Décès de Bernard Stasi

4 mai 2011

Communiqué de presse de M. Philippe Richert, ministre chargé des collectivités territoriales.


C'est avec une profonde tristesse que je viens d'apprendre le décès de Bernard Stasi.

Les habitants d'Epernay garderont de lui l'image d'un homme authentique, tolérant, mais aussi de conviction, qui a mené son engagement local avec courage et ténacité.

Ses convictions ont toujours été pour moi une source d'inspiration et d'exemplarité. Né étranger en France, il a été de toutes ses forces un adversaire de l'intolérance.

Son parcours est un modèle pour la République, qui lui avait beaucoup donné, mais à qui il a beaucoup rendu. Il s'est toujours opposé sans relâche à toutes les formes de haine et de rejet et a mis son énergie et son expérience d'élu au service des citoyens, en faisant preuve d'une détermination, d'une compétence et d'une écoute admirées par tous. Son rapport sur "l'application du principe de la Laïcité dans la République" demeure, à cet égard, un texte de référence.

Bernard Stasi était aussi un Européen convaincu. Ses origines, son histoire personnelle faisaient de lui un promoteur infatigable de la construction européenne. Il avait lié sa passion pour l'Europe et pour la coopération internationale à ses responsabilités d'élu local en créant l'Association Cités Unies France qui demeure encore aujourd'hui un modèle en matière de coopération décentralisée pour les collectivités territoriales.

Ce n'est pas seulement au Maire, au Ministre, au Parlementaire européen et au Médiateur de la République que je veux rendre hommage, c'est à l'Homme que j'ai connu. Je garde de lui cette idée que la politique n'est rien sans la morale mais que la morale n'est rien sans l'action.

A sa famille, à ses amis et à toutes celles et ceux qui l'ont connu et aimé, je présente mes plus sincères condoléances.