Communiqué de presse du ministère de l'Intérieur, vendredi 26 avril 2013.
Ce matin, comme il le fait chaque mois, l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié les statistiques de la délinquance intégrant le dernier mois connu, à savoir mars 2013.
Comme à l'habitude, l'ONDRP décide de manière indépendante et souveraine de la date de publication et publie des données qui portent sur une période cumulée de douze mois, les chiffres mensuels n'étant pas significatifs. En effet, une journée d'enregistrement représente 3,3 % de faits mensuels, et des perturbations liées au décalage du nombre de weeks-ends ou de jours fériés d'un mois sur l'autre peut entraîner des variations significatives, alors que ces effets sont totalement lissés sur une période de douze mois consécutifs.
Ainsi qu'elle a eu l'occasion de le publier à plusieurs reprises, l'ONDRP a constaté des anomalies et des ruptures statistiques à la hausse dans la comparaison avec les statistiques de l'année précédente. Dès lors, les statistiques de comparaison avec l'année précédente ne sont pas fiables.
Pour une part, ces ruptures sont liées à la modernisation du logiciel d'enregistrement, beaucoup plus automatique, et donc exhaustif, mis en œuvre dans la gendarmerie. La police commence également à déployer son nouveau système d'enregistrement et de comptabilisation, et le fera progressivement d'ici au 1er trimestre 2014. Des effets similaires à ceux constatés dans la gendarmerie sont à prévoir.
Pour une autre part, ces anomalies haussières découlent de méthodes d'enregistrement non conformes à la charte technique des services constatées au cours de la période de fin 2011 et début 2012, qui sert de référence. Le rapport de la mission parlementaire Le Bouillonnec y fait référence, et la mission d'inspection de l'IGA, de l'IGPN, de l'IGGN et de l'inspection de l'INSEE rendra ses observations et conclusions à ce sujet courant juin.
Sur le fond, l'impact des statistiques publiées en mars est plutôt encourageant en matière de violence aux personnes. En effet, malgré les éléments rappelés ci-dessus, le total des crimes et délits enregistrés est stable globalement. L'intégration des statistiques de mars est un facteur d'amélioration dans la mesure où les violences ont reculé en mars, aussi bien les violences crapuleuses que les violences non crapuleuses. Il conviendra de vérifier si cette tendance se prolonge au cours des prochains mois.
S'agissant des atteintes contre les biens, l'augmentation des statistiques reste significative, notamment en raison de la poursuite de la hausse des cambriolages. Toutefois, cette hausse, enregistrée depuis 2009, est aujourd'hui de 5,2 % au cours des 12 derniers mois (avril 2012 – mars 2013) contre + 13 % au cours de la période précédente (avril 2011 – mars 2012) dans la zone police.