fonctionnalités nécessaires à un bon accueil des fonctionnaires européens et de leur famille. C'est en ce sens que le Gouvernement a initié la création d'une école européenne, dont il importe de souligner qu'elle est pleinement intégrée dans le système éducatif public. L'engagement des collectivités territoriales a permis la mise en œuvre de cette décision dans de très brefs délais. La Ville, le Conseil général et la Région sont aujourd'hui unis dans la réalisation d'une cité scolaire européenne sur un terrain mis à disposition par l'Etat.

Philippe Richert l'affirme clairement : 

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Strasbourg et l'Alsace disposent, désormais, de tous les atouts nécessaires à l'accueil permanent du Parlement européen. Si la demande réitérée par certains est de disposer d'un seul lieu de travail pour le Parlement, cela ne conduit pas nécessairement, comme ils le pensent, à la réduction de l'activité à Strasbourg. Les Traités qui définissent le lieu du Siège du Parlement européen sont clairs : c'est Strasbourg. 

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Philippe Richert propose d'engager, très rapidement, des négociations afin de permettre l'installation permanente à Strasbourg de fonctionnaires européens. Tout en créant les conditions assurant le meilleur accueil à ses agents et à leurs familles, cette initiative aura un impact positif en terme de coût de fonctionnement du Parlement européen.
Philippe Richert s'est longuement entretenu avec Joseph Daul, Président du groupe PPE au Parlement européen, qui partage pleinement cette volonté. Il a également eu un entretien personnel avec son collègue Laurent Wauquiez qui soutient totalement cette initiative.
Cette proposition a d'ores et déjà été relayée auprès de Matignon et Philippe Richert sollicitera une audience avec le Président de la République. 
Ce dossier nécessite, bien évidemment, la participation sans équivoque de l'ensemble des collectivités territoriales, et tout particulièrement de la Ville de Strasbourg, de la CUS, des Conseils général et régional.

C'est donc tout naturellement que Philippe Richert signera avec les exécutifs de ces collectivités une lettre d'intention pour concrétiser ces démarches et initiatives qu'il a d'ores et déjà engagées et qui devront être relayées par et auprès de la population alsacienne et de tous les enthousiastes du projet européen.